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Published online by Cambridge University Press: 25 October 2017
Lorsque la population d'une ville s'accroît, deux moyens existent de la loger. Le premier, secondaire parce qu'insuffisant dans la grande majorité des cas, est l'aménagement intérieur de la ville en vue d'un nombre plus grand d'habitants : on construit des maisons à plusieurs étages ; on bâtit sur les espaces demeurés vides, clos, jardins et cours intérieures. Le second moyen, plus important, consiste dans le développement de la ville à sa périphérie, soit par bourgeonnement, soit sous forme de faubourgs composés de maisons groupées le long des chemins. La construction d'un nouveau monument, l'apparition d'une source quelconque de peuplement en un point de son périmètre provoquent son extension dans une direction déterminée. Mouvement que, de bonne heure, les hommes se sont efforcés de régler et d'orienter.
page 285 note 1. Exemples : les faubourgs Saint-Jacques, ceux du Temple et de Saint-Martin à Paris. Cf. Porte, M., Introduction à l'urbanisme, Paris (Bibl. de la Revue des cours et conférences), s. d. [1929], p. 27 Google Scholar.
page 285 note 2. Nous employons ici le mot monument avec le sens large que lui a donné C. Jullian, Rôle des monuments dans la formation topo graphique des villes dans Revue des cours et conférences, 22e année (1914), n” 8, p. 729 et suiv.
page 285 note 3. C'est ainsi que les bourgs de Saint-Marcel et de Saint-Germain-des-Prés, puis Auteuil, Passy, Chaillot, Montmartre, Belleville, Ménilmontant, Càaronne, etc., ont été successivement annexés à Paris. Bientôt, viendra le tour de Neuilly, Clichy, etc., et peutêtre, un jour, celui de Saint-Cloud, Vanves, etc.
page 285 note 4. A mesure qu'une ville s'étend, les divisions qui existent entre ses différentes parties s'accentuent. L'unité urbaine n'existe, pour ainsi dire, plus que du point de vue topograpbique. Du point de vue social et économique, elle fait place à l'autonomie à peu près complète des cellules, car les liens qui unissent celles-ci au centre deviennent de plus en plus ténus. C'est le cas pour Paris et pour toutes les très grandes villes.
page 286 note 1. Un cas typique est celui des bourgs qui se forment instantanément aux portes des enceintes, aussitôt celles-ci construites.
page 286 note 2. G. Des Mahez, L'origine et le développement de la ville de Bruxelles : Le quartier Isabelle et Terarhen, Paris et Bruxelles, G. Van Oest, 1927 ; in-4°, III-231 p., illustr. (Public. du Comité d'études du Vieux-Bruxelles). L'auteur résume ainsi (p. 180) l'évolution du quartier : « Au cours des âges, ses destinées avaient été diverses : agricole aux XIe et XIIe siècles ; industriel au XIIIe siècle ; seigneurial aux XIVe et XVe siècles ; militaire et administratif du XVIe au XVIIIe siècle, il devint, au XIXe siècle, le Quartier latin de la ville de Bruxelles. » Ce quartier n'existe plus aujourd'hui. Sa carrière, « longue de huit siècles » a été « exposée à toutes les fluctuations économiques, sociales et politiques qui s'accomplirent dans la ville et dans l'État (ibid., p. n) ». — Nous voyons fréquemment à Paris, au cours des grandes opérations d'urbanisme, des quartiers changer totalement d'aspect.
page 286 note 3. On exemple : le quartier des Halles à Paris, des origines à nos jours. Les modifications apportées à la topographie des Halles et des rues avoisinantes du XVIe au XVIIIe siècle sont toutes destinées au meilleur aménagement du quartier en vue du commerce qui s'y fait (cf. p. 290, n. 1). Le XIXe siècle vit, par la construction des Halles Centrales, la transformation complète du quartier ; les quelques vestiges encore subsistant de ce qu'il fut au moyen âge disparaîtront bientôt, quand sera réalisé le plan d'agrandissement des Halles en trois étapes, dont la première est en cours d'exécution.
page 286 note 4. Pirenne, H., Villes, marchés et marchands au moyen âge dans Revue historique, t. 67 (1898), p. 64 Google Scholar.
page 287 note 1. Voir A. Kleinclausz, Lyon, des origines à nos jours. La formation de la cité, avec la collaboration de Mrs Cholley…, Lévy-Schneider, Lyon, 1925, in-4°, XII-431 p., 51 grav. et pi. (Publication de la Soc. des Éludes Locales, Section lyonnaise). Les auteurs se sont surtout attachés à montrer comment l'action morcelante des énormes écarts d'altitude et des larges bras fluviaux a été renforcée par le développement des divers quartiers à des époques historiques très différentes, dontjl'influence se traduit encore par une physionomie spéciale des voies et des constructions ». — Cf. Zimmermann, M., Lyon et la région lyonnaise depuis les origines jusqu'à nos jours, Lyon, 1913, p. 134 Google Scholar (texte cité par A. Kleinclausz, ouv. cité, p. X, n. 1).
page 287 note 2. G. Des Marez (ouv. cité) l'a fait pour le quartier Isabelle et Terarken, mais il a surtout étudié celui-ci au point de vue topographique et archéologique.
page 287 note 3. Cf. Adolphe Berty, Histoire générale de Paris. Topographie historique du vieux Paris (continué par H. Legrand, L.-M. Tisserand, avec la collaboration de C. Platon), Paris, Impr. nat., 1866-1897, 6 vol. in-f° (Coll, de doc. publ. sous les auspices de l'édilité parisienne). Deux volumes sont consacrés à la région du Louvre et des Tuileries, deux autres à celle du faubourg Saint-Germain, deux, enfin, à celle de l'Université.
page 287 note 4. Cf. deux opuscules du XVe siècle publiés par Bonnardot, Études sur Gilles Corrozel et sur deux anciens ouvrages relatifs à l'histoire de la ville de Paris, Paris, 1848, in-8°, p. 37 et guiv. ; « S'ensuivent les noms des rues de la ville de Paris et de la despence d'icelle » (Bibl. Nat., ms. fr. 4 437, f° 242. — Le chantelage était affermé par quartiers. (Fréquentes mentions pour le XIVe et le XVe siècle aux Abch. Nat., registres des séries Z1A, ZIF et ZIH).
page 288 note 1. Voir p. 291.
page 288 note 2. Voir p. 298.
page 288 note 3. D'excellentes monographies de géographie urbaine ont déjà été publiées. Citons, par exemple, Blanchard, R., Grenoble, étude de géographie urbaine, 2e éd., Paris, 1912, in-8°, 162 p.Google Scholar, et Annecy, Annecy, 1917, in-8°, 99 p. : — Levainville, J., Rouen, étude d'une agglomération urbaine, Paris, 1913, in-8°, 418 p.Google Scholar ; — Lespes, R., Alger, étude de géographie et d'histoire urbaines, Paris, 1930, in-8°, 864 p.Google Scholar ; — Demangeon, A., Paris. La ville et sa banlieue, Paris, s. d., in-4°, 62 pGoogle Scholar. — MrBlanchard, R. a indiqué les règles à suivre dans une étude de ce genre, Une méthode de géographie urbaine dans La Vie urbaine, 4e année (1922), n° 16, p. 301–319 Google Scholar. Cette dernière revue a publié de nombreuses monographies de villes ; nous citerons seulement celle de Mr Poète, Besançon, étude d'évolution de ville, parue d'avril 1922 à juin 1923 dans les numéros 13 à 20.
page 288 note 4. Exemples : les éminences où furent construites à Paris, sur la rive droite de la Seine, les églises de Saint-Merri et de Saint-Gervais, à l'Est ; celle de Salnt-Martin-des-Champs, au Nord.
page 289 note 1. Exemples : le quartier d'Outre-Meuse, à Liège ; — le bourg Saint-Marcel, au bord de la Bièvre, à Paris.
page 289 note 2. Exemples : les différents quartiers de Lyon séparés par la Saône et le Rhône.
page 289 note 3. Voir p. 292.
page 289 note 4. Mr Paul Habsin l'a tenté pour un quartier de la Cité Ardente : Outre-Même dans l'histoire, Liège, Éditions de La vie wallonne, 1932, in-8», 15 p. — Mr L. Lévy-Schneider a insisté sur Le rôle du quartier de l'Hôtel de Ville dans le développement de la ville de Lyon dans La vie urbaine, 6e année (1926), n° 27, p. 677-690, et n° 28, p. 749-785.
page 290 note 1. Plusieurs ouvrages portent pour titre le nom d'un quartier de Paris. Ce sont Piton, Camille, Comment Paris s'est transformé. Le quartier des Halles. Paris, 1891, in-8°, XVI-639 p.Google Scholar ill., portr., plans. L'auteur ne s'occupe, en réalité, que de l'hôtel de Soissons et de ses alentours ; — Sellier, CH., Monographie historique et archéologique d'une région de Paris, le quartier Barbette, Paris, 1899, in-8°, XII-227 p.Google Scholar (Bibl. de la Soc. des Et. Historiques, fasc. II) ; le premier titre de cet ouvrage lui convient mieux que le second ; — François Galabert, Le quartier de Saini-Martin-des-Champs. Étude topographique sur une partie de la cerisive du prieuré, des origines à la fin du XVe siècle… dans École Nat. des Chartes, Positions des thèses, 1901, p. 57-62 ; — Jourdan, A., Le quartier des Halles à Paris des origines à 1436, ibid., 1933, p. 63–71 Google Scholar (ces deux thèses n'ont pas encore été publiées). — Il faut enfin mentionner Paris à travers les dges. Aspects successifs des monuments et quartiers historiques de Paris depuis le XIIIe siècle jusqu'à nos jours, fidèlement restitués d'après les documents authentiques par M. F. Hoffbauer, architecte. Texte par Mrs Edouard Fournier, Paul Lacroix, A. de Montaiglon, A. Bonnardot, Jules Cousin, Franklin, Valentin Dufour, etc., Paris, Firmin-Didot et Cle, 2 tomes in-f°. Dénué de références, le texte de cet ouvrage est aujourd'hui à peu près sans valeur, mais les illustrations et les plans qui y sont joints peuvent encore être examinés avec profit. (Voir aussi p. 287, n. 4). — Nous ne relevons ici que les ouvrages qui, avec plus ou moins de succès, se sont proposé l'étude d'un quartier : il va sans dire qu'il existe sur plusieurs réglons de Paris de nombreuses études de paroisses, de censives, d'hôtels, etc., à consulter par ceux qui se proposeraient d'écrire des monographies de quartier.
page 292 note 1. Delaborde, H.-F., Recueil des Actes de Philippe Auguste, t. I, p. 42–43 Google Scholar, n° 31.
page 292 note 2. Rigord, S 20, édit. Delaborde, H.-F., Œuvres de Rigord et de Guillaume le Breton, Paris (Soc. de l'Hist. de France), 1882-1885, t. 1, p. 33–34 Google Scholar.
page 292 note 3. Rigord, $ 47, ibid., t. I, p. 70-71.
page 293 note 1. Le privilège d'immunité avait été accordé, en 1137, par Louis VII à une femme, Adelende Gente, qui donna sa maison à Saint-Martin-des-Champs. Cf. R. De Lasteyrie, Cari. gén. de Paris…, Paris ﹛Hist. gén. de Paris), 1887, in-î°, n° 267.
page 293 note 2. Arch. Nat., J 151 A, nos 52 à 55.
page 293 note 3. Jean de Jandun, Tractatus de laitdibus Parisius, p. p. A. de Lincy, Leboux et Tissehand, L. M. dans Paris et ses historiens aux XIVe et XVe siècles, Paris (Hist. gén. de Parié), 1867, gr. in-4°, p. 50 Google Scholar.
page 294 note 1. Le roi céda plusieurs des halles à cens et à charge d'entretien, ce qui lui assurait des revenus, sans aucune occasion de dépense. C'est ainsi qu'il loua des bâtiments aux corporations et aux Tilles drapières dont le commerce était assez florissant pour nécessiter un entrepôt fixe à Paris.
page 294 note 2. Ordonnance du prévôt de Paris, 14 août 1372 (Arch. Nat., Y 2, f° 77).
page 294 note 3. Arch. Nat., X1A , 1 471, f° 450 v° (1381, n. st.).
page 294 note 4. Arch. Nat., X1A, 4 786, f° 347 (1404).
page 296 note 1. Viard, J., Doc. parisiens du règne de Philippe VI de Valois (1328-1350), Paris (Soc. de l'Hist. de Paris et de l'Ile-de-France. Documents), 1899-1900, t. 1, p. 65 Google Scholar ; — Ordonnances des rois de France, t. VI, p. 405.
page 296 note 2. En partant à la fin de l'après-midi et en voyageant toute la nuit, le poisson pouvait être le lendemain aux Halles à l'heure d'ouverture du marché.
page 296 note 3. Voir p. 297.
page 296 note 4. Rigord, § 47, édition Delaborde, t. I, p. 70-71.
page 296 note 5. Arch. Nat., L 570, n° 15 (oct. 1615). — Cet état de choses durait encore lors de la lermeture du cimetière qui fut remplacé par le marché des Innocents. Celui-ci, destiné à la vente des légumes, fut ouvert le 14 février 1789 et supprimé le 17 octobre 1858.
page 297 note 1. Ibid., K 1 027, n° 84.
page 297 note 2. Ibid., Y 2, 1° 217 (1402, n. st.).
page 297 note 3. Ordonnances, t. X, p. 184.
page 298 note 1. H. Géracd, Paris sous Philippe le Bel d'après les documents originaux et notamment d'après un manuscrit contenant le rôle de la taille… en 1292, Paris, 1837, ln-4° (Coll, de Doc. inéd. sur l'hist. de France).
page 298 note 2. Arch. Nat., KK 283.
page 298 note 3. J. A. Buchon, Chron. métrique de Godefroy de Paris suivie de la taille de Paris, en 1313, Paris, 1827, in-8° (Coll. de Chron. nationales françaises, t. IX).
page 298 note 4. Une ordonnance de Louis XI mit bon ordre à cet état de choses en juin 1467. Cf. Delamare, , Traité de police., t. II, p. 128–129 Google Scholar.
page 298 note 5. Arch. Nat., JJ 127, 1° 42, n° 65 ; — Édition Mirot, L., Les insurrections urbaines du début du règne de Charles VI (1380-1383), Paris, 1906, in-8°, p. 168 Google Scholar, en note.
page 299 note 1. Arch. Nat., X2A 51, 19 sept. 1487.
page 299 note 2. Ibid., KK 283, fos 43 d, 44 a et b, 73 a et b (1297) ; fos 104 a, b et c, 127 d, 128 b (1298).
page 300 note 1. Félibien, D., Histoire de la ville de Paris, Paris, 1725, in-f°, t. V, p. 768 Google Scholar.
page 301 note 1. Résidence du duc de Bourgogne lors de ses séjours à Paris.
page 301 note 2. Plus tard, hôtel de Bohême, puis d'Orléans et connu surtout sous le nom d'Hôtel de Soissons.