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Published online by Cambridge University Press: 25 October 2017
Chasseur de renseignements adroit autant qu'infatigable, Mr Lefebvre des Noettes a réuni une multitude de documents figurés qui prouvent, à n'en pas douter, combien le cheval était mal attelé à la voiture. Mais il fut moins heureux pour les textes. Ils sont très rares, et leur sens a besoin d'être scrupuleusement limité. Ainsi pour le Code Théodosien. Le fait même qu'il prévoit des peines, et des peines rigoureuses, pour les rouliers qui chargeraient trop les véhicules, pour les artisans qui construiraient des voitures portant plus de 500 kg., établit la possibilité technique de dépasser cette limite.
page 629 note 1. Voir, par exemple, Marcel Blanchahd, Routes et roulage en Savoie (1815-1859) dans Revue de géographie alpine, 1934, p. 611-622.
page 629 note 2. Les ornières artificielles, qui « faisaient office de rails » sur certaines voies romaines, avaient en Gaule un écartement moyen de 1 m. 32 et souvent plus (Alésia, 1 m. 54 ; Seyssel, 1 m. 65). Elles étaient donc faites pour des véhicules larges, capables d'une assez lourde charge. Plusieurs supposent des jantes très étroites, donc dangereuses pour la solidité de la route si la charge s'aggrave. On peut se demander si le mauvais rendement de la voiture antique, les prescriptions administratives ne ‘s'expliqueraient point en partie par des dispositions du véhicule (roue, timon) autres que l'attelage.
page 629 note 3. Il est vrai que nous ne devons pas nous figurer les animaux domestiques de jadis d'après ceux que nous connaissons aujourd'hui. Les textes médiévaux nous montrent que les races bovines étaient très inférieures aux nôtres, comme production de lait ou de viande. Mais, justement, ce qu'on leur demandait le plus, c'était leur force de travail.
page 629 note 4. Pline. Histoire naturelle, XVIII, 18 (trad. A. Grenier).
page 630 note 1. Le métier des porteurs est si pénible et meurtrier en Chine que peu de voyageurs se sont abstenus de les plaindre. S'il avait été aussi répandu dans l'antiquité, n'apparaltrait-il pas chez les Philosophes ou les Comiques à côté des autres misères de l'esclavage, la mouture, les mines ?
page 631 note 1. La «tnuit » du moyen âge et son inventaire dans Mercure de France, 1er mai 1932 p. 572-599.
page 631 note 2. Rapprocher ce que dit un agronome du paysan chinois : « Nous voudrions introduire des machines pour économiser le travail ; il n'est pas sûr que la population y tienne. Un Européen, voyant un vieillard qui fendait du bois avec un couteau rudimentaire, demandait : « Pourquoi ne se sert-il pas d'une hache ? » A quoi un Cantonnais instruit répondit : Il irait trop vite et il ne saurait ensuite que faire ». Réponse analogue pour expliquer la conservation d'appareils d'arrosage primitifs au lieu de moulins à vent (Revue internationale d'agriculture, avril 1933, E, p. 104).
page 632 note 1. L'antiquité ne connut pas les écluses. Une raison partielle : le petit nombre et l'irrégularité des rivières navigables en pays méditerranéens. Leur diffusion, au milieu du XVe siècle, ne put guère profiter qu'aux fleuves atlantiques ; ce fut une nouvelle raison de la supériorité des ports sur ce versant de l'Europe.
page 632 note 2. L'attelage…, p. 165-173.
page 633 note 1. Si les voitures des anciens portaient une charge si faible, pourquoi les Romains se sont-ils donné la peine d e construire des routes aussi massives que les représente l'auteur ? En fait, les chaussées de ce type, rigides et dallées, étaient une exception, limitée en général (du moins en Gaule) aux endroits où la circulation était particulièrement intense (villes, carrefours) ou le sol trop instable et fangeux. Même les voies les plus importantes étaient souvent des routes légères couvertes d'une couche de graviers semblable à notre macadam (Manuel d'archéologie… gallo-romaine de J. Déchelette, A. Grenier, L'archéologie du sol ; les routes. Paris, 1934, p. 326, 341, 345, 351, 387).
page 633 note 2. Les Grecs et les Romains connaissaient d'ailleurs un type de charrue très supérieur à l'araire, avec soc de fer, coutre, versoirs ( Billiard, R., L'agriculture dans l'antiquité, Paris, 1928, p. 61).Google Scholar