Un très beau livre, ces Etudes Erasmiennes, dont Augustin Renaudet dote, une fois de plus, les études d'histoire religieuse du XVIe siècle. Mais est-il nécessaire d'écrire, s'agissant de lui, « un très beau livre » ?
Qu'il soit furieusement de Renaudet, c'est un fait. Cette façon de s'insérer dans un texte, silencieusement, de s'y loger, de l'emplir en l'absorbant, et non, pas de l'interpréter, non pas de l'élucider pour le faire bien comprendre — mais de le repenser silencieusement pour son propre compte ; de le remâcher pour ainsi dire, lentement, pour bien se l'assimiler, et puis de le présenter au lecteur comme s'il sortait de soi — voilà qui, chez nous, à l'heure actuelle, est de Renaudet et n'est que de lui, Ce n'est pas un livre sur Erasme qu'il nous donne.