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Sur la répartition spatiale des Crustacés dans le sous-écoulement d'un ruisseau des Pyrénées

Published online by Cambridge University Press:  15 August 2009

R. Rouch*
Affiliation:
Laboratoire souterrain du CNRS, Moulis, 09200 Saint-Girons, France
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Abstract

Le peuplement des Crustacés du sous-écoulement du ruisseau de Lachein (Pyrénées) a été étudié sur un site de 75 m2 et à une profondeur de 0,60 m.Les écoulements de surface déterminent quatre zones principales, deux bancs de graviers, un chenal et une zone d'eau morte. La porosité (20 à 30 %), plus élevée dans les bancs de graviers que dans le chenal, est également plus forte à l'amont des bancs qu'à l'aval. La granulométrie diffère selon les zones, les bancs de graviers étant caractérisés par une plus forte abondance des éléments mesurant 1 à 8 mm. Les caractéristiques chimiques du sous-écoulement, toujours proches de celles du cours subaérien, évoluent de façon identique à ces dernières au cours des saisons. Les valeurs de l'O2 dissous, proches de la saturation en surface, sont comprises entre 0,02 % et 84,7 % dans le sous-écoulement où leur distribution dépend très directement de la dynamique des écoulements de surface. Les teneurs en matière organique particulaire, comprises entre 4 et 13,6 %, subissent une évolution saisonnière. Les valeurs moyennes les plus basses caractérisent le chenal.Les Crustacés, représentés par 50 espèces et sous-espèces. dont 22 taxons stygobies, montrent une forte similitude faunistique avec ceux colonisant le système karstique du Baget dont le ruisseau de Lachein est issu. Ils sont caractérisés par une organisation stable dans le temps, dominée par les Copépodes et, notamment, par les Harpacticides qui constituent 60 % du peuplement. Leur densité moyenne est de 369 individus/10 l. La répartition spatiale des Malacostracés comme des Harpacticides est très variable, avec des espèces eurytopes (formes épigées) et sténotopes (formes hypogées) ; parmi ces dernières, les unes sont inféodées aux zones les plus oxygénées, d'autres au contraire, sont limitées aux zones les moins oxygénées. Chez les Harpacticides, les densités comme les pourcentages des formes hypogées sont très directement liés aux différentes zones définies par les écoulements de surface.

Type
Research Article
Copyright
© Masson, 1988

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