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Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Tout le monde sait qu'en Argentine, en Colombie, au Mexique on parle espagnol et que l'espagnol était originairement la langue de la Castille. Mais se rend-on bien compte de ce que cela représente ? On se rappelle moins, en effet, qu'à leurs débuts la Castille et le castillan étaient bien peu de chose. Le nom même de Castella, qui apparaît au IXe siècle pour désigner l'extrémité orientale du royaume d'Oviedo, no s'appliquait alors qu'à une région de très faible étendue, dont la capitale était Amaya, sur le haut Pisuerga. Dès Pancorbo, à l'Est, on était au contact des Musulmans. C'est vers la fin du siècle seulement, avec la fondation de Burgos en 884, que s'amorcera une première expansion. Les gens de ne petit pays prennent très vite figure de novateurs : ils obtienment de ne plus être régis par le Fuero Juzgo, le code visigothique conservé par la monarchie asturienne, qui a maintenant transporté son .siège à Léon, et qu'ont gardé pareillement les Aragonais, les Catalans et les Mozarabes.
Bibliographie : R. Menéneez pidal, Origenes del espaflol, Estado linguistico de la Peninsula Ibérica hasta el siglo XI, 2e éd., Madrid, 1929 (les chapitres proprement historiques ont été publiés deux fois à part, sous le titre : El idioma espailol en sus primeros tiempos, Madrid, 1927 (Col. de Manuales Hispania)'et Madridr Buenos Aires, 1942 (Col. Austral, n8 250). — Id., Castilla : la tradition, el idioma, Madrid-Buenos Aires, 1945 (Col. Austral, n° 501). — Rafaël lapbsa, Historia de la lengua espafiola, Madrid-Buenos Aires, s. d. [1942]. — Vicente Garcia de Dikso, Manual de dialectologla espafiola, Madrid, 1946. — Arturo capdevha, Babel y el castellano, Madrid, s. d. [1930] p. — Pïtono Heiïriquez urena, Sobre el problema del andalucismo dialectal de America, Buenos Aires, Instituto de Filologia, 1932. — Amado alonso, El problema de la lengua en America, Madrid, 1935. — Id., Castellano, r.spafiol, idioma national, Historia cspiritual de très nombres, Buenos Aires, 1938. — Julio casarbs, El idioma como instrumenta y el diccionario como simbolo, Madrid, 1944. — Avelino Herhero mayor, Présente y futuro de la lengua espafiola en America, Buenos Aires, 1944.
page 404 note 1. Cette distinction repose sur les différentes manières de prononcer 1's et l'interdentale. On comprendra que je ne puisse entrer ici dans des détails techniques ; le lecteur pourra se reporter aux ouvrages de Prtono Hknmquez Uhena, Rafael Lapesa et Vicente Garcia de Diego mentionnés dans la bibliographie. Voir en particulier la carte dialectale de l'Andalousie dans Lapesa, p. 242-243. U n'est peut-être pas superflu de rappeler que l'« andalou » ne saurait être assimilé au catalan ou au galicien ; l'« andalou » est essentiellement du castillan qui ne se distingue de la langue de Tolède ou dé Valladolid que par certaines particularités, surtout phonétiques.
page 408 note 1. A cette constatation générale, il faudrait ajouter les qualités intrinsèques du castillan, qui permettent à celui-ci, dans desl conditions politiques peu favorables, de tenir tête victorieusement à d'autres grandes langues de civilisation, au français en Oranie, à l'anglais à Gibraltar, aux Philippines et dans le Sud dies États-Unis.