Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
D'Introduction très récente, historique, le chameau est venu tard en Afrique du Nord, au point que sa présence a suggéré la division de l'art rupestre saharien en une période « préeameline » néolithique et une période « cameline » où débute la protohistoire avec les inscriptions libycoberbères. Chèvres et moutons apparurent bien avant lui, dès le néolithique. L'éléphant s'y installa très tôt : à Velephas atlanticus de la fin du paléolithique succéda, au néolithique, Velephas africanus qui se maintint là jusqu'au IIIe siècle de notre ère. Le cheval aussi arriva avant le chameau : la race des chevaux barbes, à profil busqué, serait venue après l'établissement des Hyksos en Egypte (XVIIIe dynastie), suivie, on ne sait quand, par la race aryenne ou arabe, à profil rectiligne, et par la race orientale, à profil concaviligne.
1. Lionel Balout, Préhistoire de l'Afrique duNord, Paris 1955, p. 114. On ne saurait établir l'eXIstence d'un chameau néolithique d'après les restes osseux trouvés jusqu'aujourd'hui.
2. Ibid., p. 97 ; p . 101, n. 24 et n. 20 (il ne reste rien du gisement néolithique de la grotte de Fort-de-1'Eau, où A. Pomel prétendait avoir retrouvé les restes d'un éléphant et ceux d'un chameau). Sur cet éléphant africain, victime autant des hommes que des changements climatiques, voir R. Maunv, « Préhistoire et zoologie : la grande faune éthiopienne du Nord-Ouest africain, du paléolithique à nos jours », dans Bulletin de V'Institut français d'Afrique Noire, t. XVIII, sér. A, n° 1, Dakar, 1956, p . 246-270.
3. L. Balout, op. cit., p. 113-114.
4. Litote, Henri, « Le Cheval et le Chameau dans les peintures et gravures rupestres du Sahara », dans Bull, de l'Institut français d'Afrique Noire, Dakar, XV, juillet 1958, p. 1140 Google Scholar, d'après les travaux de M. Reygasse et R. Vaufbey. Rappelons que la datation des « rupestres » oscille entre, d'une part, une chronologie longue (H. Breuil, H. Lhote), qui date de 9.000 avant J.-C. (néolith. anc.) les premières gravures naturalistes et de 5.000 avar t J.-C. les premières peintures, et, d'autre part, une chronologie courte (R. Vatjfrey, R. Mauny), qui propose 5.500-5.000 avant J.-C. pour celles-là et 2.500 avant J.-C. pour celles-ci.
1. Graziosi, Paolo, Varie rupestre délia Libia, t. I, Naples, 1942 Google Scholar, et H. Lbotk, art. cité p. 1167-1171.
2. H. Lhote art. cité p. 1188-1190.
3. Dalloni, M. « Mission au Tibesti » dans Mém. de l'Ac. des Sciences de Institut de France, 2e volume : Palethnologie, t. 62, 1935, p . 274 Google Scholar. — H. Lhote, « Les gravures rapestres d'Aouineght (Sahara occ.). Nouvelle contribution à l'étude des chars rupestres gravés du Sahara », dans Bull. Inst. fr. d'Afr. Noire, t. XIX, série A, juillet-octobre 1957, p. 617-658, a relevé sur les gravures à patine claire, plus récentes que celles à patine foncée, 4 chevaux et 7 chameaux, dont 2 douteux, ainsi que 54 chars et des figurations humaines armées de javelots et de boucliers ronds.
1. Ibid., 316, et E. F. Gautieb'ie Siècles obscurs du Maghreb, 2e partie, ch. III-ÏV .
2. C. Kilian, « Une variation du climat dans la période historique : le dessèchement progressif du Sahara depuis l'époque précameline et les Garamantes, dans Comptes rendus sommaires des séances de la Société géologique de France, 1934, p . 110-111.
3. Monteil, V., « Essai sur le chameau au Sahara occidental », dans Etudes Mauritaniennes, n° 2, Inst. fr. d'Afrique Noire, 1952, p. 130–131 Google Scholar. Géographes, botanistes et forestiers ne croient plus à un dessèchement du Sahara entraînant vers le Sud le chameau d'Afrique du Nord. Pour R. Boudy, « Considérations sur l'évolution du climat en Afrique du Nord », dans Comptes rendus Société Se. Nat. du Maroc, t. 12, 1947, p. 114-115, désertification achevée vers 2.500 avant J.-C. A l'époque historique, le climat aurait peu varié depuis l'Antiquité : cf. Gribaudi, « Sono mutate in epoca storica le condizione climatiche délia Libia ? », dans Boll. délia R. Soc. Geograf. Ital., 1928,171 sq., qui donne déjà une longue bibliographie ; de même les articles de Mescart sur la météorologie dans Rev. Générale des Sciences, t. 43,1932, p . 118-122 et p . 477-480 ; enfin et surtout Despois, J., « Rendements en grains du Byzacium il y a 2.000 ans et aujourd'hui », dans Mélanges E. F. Gautier, 1937, p. 186–193, L'Afrique du Nord, Paris Google Scholar, 1949, p. 128, n° 1, et La Tunisie orientale. Sahel et basses steppes, 1955, p. 238- 250. Voir aussi Brooks, C. E. P., Climate through the Ages, Londres, 1926, p. 371 Google Scholar sqq. et édit. de 1939, ainsi que K. W. Butzer, « Das ôkologische Problem der neolit. Felsbilder der ôstl. Sahara », dans AK. Wiss. und Lit. Bonn, 1958, et P. Huard, « Préhistoire et Archéologie au Tchad », dans Bulletin de l'Institut d'Etudes Centrafricaines, n. série, Brazzaville, 1959, p. 5-18.
4. M. Dalloni, op. cit., p. 359-360 : elles sont parfois, dans le Borkou, à 2, 8, voire même 15 m. du sol ; à Ganoa, elles ont été gravées avant un éboulement. On en rencontre sur des sites désolés où il arrive que l'eau revienne ; cf. R. Capot-rey, « L'Ediyen de Mourzouk », dans Travaux de l'Institut de Rech. Sahar., t. 4, 1947.
5. Sauvage, C. et Monteil, V., Contribution à l'étude de la flore du Sahara occidental, I, 1949, p. 48.Google Scholar
1. M. Dalloni, op. cit., p. 318-328, 373-387, rejette une datation établie sur la patine de ces figurations, car celle-ci dépend de l'exposition, des variations climatiques locales, ibid., p. 365.
2. Ibid., p. 379. D'ailleurs, ces figurations de chameaux sont exceptionnelles, cantonnées surtout dans le Tibesti septentrional, à la limite de l'expansion des Garamantes. Cf. P. Huaed, art. cité, p. 14-15.
3. H. Lhote, art. cité, p. 1212, sauf peut-être une figuration rupestre de l'Oued Gash, au Sahara oriental.
4. Ibid., p. 1188-1190
1. Ibid., p. 1214-1215, où H. Lhote retrouve le profil du méhariste touareg. M. Dalloni, op. cit., p. 328, relève des parentés entre les représentations de l'Ahnet et celles de Borkou.
2. H. Lhotk, ibid. Le chameau y est monté, nettement entre bosse et cou. Des figurations plus tardives (Azzaka, Emiré), ibid., p. 1219, montrent un harnachement évoquant la selle à la croix touareg.
3. Ibid., p. 1220, tel aussi le méhariste teda relevé par le lieutenant d'Alverny, « Vestiges d'art rupestre au Tibesti oriental », dans Journal de la Sté des African., t . 20, fasc. 2, 1950, p. 239 sqq. — P . Huakd, art. cité, p. 10, relève aussi, là, un basour dorsal qui diffère de la rahla berbère de garrot, basour qui serait d'origine asiatique.
4. H. Lhote, art. cité, p. 1215, figure 18.
5. Ct Cauvkt, « Le Harnachement du dromadaire de selle », dans Errihala, mai 1934, et « La Rahla, selle du dromadaire d'Afrique », dans Rev. de la Légion Etrangère, n° 18, 1948, p. 32. — V. Monteil, art. cité, p. 129, observe que les Touaregs ont pour leurs chameaux un vocabulaire presque entièrement berbère et que le nom berbère du chameau, algam, arzam, n'est pas sûrement d'origine arabe. En revanche, notons que sur des bas-reliefs funéraires d'Arabie, datant sans doute du i “ siècle après J.-C. (British Muséum, n08 125.682 et 102.601), les chameaux sont montés « à la berbère », entre le cou et la bosse.
6. H. Lhote, art. cité, p. 1173, I. Ce poignard diffère de celui des Touaregs qui le portent suspendu à l'avant-bras. Cf. ibid., p. 1212, 1214.
7. R. Capot-rey, « Recherches géographiques sur les confins algéro-libyens », dans Trav. Inst. Rech. Sahara, t. 10, 1953, p. 54-56, planche X.
1. M. Dalloni, op. cit., p. 322.
2. Ibid., p. 877.
3. Au sud des Nasamons, se trouvaient les Tebous, plutôt les ancêtres des Tebous actuels. Cf. B. Pace, S. Sebgi, « Scavi Sahariani. Ricerce nell'Uadi El Agial e nell’ oasi di Gat délia missione Pace-Sergi-Caputo », dans les Monumenti antichi pubblicati per cura dell'Accademia Nazionale dei Lincei, XLI, 1951, 1 partie (B. Pace) et surtout 2e partie (G. Caputo), col. 431 sqq. Sur le rôle d'étape que paraissent jouer l'Ennedi et le Borkou entre, d'une part, le Soudan anglo-égyptien et, d'autre part, le Tassili et le Fezzan, suivant peut-être la zone de parcours des pasteurs hamitiques orientaux, cf. les articles de Huard, P. : « Gravures et peintures rupestres du Borkou », dans Bull. Inst. d'Et. Centrafricaines, n. série, n° 6, Brazzaville, 1953, p . 149–159 Google Scholar ; « Nouvelles gravures rupestres du Djado, de l'Afafi et du Tibesti », dans Bull. Inst. fr. d'Afr. Noire, XIX, série B, n° 1-2, 1957, p. 184-222 ; enfin « Préhistoire et Archéologie au Tchad », dans Bull. Inst. d'Et. Centrafr., 1959, p. 5-18.
4. E. F. Gautier, Comptes rendus à l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, 1934, p. 157, e t art. de la Rev. des deux mondes, 1939, p . 705. Ses hypothèses sur l'armement révolutionnaire des Garamantes sont postérieures à celles qu'il proposa pour l'introduction tardive du chameau par les Romains, au m e siècle de notre ère.
1. E. F. Gautier date ce recul de l'introduction du chameau, donc du IIIe siècle après J . - C , ce qui contredit ses vues sur l'expansion des Garamantes, comme l'a bien vu Lhote, art. cité, p. 1222-1223.
2. C'est l'avis de B. Pacte, Scavi Sahariani…, 1” partie.
3. Cf « Les Recherches du Professeur Schmidt-Nielsen sur la physiologie du chameau », dans Trav. Inst. Rech. Sahar., t. 13, 1955, p. 179-188, sur son extraordinaire résistance à la déshydratation et son taux infime de déperdition d'eau.
4. J. Carcopino, Le Maroc antique, 1943, p. 73-163, ch. I I sur le Maroc, marché punique de l'or. Mais Cerné correspondrait plutôt à l'ilôt de Mogador pour R. Mauny, « Notes sur le Périple d'Hannon », dans Bull. Inst. fr. d'Afr. Noire, 1951, p. 509-530. Notons qu'il y a très peu de fer punique au Tibesti, cf. P. Huard, Préhistoire et Archéologie au Tchad, p. 14.
5. Naville, L., Les monnaies d'or de la Cyrénaïque, de 450 à 250 avant J.-C. Contribution à Vétude des monnaies d'or antiques, Genève 1951 Google Scholar. Ce monnayage cyrénéen, brusquement abondant après 450, semble bien avoir été alimenté par le Soudan.
1. Marcy, G., « Les inscriptions bilin gués de l'Afrique du Nord », dans Cahiers Stiasiat., 1 série, Paris, 1986, p. 87–89 Google Scholar, et 20-28 (texte). D'autres inscriptions libyques de Dougga mentionneraient le même mot ; cf. Abbé Chabot, Mélanges épigraphiques, p. 70,72,75,76, mais sous une forme différant un peu d’ « eg gemila », dérivé du punique t gyml » et traduit par G. Marcy en « conducteur de chameaux » (op. cit., p. 46-53). D'ailleurs l'abbé Chabot, dans son Recueil des inscriptions libyques, 1e r fasc., Paris, 1940, p. 4, écrit « gldgiml » et renonce à traduire ce mot.
2. L'abbé Chabot a énergiquement contesté les lectures de G. Marcy, dans C.B.A.I., 1987, p. 71-82, et suscité une riposte peu convaincante de G. Marcy, dans Bev. Africaine, 1988. MM. James Février, Directeur à l'Ecole des Hautes Etudes et Lionel Galand, professeur à l'Ecole des Langues Orientales sont également sévères pour les travaux de G. Marcy.
3. Bellum Africum, 68. C'est le premier texte latin mentionnant des cameli en Afrique du Nord.
4. Plutarquk, Vie de Caton le Jeune, p. 56.
5. Quinte-curce, Histoire d'Alexandre, IV, 7, 30 : aqua etiam defecerat, quam utribus cameli vexerant…
6. J. Leclant, « Per Africae sitientia », témoignages des sources classiques sur les pistes menant à l'oasis d'Ammon », dans Bull, de l'Institut français d'Archéologie orientale, t. 49, 1950, p. 252-253.
1. Dion Chrys., or., V, 24.
2. Quinte-curce, op. cit., III, 8, 24.
3. Tite Live, XXXVII, p. 40, 12 ; 41, 11 ; 43 ,9.
4. T. L., XXXVII, p. 40, 12 ; 41, 11 ; 43, 9.
5. Plut., Vie de Lucullus, p. 11, mais, à son avis, c'est une croyance erronée parce que les soldats de Scipion, lors de la guerre contre Antiochus, en 190, avaient dû déjà voir des chameaux.
6. Ch. Dubois, , Pouzzoles antique, Bibl. Ec. fr. de Rome et Athènes, 98, Paris, 1907, p. 100.Google Scholar
7. Ibid., 161, CIS, I, 157, inscr. araméenne datée de la XXe année du règne d'Haretat, roi des Nabatéens.
8. Cf. A. Alfôldi, « Isiskult und Umsturzbewegung im letzten Jahrhundert der rômischen Republik », dans Schweizer Miinzblâtter, déc. 1954, p. 30, n. 25.
1. E. Babelon, Monnaies \de la République romaine, t. I, p. 120-121. — Ghuebeh, H. A., A Catalogue of coins of the Roman Republic in ttie British Muséum, t. II , Londres, 1910, p. 589–590 Google Scholar, pi. CXXIII, n° 7, 8, 9 ; mais il voit dans la palme décrite par Babelon un rameau d'olivier avec une bandelette. Cependant, tous deux identifient à une selle — incommode pour Babelon — ce que le chameau porte sur le dos.
2. A. de Boucheman, « Matériel de la vie bédouine », dans Documents d'Etudes Orientales de VInstitut français de Damas, t. III , 1934, p. 38-41.
3. E. Babelon, op. cit., t. II, p. 324-325. — H. A. Grueber, op. cit., t. I, p. 490, pi. XLIX, n° 2, et ibid., Sydenham, p. 156, qui remarque que Bacchus est le nom donné à Aristoboulos, lequel se soumit à Pompée, comme Aretas, d'où l'imitation des deniers d'Aemilius Scaurus.
4. Muller, L., Numismatique de l'ancienne Afrique, t. I, Copenhague, 1860, p. 154 Google Scholar, nos 891-894. — Robinson, E. S. G., Catalogue of the Greek coins in the British Muséum, Londres, 1927 Google Scholar, p. CCVI, pi. XLII, 1-5. A l'adroit, tête d'Apollon lauré.
5. E. S. G. Robinson, op. cit., p. ccxxv-ccxxvi, pi. XLIV, 10, où le chameau semble avoir un mors et une longue bride passant derrière le cou.
1. Dès l'Ancien Empire au moins, cf. J. Vandier, Manuel d'Art égyptien, t. I, p. 314, et la bibliographie donnée par J. Leclant, op. cit., p. 250-251, enfin Forbes, R. J., Studies in Ancient Technology, t. II, Leyde, 1955, p. 191–198 Google Scholar, ainsi que Schauenbourg, K., « Die Cameliden im Altertum », dans Bonnet Jahrbûcher, 155/156, 1956, p. 62–63 Google Scholar. On ne peut plus accepter les conclusions de Lefebube qui attribuait aux Assyriens la généralisation, sinon l'introduction, du chameau en Egypte (cf. « Le Chameau en Egypte », dans Actes XIVe Congr. Intern. des Orient., Alger, II, 1907, p. 24-62). Remarquons que, sur l'obélisque de Salmanazar, tant de fois cité, le tribut d'Egypte est apporté au roi assyrien non pas sur des chameaux africains, mais sur des chameaux asiatiques à deux bosses, qui semblent avoir été assez rares dans la vallée du Nil et très fréquents en Mésopotamie ; le sculpteur assyrien dut s'inspirer d'un détail local. Si le chameau est absent des monuments pharaoniques et n'a même pas un hiéroglyphe pour lui, il est difficile d'expliquer pourquoi : laideur ? tabou î animal de Seth comme le croit Lefebube ? Le système des canaux, les petits parcours pour lesquels les ânes suffisaient et la forte sédentarisation de la vallée du Nil égyptien aident à comprendre la généralisation tardive du chameau. Celle-ci put débuter avant les Lagides, car, avec la XXVe dynastie koushite, les nomades du pays de Koush s'intégrèrent à la vie égyptienne, et la domination pharaonique cessa de s'arrêter à la seconde cataracte.
2. Généralisation due essentiellement au progrès des échanges par caravanes avec l'Orient séleucide et les côtes de la mer Rouge. Cf. à ce propos H. Epstein, « Le Dromadaire dans l'Ancien Orient », dans Rev. d'Histoire des Sciences, 1954, p. 254-256.
3. Il y en a à la bataille de Gaza, livrée par Demetrios Poliorcète à Ptolémée Ie r, selon Diodore de Sicile, 20, 78. Mais, le chameau était encore une curiosité pour les Alexandrins, quand Ptolémée Philopator en exhiba quelques-uns, attelés à des chars de gala.
4. Pistes protégées par des ephodoi. Cf. E. J. Holmbetg, , Zur Gesch. des Cursus Publicus, Upsala, 1933.Google Scholar
5. Cl. Préaux, Les Grecs en Egypte d'après les Archives de Zenon, 1947, p. 46.
6. F. Luckhard, Dos Privathaus im ptolemdischen und rômischen Aegypten, 1914, p. 33.
7. M. I. Rostovtzeff, Social and Economie History of the hellenistic world, 1941, p. 292, 315, 859, 1404. Cf. encore à l'époque romaine, Storia economica e sociale deW Impero Romano, édit. Ital., Florence, 1946, p. 337, n. 42.
1. Ptolémée Néoteros avait légué son royaume au peuple romain s'il mourait sans héritiers, testament résumé dans la stèle trouvée à Cyrène. Cf. Oliviero, G., « La stela di Tolomeo Néoteros, re di Cirene », dans Docum. Afr. Ital., I, Bergame, 1932 Google Scholar. Il eut cependant pour successeur son bâtard, Ptolémée Apion, peut-être fils de la Cyrénéenne Irène, encore roi indépendant et allié du peuple romain en 100 avant J.-C. Celui-ci légua aussi son royaume à Rome. Cf. P. Romanelli, La Cirenaica romane, 1943, p. 13-24 et 89-43.
2. Cf. par exemple, J. Vercoutten, Les objets égyptisants et égyptiens de Carthage, 1954, p. 6, n. 1.
3. Rome aurait pu en prendre possession dès 96, à la mort de Ptolémée Apion, mais elle n'y envoya pas de promagistrats avant 75. P. Romanelli, op. cit., 24, n. 1 et 39-42, ne pense pas que la Cyrénaïque ait dépendu du proconsul d'Afrique. Peut-être les cités grecques demeurèrent-elles autonomes, tandis que le Sénat disposait à sa guise des agri regii.
4. Mommsen pensait que Lepcis et les autres emporia dépendirent, alors, du proconsul d'Afrique, mais P. Romanelli, ibid., ne le pense pas.
5. Il avait d'abord pensé à la voie maritime, mais une tempête le rejeta sur la côte et il emprunta la route littorale (300 km de Béréniké à Lepcis) avec ses 10 000 soldats, où il y avait peut-être des indigènes (Cf. P. Romanelli op. cit., p. 60-62). Son voyage fut fertile en surprises dangereuses, selon Plutarque et surtout Lucain enclin cependant à l'exagération poétique, Pharsale, IX, 39 sqq.
6. Arrivé en 74, il débarrassa les côtes des pirates qui les écumaient. Plus tard, grandes opérations de Pompée (cf. P. Romanelli, op. cit., p. 47, 50-51).
1. Hypothèse de S. Gsell, Histoire ancienne de l'Afrique du Nord, t. VIII, p. 164 sqq., reprise par P. Romanelli, op. cit., p. 72-75. Cette situation date sans doute de la reconstitution d'un royaume de Mauritanie avec Juba II, en 25 avant J.-C. Mais, dès 6 après J . - C , à la fin de la guerre de Cornélius Cossus contre les Gétules, Lepcis et les ports syrtiques furent rattachés à l'Afrique, tandis que la Cyrénaïque était réunie à la Crète.
2. Caton, pendant son voyage sur la piste des Syrtes, s'arrêta à un temple de Jupiter Amon, sans doute érigé là par des Egyptiens en l'honneur du Jupiter Amon de Siouah (cf. Lucain, Pharsale). Nous connaissons trois autres temples d'Amon : à Tarhuna, dans le bassin du Soffeggin, à Senam Tinanai, enfin à Gasr El Gezira, dans le Djebel occidental (cf. Papers of British School at Rome, 19, 1051, p. 55-56). Wardperkins, Selon J. et Goodchild, R. G., « The Christian Antiquities of Roman Tripolitania », dans Archaeologia, 95, 1953, p . 70 Google Scholar, en dehors du culte d'Amon, seuls ceux de Mercure et d'Hercule ont laisse là des vestiges (2 inscr. latines).
3. P. Romanelli, op. cit., p. 29, en fait un croisement important avec une piste intérieure qui doublait la piste littorale et menait du pays des Garamantes, à l'ouest, vers la Marmarique, à l'est. Pour Coster, C. H., « The économie position of Cyrenaica », dans Studies in econ. and soc. Roman History in honour of A. Chester Johnson, Princeton, 1951, p . 4 Google Scholar-6, c'est là qu'aboutissaient la piste venue de Thèbes, par les oasis de Siouah et Jarabut, ainsi que la piste venue du Soudan, par le Darfour et Koufra, piste connue des Cyrénéens grâce à l'intermédiaire des Nasamons, selon Hérodote, II, 32.
4. Desanges, Jean, « Le triomphe de Cornélius Balbus (19 avant J.-C.) », dans Rev. Africaine, t. 101, 1957, p. 5–43 Google Scholar. Balbus n'a pas atteint le Niger en franchissant le Sahara central ; il aurait été jusqu'au Mont Gyri, près de Sétif, et jusqu'à l'Oued Djedi, le Nigris qui séparait les Gétules des Nigrites de Pline. L'hypothèse proposés par H. Lhote (Rev. Afr., t. 98,1954, p. 41-83), qui faisait traverser à Cornélius Balbus tout le Sahara, avait déjà suscité les réserves de R. G. Goodchild et de P. Salama, Les voies romaines de VAfrique du Nord, 1951, p. 24-25.
5. Florus, IV, 12.
1. Par exemple, tête de l'Afrique coiffée d'une dépouille d'éléphant sur les monnaies d'argent frappées, en 68 après J.- C , par Clodius Macer, légat propréteur d'Afrique.
2. G. Calza, « Il Piazzale délie Corporazioni e la funzione commerciale di Ostia », dans Bull. Arch. Comm., 1915, p. 178 sqq. Cf. P. Romanelli, « Ricordi di Tripolitani a Roma e in Italia », ibid., 1927, p. 71 sqq.
3. S. Aubigemma, « L'elefante di Leptis Magna e il commercio delT avorio e délie « ferae libycae » negli emporia tripolitani », dans Afr. Ital., t. 7, 1940, p. 67-86.
4. Pline, H. N., VIII, 11, 32. Auparavant, ibid., 10, 81, Pline assure, en citant Polybe, que in extremis Africae, qua confinis Aethiopiae, les défenses d'éléphant sont si communes qu'elles servent de montants de portes dans les maisons et de pieux dans les parcs à bestiaux.
5. Cf. W. Ensslin, art. « Praepositus », dans P. W., Suppl. VIII, 1956, e 540-556. Ce grade n'apparaît que sous Hadrien. Dès Antonin le Pieux, on voit en Afrique un ancien centurion devenu praepositus numeri Palmyrenorum, qui sont des archers tantôt cavaliers, tantôt méharistes, C. I. L., VIII, 2461, 18007. On ne peut guère faire de Stephanus, sous les Flaviens, l'équivalent du praepositus du célèbre Tarif de Palmyre, qui, en 137, arbitrait les différends en matière d'octroi et aidait la milice locale des archers montés. Sur ce tarif qui remontait peut-être au début du i “ siècle après J . - C , car il cite une lettre de Germanicus, cf. J. Starcky, Palmyre, p. 81-84, et R. Dussaud, « La pénétration des Arabes en Syrie avant l'Islam », dans Bull. Inst. Fr. de Beyrouth, t. 59, 1955, p. 76.
6. Cf. E. J. Holmberg, Zur Geschichte des Cursus Publicus, 1933, p. 53. W. Ensslin cite un praepositus cursorum, dans C. I. L., VI, 1880.
7. C. I. L., 8745, 9045, 8874 (praepositus Lecticariorum).
1. Suétone, Div. Vespas, III.
2. Ghadamès est à 400 km S. O. de Sabratha. Pline, H. N., V, 35, dit que le§ Romains ont soumis les Phazaniens et « Cidamum e régime Sabratae**, c'est-à-dire soit « en venant de », soit, « en face de » Sabrata. Aucun milliaire n'a été retrouvé sur cette piste car les empereurs du I e r siècle ne la contrôlèrent que par l'intermédiaire de chefs indigènes vassaux.
3. Reynolds, J. M. et Perkins, J. B. Ward, The Inscriptions of Roman Tripolitania, Londres, 1952, p. 224 Google Scholar, et Goodchild, R. G., « Oasis Forts of Legio III Augusta on the routes to the Fezzan », dans Papers of the British School at Rome, t. 22, 1954, p. 58–67 Google Scholar. Bu Ngem fut construit en 201-202, Gheria el Garbia qui commandait une route plus occidentale, celle d'Oea (Tripoli), la route actuelle, serait postérieur.
4. « Scavi Sahariani. Ricercha nell’ Uadi El Agial e nell’ Oasi di Gat délia Missione Pace-Sergi-Caputo », dans Mon. Antichi pubb. per cura délia Ac. Naz. d. Lincei, t. 41, 1951, 2e partie par G. Caputo, col. 120-440. Pour les tombes de Djerma, cf. ch. XI à XXVI ; les verreries étudiées au ch. XXVII se classent en 7 catégories dont la première commence au Ie r siècle après J.-C.
5. Tacite, Annales, IV, 26.
1. Bull. Archéol. du Comité des Trac. Hist, 1940, p. 453-454 : borne exhumée à Lepcis, au début du cardo maXImus, et publiée par P . Romanelli : IMP. TI. CAE SAR. AVG Iussu L. Aelius. LAM IA. Procos. AB Oppido. IN. ME Diterraneum. DI Bexst. M. P. XLIV (44 milles ou 65 km) A Tarhuna, autre inscription portant le nom de Lamia.
2. Tacite, Hist., IV, 50.
3. J. Desanges, art. cité, p. 17.
4. I. R. P., p. 201 et n° 854.
5. Cf. supra, n. 3, p . 13 et n. 1, p . 14. D'après des inscriptions relevées par Ferri, cf, Goodchild, R. G., « Boreum of Cyrenaica », dans Journal of Roman Studies, t. 41, 1951. p. 16 CrossRefGoogle Scholar, 18. Agedabia est le Comiclanum de la Table de Peutinger, croisement de la piste intérieure doublant celle du littoral et de la piste d'Augila.
6. B. A'. C, 1940, p. 455 : inscription à propos de cet arbitrage donnant le nom d'un Suellius Flaccus que P. Romanelli identifie avec le Septimius Flaccus qui, selon Ptolémée, serait allé en Ethiopie, au début du IIe siècle.
7. Ptolémée, I, 8, 4-5, et cf. R. G. Goodchild : « Oasis Forts of Leg. III Augusta… » dans Pap. of. Brit. Sch., 1954, p. 57.
1. B. A. C, 1891, p. 544-545 : pour ne pas contredire la théorie qui plaçait au m e siècle après J.-C. l'introduction du chameau en Tunisie, S. Reinach supposa que cette statuette venait de Cyrénaïque où le chameau arabique aurait été connu « de très bonne heure ». Cf. Catalogue du Musée Alaoui, 1897, p. 189, n° 64-66.
2. B. A. C, 1897, p. 462. Invent. Mus. Alaoui, n° 2544.
3. F . Cumont, « La double Fortune des Sémites et les processions à dos de chameau », dans Bev. Hist. des Religions, 1914, p. 1-11.
4. Jd., « Un dieu syrien à dos de chameau », dans Syria, t. 10, 1929, p. 30-85, qui serait l'Azizou représenté sur un bas-relief de Palmyre ; cf. surtout p. 88, n. 4, sur des représentations analogues.
5. Perdrizet, P., Terres-cuites de la Collection Fouquet, t. I, 1926, p. 147–148 Google Scholar, n° 401-405, surtout le dieu-enfant Harpocrate soit sur un chameau, soit sur une oie. Statuettes égyptiennes, provenant surtout du Fayoum. L'une d'elles, n° 402, représente un homme couronné de lierre et enveloppé dans son manteau, qui rappelle les statuettes de Sousse. Mais les représentations de chameaux seuls, sans méhariste, chargés de paniers de raisins ou d'un grand couffin, n° 405, comme sur les gravures du Tibesti, couffin encore employé de nos jours, sont les plus nombreuses. Pour P. Perdrizet, préf., p. X-XIV, rien n'indique que ces statuettes aient été retrouvées dans des tombes.
1. B. A. C, 1903, p. 150 sqq., rapport du Général Goetschy sur les nécropoles de Sousse, qui ont donné des figurines variées (Vénus, Bès) dont un personnage monté sur un chameau, p. 168-169, avec « un burnous, une jambe pendante et l'autre repliée sur la bosse » et une selle d'où pendent des « tellis », statuettes trouvées avec des lampes datant du n e siècle, p. 178-179.
2. Catalogue Musée Alaoui, 1897, p . 144, n° 113. Trouvée en 1888.
3. Dion Cassius, 60, 7.
4. Suétone, Nero, XI ; il s'agit, alors, de camelorum quadriges. — Tite-live, XLIII, 9, connaissait déjà des quadriges mixtes d'éléphants et de chameaux.
1. S. Aurigemma, I Mosaici di Zliten, 1926. Il penche même pour la dpter de l'époque flavienne. Cf. P. Romanelli, « La vita agricola tripolitana attraverso le rappresentazioni figurate », dans Afr. Ital., t. 3, 1930, p. 65-69 : polyculture blévignes- oliviers.
2. Brogan, Olwen, « The camel in Roman Tripolitania », dans Paper” of the British School ai Rome, t. 22, 1954, p. 130 Google Scholar, planche XVIII, qui appuie la datation de ces reliefs inédits de Tigi par le style, très classique, d'une belle gerbe d'épis barbus faisant suite à la scène de labour. Mausolée à 1 km de la ferme non fortifiée. A côté, débris de poterie sigillée qui n'ont pu encore être datés.
3. Ibid. Selon P. Romanelli, art. cité, p. 70, ce costume indigne, non romain, diffère de celui des esclaves représentés presque nus et caractériserait la vie rurale paisible du Haut Empire. S'agissait-il de fermiers indigènes ?
4. Par exemple, grands barrages, « Kouater », dans la plaine entre Medenine et l'Oued Zeuss, assurant encore quelque fertilité à ce pays où les ruines romaines sont nombreuses ; cf. Ct R. Donau, dans B. A. G, 1914, p. 516-517, pays où passe une piste maintenant abandonnée, encore appelée « Trik Ghadamsi », le chemin de Ghadamès.
5. B. A. G, 1907, p. Ccxlix, fouilles du lieut. Faveris, et 1913, p . ccxxm, fouilles du lieut. Witz, enfin 1914, p. 157-161, rap. de J . Toutain.
1. B. A. C, 1009, p. 39-40 : il s'agit de C. Tarquitius Udinsius, et, à 70 km, plus au nord, on a retrouvé une dédicace « Genio Tarquitiae ».
2. B. A. C, 1914, p. 161, où J. Toutain disait : « cette partie du motif est très détériorée ». Cf. Catal. Mus. Alaoui, 2e Sup. 1921, p. 78, n° 1447 et planche.
3. B. A. C, 1909, p. 40 : le Ct. R. Donau rappelle que, selon le lieut. de Larminat qui l'avait découvert en 1894, il aurait eu 3 étages et 9-10 m de haut. Il se dresse au bord du plateau des Matmatas.
4. Inscription étudiée par A. Merlin, C. B. A., 1909, p. 98-100, et reprise par les I. L. A., n° 9 : Q. Anicius Faustus, légat de Numidie entre 196 et 201, s'occupa ensuite des castella de Tripolitaine (deux dédicaces à Bu Ngem). C'est un personnage auquel sont dédiées 42 inscriptions africaines ; cf. C.B.A.I., 1956, p. 294-800. Déjà sous Commode, fort à Tisavar, 180 km au nord.
5. Héron de Villefosse, « Mission de Le Coy de la Marche dans le Sud Tunisien », dans C.R.A.I., 1894, p. 476-477. Il aurait eu 12 m de haut dont 4 pour le soubassement.
6. Ibid., et Ph. Berger, « Le mausolée d'El Amrouni », dans Rev. Arch., 1885, p. 71-82. Scènes orphiques curieuses (rareté de la représentation d'Orphée ramenant Eurydice), mais conventionnelles (parmi les animaux charmés, le chameau africain n'est pas figuré).
1. Sur cette piste, cf. B. A. C, mars 1039, p. XIV : elle longeait le pied des Mts Haouïas, après Tabalati (Foum Tatahouine) et passait juste devant Henchir Remada.
2. H. N., XVII, 41.
3. Sur les erreurs et les naïvetés de Pline, cf. J. Desanges, art. cité, p. 18-19, et J. Carcopino, Le Maroc antique. Ce qu'il dit des chameaux de Bactriane n'est que la répétition de banalités ressassées depuis Hérodote. A cette date encore, la documentation courante sur l'Afrique, se réduisait à quelques thèmes « passe-partout », tels ceux relevés par J. Stboux dans un papyrus grec sur une campagne des Romains en Ethiopie, « Das hist. Fragment des Papyrus 40 der Mailânder Sammlung », dans Sitz. Deutseh. Ak. Wiss. Berlin, XL, n° 2, 1953.
4. E. F. Gautier, Le Passé de VAfrique du Nord, 1937, p. 190-210, surtout 195 et 204. Cf. aussi Genséric, roi des Vandales, 1932, p. 288 sqq.
1. J. Carcopino, « Le Limes de Numidie et sa garde syrienne », dans Syria, 1925, p. 146 sqq. (inscr. des environs d'El Gahra par ex.). 2. C. I . L., VIII, 2489, 17958, cf. B. A. C, déc. 1944, p. XXI, à propos d'une inscr. du Djebel Znez, au 3ud du Chott El Hodna, relative à des assignations de terres sur l'ordre de Q. Anicius Faustus, que nous avons déjà rencontré à Si Aoun.
3. Advenus nationes, II, 25.
4. Ammien, Res Gestae, XXVIII, 6, 5. — Chr. Courtois, Les Vandales et VAfrique, 1955, p. 100, n. 6, explique avec raison par une erreur du scribe qui recopia les ms. d'Ammien dont nous disposons cette fausse indication : i i i i pour C C C C, la barre au-dessus de ce groupe de lettres, C C C C, exprimant qu'il s'agissait d'un chiffre, 400, non de milliers. En fait, 4 000 doit être un nombre exceptionnel, car c'est aujourd'hui la moitié du cheptel camelin du Hoggar. Pour P. Romanelli, art. cité, Afr. Ital., t. 3, 1980, p . 73, les paysans autant que les caravaniers furent frappés par cette réquisition.
5. Ammien, XXIX, 5, 55.
1. Dr P. Roffo, « Sépultures indigènes anté-islamiques en pierres sèches. Etude sur trois nécropoles de l'Algérie centrale », dans Bev. Afric, t. 82, 1938, p. 207 sqq. Il s'agit bien du chameau africain à 39 dents et non du chameau arabe actuel, à 84 dents (cf. ibid., p. 233-234).
2. L. Leschi, Djemila, édit. de 1949, p. 36, photo omise dans les éditions postérieures.
3. Gauckxer, P., Inventaire des mosaïques d'Afrique du Nord…, t. III, p. 221.Google Scholar
4. Ph. Fabia, , Mosaïques romaines des Musées de Lyon, Lyon, 1923 Google Scholar, p. 98-99. Elle a été très restaurée, mais le petit cadre octogonal où se dresse un chameau ù la bosse aplatie appartient à l'original.
5. Guidi, G., « Orfeo, Liber Pater e Oceano in mosaici tripolitana », dans Afr. Ital., t. 6, 1935, p. 110–142 Google Scholar. — Stern, H., « La mosaïque d'Orphée de Blanzy-les-Fismes », dans Gallia XII, 1955, I, p. 41–77 Google Scholar, relève 47 mosaïques de ce genre (Guidi en avait recensé 27).
6. Bull, de VAcad. d'Hippone, n° 18, 1883, p. XXVI, pi. VII, n° 3.
1. Berthier, A., Les Vestiges du christianisme antique dans la Numidie centrale, Alger, 1942, p. 61 Google Scholar et 169. Il s'agit de 7 églises situées dans une localité de la plaine de Bou Lhilet, au nord-est de Batna.
2. B. A. C, avril 1940, p. XVI, signalant qu'elle a été exhumée à l'ouest de la porte occidentale, près d'un établissement industriel, dans une maison dite, à cause d'elle, la Maison des Nègres chameliers. Elle est actuellement au Musée Alaoui, n° 2996.
3. Catalogue Mus. Alaoui, 1e r Supp., 1907, p. 40, n” 88.
4. Mathuisieulx, H. Méhier De, « Rapport sur une mission scient, en Tripolitaine », dans Nouvelles Archives des missions littér. et scient, t. 12, 1904, p. 22–26.Google Scholar
5. Description dans Romanelli, P., « La vita agricola tripolitana attraverso le rappresentazioni figurate », dans Afr. Ital., t. 3, 1930, p. 61–63 Google Scholar. Une nouvelle mission, en 1988, d' Todesco, A., « Vestigio di Roma in territorio Orfella. Le due necropoli di Ghirza », dans Afr. Ital., t. 6, 1935, p. 61–81 Google Scholar, ajouta àcette première nécropole une seconde avec huit mausolées décorés surtout par des scènes de chasses.
1. Cf. P. Romanelli, art. cité, p. 61-63.
2. Ibid., 64. Nalut est sur la piste de Dehibat et Remada.
3. Pour O. Brogan, Tigi est certainement antérieur à Ghirza, cf. art. cité, p. 130.
4. P. Romanelli, art. cité, p. 53-60.
5. Goodchild, R. G., « Oasis Forts… », dans Pap. of Brit. School at Rome, t. 22, 1954, p. 56–68 Google Scholar ; mais Gheria £1 Garbia fut agrandi par Sévère-Alexandre. Cf. aussi Reynolds, J. M. et Wabd-Pebkins, J. B., The Inscr. of Roman Tripolitania, Londres, 1952, p. 217–224.Google Scholar
6. Goodchild, R. G., « The Limes Tripolitanus », I, dans J. R. S., t. 89, 1949, p. 93 Google Scholar ; ibid., II, t. 40, 1950, p. 35-37.
1. Cf. Méhier de Mathuisieulx, art. cité, 24, et I. R. T., n” 899.
2. Transportée en 1952 au nausée de Tripoli. Cf. O. Bbogan, art. cité, p. 129-130 et planche XVII, I. Cf. / . R. T., n° 900, inscription au nom de M. Fydel et F. Phesylcus ; malheureusement le chiffre de la somme est effacé.
3. Mattinoly, H., Roman coins from the early Urnes to the Fall of the Western Empire, Londres, 1928, p. 213 Google Scholar, l'estime d'abord à 20 deniers, puis dans un art. du Numismatic Chronicle, VI, 1946, p . 112, à 2 deniers, chiffre proposé aussi par A. Piganiol, Vempire chrétien, dans Hist. Générale publiée par G. Glotz, Hist. Rom., IV, 1947, p . 297. Pour Gunnar Mickwitz, le follis de Dioclétien équivaudrait à 5 deniers, tandis que West, L. C., « The coinage of Dioeletian », dans Stud. in econ. and soc. Roman Hist. in honour of A. Chester Johnson, Princeton, 1951, p . 299–300 Google Scholar, préfère l'évaluer à 4 deniers.
4. Les pièces frappées à Carthage par L. Domitius Alexander, en 308-311, seraient encore, selon H. Mattingly, l'équivalent du double sesterce. Mais, sous Constantin, dévaluations répétées : Fabre, Mile G., « Folles du trésor de Montbouy de 307 à 310 », dans Cong. Intern. de Numismatique, Paris, 1957, p. 280–285 Google Scholar, distingue une première dévaluation en 307, une autre en 309, enfin, après 309, le follis ne pèse plus que 4 gr 50.
5. Code Théodosien, VI, 4, 5 constitution du 9 septembre 340, prise à Antioche il est vrai, où 500 folles — 1 livre d'argent = 500 centenionales.
6. S. Augustin, sermo 389, 3, et il précise qu'il ne s'agit pas d'un homme riche mais : « homo non divus, sed tamen etiam de tenui facultate… » Au début du ve siècle, dans le De civitate Dei, XXII, p. 8, 11, il dit qu'un gros poisson se vend 300 follis.
7. Ward-Perkins, J. B., and Goodchild, R. G., « The Christian Antiq. of Tripolitania », dans Archaelogia, 95, 1953, 37–39.Google Scholar
1. H. Saladin, « Fouilles à Henchir Bou Guerba exécutées par M. du Breuil de Pontbriand », dans B. A. C , 1902, p. 407, planche XLVIII, 7. Il y a aussi deux personnages et une inscription, illisible, dont la graphie serait, paraît-il, de la fin du m0 siècle — début du IVe siècle, p. 409.
2. Ct R. Donau, « Notes sur les ruines du Sud tunisien », dans B. A. C, 1906, p. 114-118 ; il s'agit du bloc C, p. 116, où le rapport de J . Toutain, dans le B. A. C, 1903, p. 330, distinguait : « un homme debout, un méhariste, un chasseur avec un lion, des dromadaires dans une attitude bizarre et des têtes d'animaux ». Sur le bloc A, il y avait, selon le Ct Donau, art. cité, p. 115, un « boeuf à bosse » qui est peut-être également un chameau. J. Toutain, art. cité, p. 330-331, identifiait les ruines du grand bâtiment rectangulaire (15 m sur 12) à un fortin et jugeait ces bas-reliefs d’ « une recherche artistique rarement constatée dans la région du limes ». Le bloc B reproduisait un autre édifice à tourelles, plus vaste que celui du bloc C.
3. Héron de Viixefosse, art. cité des C. R. A. I., 1894, p. 469-473. L'inscription précise que ces soldats appartiennent au limes tripolitanus.
1. H. Saladin, B. A. C, 1902, p . 411. I l en estjsans doute de même pour Henchir Bel Aïd, car J . Toutain, B. A. C, 1903, p . 330, précise que là passait un embranchement de la route du Sahara vers les Matmats.
2. H. Mehier de Mathuisieulx, art. cité, p. 22 : « la route caravanière, depuis -cinquante ou soixante ans, suit un tracé qui laisse généralement à une journée de marche la ville ancienne de Ghirza » où elle passait, jadis.
3. Cf. art. cité dans Pap. of Brit. School at Borne, t . 22, 1954, p . 67.
4. Reygasse, M., Monuments funéraires préislamiques de l'Afrique du Nord, Paris, 1950, p. 96 Google Scholar sqq. — J . Schwartz, « Note numismatique à propos du tombeau de Tin Hinan », dans Libyca, t. 3, premier trim. 1955, p . 179-180 : « il n ‘y a pas de rapprochement décisif possible avec le droit d'un exemplaire monétaire connu et cette monnaie, d'après la chronologie de J . Maurice, se placerait entre 304 et 328. »
5. Cf. G. Caputo, dans Scavi Sahariani…, ch. XI à XVII.
6. Cf. I. B. T., 224, et R. G. Goodchild, art. cité, p. 67.
7. Chr. Courtois, , Leschi, L., Ch. Perrat, et Ch. Saumagne, , Tablettes Albertini, Paris, 1952, p. 192–193 Google Scholar et 278 (tablette XXI, ligne 6).
8. C. I. L., VIII, 24. 512.
1. C. R. A. I., 1006, p. 119.
2. Titre : De mercedibus quariorum, 7, 17. — Macpherson, J. W., « A zynnadio copy of the Edict of Diocletian », dans J. R. S., t. 41, 1952, p. 72–73 Google Scholar, donne un fragment intitulé : « De vectararum mercedibu (m) », avec les prix suivants pour les transports : redae in un(o) homine per passum mille(s) den. II redae insolito onere per passum M den. XII
3. J. Cakcopino, « Le limes de Numidie et sa garde syrienne », dans Syria, t. 0, 1925, p. 80-37 et 118-149, attribue aux Sévères l'achèvement du limes de Numidie, analogue au limes tripolitanus. Les Antonins, Commode surtout, avaient déjà au moins ébauché le limes de Numidie ; cf. E. Albertini, dans la note à la fin de son article, « A propos des numeri syriens de Numidie », dans Rev. Afric., 1934, p. 28-42, et surtout L. Leschi, « Rome et les nomades du Sahara central », dans Trou. Inst. Rech. Sahar., 1942, p. 54-57.
1. Cf. supra, n° 1, p. 14.
2. L. Leschi, art. cité, p. 54.
3. Gsell, S., « La Tripolitaine et le Sahara au m ‘ siècle de notre ère », dans Mém. de Vacad. des Inscr. et Belles-Lettres, XLIII, 1926, p. 149–168.Google Scholar
4. L. Leschi, art. cité, p. 48-50, remarquait que, déjà sous Tibère, l'occupation par Rome des terres de parcours provoqua de véritables querelles d’ « achaba », telle la révolte des Musulames avec Tacfarinas.
5. S. Gsell, op. cit., et déjà Histoire anc. de VAfr. du Nord.
6. J. Guey, « Note sur le limes romain de Numidie et le Sahara au rv» siècle », dans Mil. Ecole franc, de Rome et d'Athènes, 1939, p. 178 sqq.
7. L. Leschi, art. cité, p. 54-59. Opinion renforcée par celle de géographes comme J. Despois, « La bordure saharienne de l'Algérie orientale », dans Rev. Afr., 1942, p. 207-214, et Le Hodna, Paris, 1953, p. 103-106, montrant bien, là, sur un exemple précis, l'avance vers le Sud après la fixation des semi-nomades sur les steppes des Zibans et du Hodna.
1. Seymour de Ricci, « Lettres d'Alexandrie sur des inscriptions gréco-latines du Musée d'Alexandrie », dans C. B. A. I., 1905, p. 155-156.
2. J. Lesquier, L'armée romaine d'Egypte d'Auguste à Dioctétien, 1938, p. 118-114 et 870.
3. Pap. Berlin 696, cité par Mommsen, Gesamm. Schriften, VIII, p. 554, et Ephem. Epigraph., VII, p. 458-463 : « In pridiano cohortis equitatae in Aegypto hibernantis… drom(ii) XVIII. drom (us) I ».
4. J. Cantineau, Inventaire des Inscriptions de Palmyre, X, 128, et C. I. L., XVI, 106 (diplôme de 156-157). Cf. aussi Seyrig, H., « Inscriptions de dromedarii », dans Antiquités Syriennes, III, Paris, 1946, p. 179.Google Scholar
5. H. Seyrig, op. cit., p. 179. D'ailleurs, archers palmyréniens en Numidie, dès Commode ; cf. J. Carcopino, art. cité dans Syria, 1925, p. 119, mentionnant une inscription d'El Kantara où un centurion de la Cohors III Thracorum a sous ses ordres des archers palmyréniens.
6. Seyrig, H., « Stèles figurées de chameliers », dans Antiq. Syr., III, 1948, p. 126 Google Scholar, publiées déjà dans Syria, t. 22, 1941, planche 1, où il les rapproche d'une autre stèle publiée dans Ant-Syr, I, 1984, p. 85-86.
7. Ils y sont toujours, dans des numeri récents regroupant les anciens, au temps de la Notitia Dignitatum utriusquè imperii : Oriens, XXXI, 48, (alatertia dromedariorum), 64, (secunda Herculia dromedariorum), 57, (prima Valeria dromedariorum), et XXXIV, 88 (ala Antana, plutôt Antoniana dromedariorum).
1. Fuks, A., « Notes on the Archive of Nicanor », dans The Journal of Juristic Papyrology, t. V, 1951 Google Scholar, Varsovie, p. 207-216 : il s'agit de 64 ostraca trouvées à Coptos, où aboutissaient des pistes menant à Béréniké et Myos Hormos, délivrées par une firme fondée par Nicanor, appelé Kapi (oTprioç) sur Vostracon n° 224.
2. Keyes, C. W., dans Journ. of Ègyptian Archaeology, t. 15, 1929, p. 160 CrossRefGoogle Scholar sqq. Cf. aussi P. Oxyb. 2131, daté de 207, cité par F.Oebtel, Die Liturgie, p. 117, 122, n. 6, et p. 481.
1. Il faudrait y ajouter, pour les ive-ve siècles, une lampe chrétienne avec chameau portant un palanquin, exhumée près de Gabès (Catal. Mus. Alaoui, premier Suppl., 1907, p. 246, n° 1456, pi. XCVII, 6, et B. A. C, 9 mars 1903), une autre lampe aveo chameau à deux bosses, trouvée près de Sousse (Catal. Mus. Alaoui, 2d Suppl., 1921, 225, n° 2109), ainsi qu'un carreau appartenant à un édifice chrétien près d'Bl Djem représentant un méhariste entre deux piliers (ibid, p. 281, n° 12S), enfin deux ampoules de saint Menas (ibid., p. 827, n° 1270-1271).
2. Conclusion d'un article d'H. Epstein, « Le dromadaire dans l'ancien Orient », dans Rev. d'Hist. des Sciences, 1954, p. 254, portant essentiellement sur le cas de l'Egypte, p. 247-254 ; mais au trafic caravanier il ajoute « l'introduction relativement tardive du nomadisme », ce qui est un autre fait économique, beaucoup plus difficile à apprécier que le trafic caravanier.
1. Synesios de Cyrene, ep., 130, 132, 133, 78, 94 et Catastase, I, 1568-1669. Cf. Chr. Lacombrade, , Synesios de Cyrène, hellène et chrétien, Paris, 1951, p. 76 Google Scholar et 232-284.
2. Corippus, Johannide, II, 89, 91, 209, 345 ; IV, 816.
3. Végèce, Epit. Rei Militons, III, 23 : … camelos aliqantae nationes apud veteres in acie produxerunt, ut Vrcilliani, intra Africain, vel céleri Macetes hodieque producunt ». Sur la lecture et l'interprétation de ce texte, cf. Chr. Courtois, op. cit., p. 100, n. 3.
4. VÉGÈCE, ibid. : « Sed genus animalium, harenis et tolerandae sitis aptum, confusas etiam in pulvere vento vias absque errore dirigere memoratur. Ceterum praeter novitatem (si ab insolitis videatur) inefficax bello est ».
5. Procope, De Bello Vandal., I, 8, 8, tactique du chef maure Gabaon, vainqueur des Vandales; I I , 11, 5, tactique des chefs maures attaqués avec succès par Solomon.
6. Ibid., II 11, 5 : Solomon l'emporte grâce à l'assaut de 500 fantassins d'élite, qui auraient tué 200 chameaux î Quoique les chevaux soient, dit-on, effrayés par l'aspect et l'odeur des chameaux, on voit, au temps de Synesios, une quarantaine de cavaliers Huns contenir les incursions des Ausuriens. Cf. Chr. Lacombrade, op. cit., p. 281-282.
1. H. Lhote, art. cité, dans Bull. Inst. fr. Afrique Noire, t. 20, juillet 1953, p. 1224, n. 2 : quand Sidi Okba, par exemple, va vers Kaouar, il a 400 chameaux, mais aussi 400 chevaux, et, au retour, ce sont des cavaliers qui vont soumettre Ghadamès.