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Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
L'histoire contemporaine du Proche-Orient progresse régulièrement depuis le lendemain de la Deuxième Guerre mondiale : la région demeure ce qu'elle était antérieurement, une zone majeure dans la stratégie internationale et le jeu des puissances ; mais elle bénéficie de la mise au jour des documents les plus importants. L'effort le plus grand est consenti par les Anglais et les Américains, qui permettent de plus en plus largement la consultation des documents officiels : ces derniers sont, tantôt édités dans des collections désormais classiques, tantôt encore les dépôts (Public Record Office, par exemple) ou les personnes privées autorisant les chercheurs à consulter les procès-verbaux des délibérations ministérielles (annexes incluses) et les papiers des principaux auteurs. Dans ce renouvellement, la France se tient très en arrière, soit que la règle des cinquante ans demeure appliquée, même quand on pourrait y déroger, soit que l'édition de documents diplomatiques soit très en retard par rapport à celle des autres pays ou que les descendants des principaux personnages refusent tout accès aux papiers privés.
1. Documents on British Foreign Policy, Ist Série; Papers relating to the Foreing Relations of the United States ; Paris, Peace Conférence, Washington 1942-1945, I : Documenti Diplomatici Italiani.
2. Il serait trop long de présenter la liste des papiers privés français susceptibles de renouveler notre connaissance : L. Massignon, R. de Caix, Gal Gouraud, Gal Catroux, R. de Gontaud- Biron, sans compter les hommes politiques ou les hauts fonctionnaires (J. Goût, H. Berenger, A. Tardieu et évidemment les diverses entreprises intéressées par la région (Sociétés de Navigation, Banques, Sociétés Pétrolières, Journaux, comme L'Afrique française, L'Asie française, La Semaine Colonialiste, etc.) et, bien sûr, les Chambres de Commerces (Lyon, Marseille, Paris) et le Vatican.
3. On notera dans les deux ouvrages analysés ici l'absence de références et toute documentation en langue arabe ; pour celle-ci, voir les deux livres de Zeine, N. : The strugglefor Arab Independence, Beirut, 1960 Google Scholar ; The émergence of Arab Nationalism, Beirut, 1966 Google Scholar.
4. Nevakivi, Jukka, Britain, France and Arab Middle-East, 1914-1920, London, The Athlone Press, 1969, XIV - 284 p.Google Scholar, qui élargit sa thèse de Ph. D. : British Relations with Francein 1919-1920 with spécial emphasis on the Arab Middle-East, soutenue devant l'Université de Londres. Ph. Knightley and Simpson, C., The secret lives of Lawrence of Arabia, London, 1969, M. Nelson and Sons Ltd, X-293 p. 769 Google Scholar
page 769 note 1. Monroe, E., British moment in the Middle-East, 1914-1956, Londres, 1963, chap. 4Google Scholar (Nevakivi ne cite pas l'ouvrage dans sa bibliographie).
page 769 note 2. A. Nouscm, « La Francia, il petrolio et il vicino Oriente (1918-1919) », in Studi Storici, 1966, n° 1.
page 769 note 3. Cf. M. Jack, « The purchase of the British Government's shares in the British Petroleum Company, 1912-1914 », in Past and Présent, 1968, n° 39
page 770 note 1. Nevakivi ne donne dans les appendices qu'une partie de l'accord (il manque en effet, les engagements du 15 mai 1916, relatifs aux biens et concessions).
page 771 note 1. Knightley, Ph. and Simpson, C., The secret lives of Lawrence of Arabia, Londres, 1969, M. Nelson and Sons Ltd, X-293 pGoogle Scholar.
page 771 note 2. « L'action de Hussein peut, semble-t-il, nous être avantageuse, parce qu'elle concorde avec nos objectifs immédiats : la rupture du bloc islamique, la défaite de l'Empire ottoman et sa dissolution, et parce que les États qu'il fonderait pour succéder à la Turquie seraientaussi inoffensifs pour nous que l'était la Turquie avant qu'elle ne devînt un instrument dans la main des Allemands. Les Arabes sont encore moins stables que les Turcs. Si l'on sait les manier, ils formeront une simple mosaïque politique, un tissu de petites principautés rivales, incapables de cohésion et cependant toujours prêtes à se liguer contre une force extérieure. L'alternative à envisager serait qu'une puissance européenne, autre que nous, exerçât le contrôle colonisateur : elle entrerait immédiatement en conflit avec les intérêts que nous possédons déjà au Proche-Orient. » Et plus loin : « Il n'y a pas d'inconvénient à ce que le Chérif subisse un léger échec, tant que cela n'ira pas trop loin. Il deviendra plus modeste et plus souple s'il réalise davantage qu'il dépend de nous pour réussir. »
page 772 note 1. Brémond, Gal E., Le Hedjaz dans la guerre mondiale, p. 1931 Google Scholar
page 773 note 1. L'Afrique française, 1919.
page 773 note 2. Lyautey, , Textes et Lettres, Paris, 1957 Google Scholar, tome 4 : 1919-19