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Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Pour qui a eu la chance de visiter Madère, sa réputation de paradis terrestre ne paraît guère usurpée. Mais sa diversité est grande et réserve bien des surprises. Peu d'endroits au monde qui offrent autant de contrastes sur d'aussi courtes distances. Tout d'abord, sur la côte un paysage fortement humanisé, où l'empreinte de l'homme se marque, ne serait-ce que par l'éparpillement des maisons blanches parmi les terrasses cultivées avec soin. A quelques kilomètres de là, vers l'intérieur, brusquement surgit un quasidésert, des vallées aux coupures profondes, des escarpements vertigineux, ‘ des pentes rapides qui atteignent vite un millier de mètres, puis, au coeur de l'île, de 1 500 à 1 800 m. Çà et là de puissantes cascades.
L'Ile de Madère : étude géographique, Lisbonne, 1949 ; 178 p., 24 planches, 6 cartes.
page 513 note 2. Nous rappellerons qu'en 1566 une petite flotte huguenote s'empara de Funchal qu'elle pilla consciencieusement. « Le sac des Français » a laissé un souvenir effroyable, « peut-être la plus grande calamité qui ait dévasté notre cité » (Elucioario madeirense, III, p. 285).
page 514 note 1. Elle ne peut disparaître pour la raison importante qu'elle est liée à la vigne. Comme le vin de Porto, le vin de Madère est préparé par addition d'eau-de-vie. Mais l'eau-de-vie employée est ici de canne à sucre, la seule qui convienne, d'après les fabricants, à la qualité traditionnelle. Ce qui pose un problème assez délicat, car le vin ainsi obtenu peut être considéré comme falsifié d'après les conventions internationales.
page 514 note 2. Page 90. Cf. D. Faucher, Géographie agraire, p. 324.
page 514 note 3. Les Arabes qui avaient introduit la canne de Perse au Levant, en Sicile et même en Espagne, furent relayés par les Génois qui, du Levant, la firent passer aux îles atlantiques. Les Méditerranéens sont bien les moteurs de cette migration (cf. Lucio de Azevedo, Epocas de Portugal economico, p. 216-129). Le déplacement vers l'Atlantique fut sans doute imposé par les échecs auxquels aboutirent les tentatives d'acclimatation de la plante dans nos régions. Il y a un effort génois au Portugal au xve siècle. Olivier de Serres fît faire un essai en Provence en 1549 (essai repris en 1802). Cf. Lippmann, Geschichte des Zuckers, 1890, p. 271-272.
page 514 note 4. On y pratique la culture itinérante sur brûlis selon des procédés curieux. Tantôt on sème en même temps blé et genêt, le genêt fournissant les broussailles pendant 4 ou 5 ans de jachère ; tantôt on alterne le blé et les pins, ces derniers durant 8 à 9 ans. O. Ribeiro, p. 114-115. Ce dernier système a été signalé par Ribeiro dans la montagne voisine de Coimbre.
page 515 note 1. Elucidario Modeviense, ouvr. cité, III, p. 9.
page 515 note 2. Il est vrai qu'en Sardaigne l'olivier, comme la vigne, n'a guère plus de deux siècles (cf. LE Lannou).
page 515 note 3. Introduction à l'ouvrage collectif : Contribution à l'étude du peuplement des îles Atlantides, Paris, 1946, p. 1 et 8. Sauf pour les Canaries, il s'agit de peuplement végétal et animal.
page 515 note 4. De même l'Histoire de l'Atlantique de J. Godechot n'accorde pratiquement aucune place à Madère.
page 516 note 1. Geographia e estatistica gérai de Portugal, 1875, p. 319.
page 516 note 2. Au xviiie siècle, les évaluations disent que l'île ne peut se suffire que trois ou quatre mois par an. Une loi du 26 février 1771 établit la liberté du commerce des céréales à Madère.