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Published online by Cambridge University Press: 04 May 2017
1 - Voir Jianhua, Chang, Mingdai zongzu yanjiu (Les lignages sous les Ming), Shanghai, Shanghai renmin chubanshe, 2005 Google Scholar.
* Dans cet article, xian, sous-préfecture, est traduit par district; xiang, par canton (NdT).
2 - Voir surtout Jianhua, Chang, « Ershi shiji de Zhongguo zongzu yanjiu (Les travaux sur les lignages chinois au xxe siècle) », Lishi yanjiu (Études historiques), 5, 1999, pp. 140-162 Google Scholar; Zhiqiang, Ren, « Huizhou zongzu yanjiu zongshu (Récapitulatif des travaux sur les lignages de Huizhou) », in Anhui daxue Huixue yanjiu zhongxin (Centre de Recherche sur les études sur Huizhou de l’Université du Anhui) (éd.), Huixue (Études sur Huizhou), vol. 2, pp. 75-88, Hefei, Anhui daxue chubanshe, 2002 Google Scholar; Lixing, Tang, « Huizhou zongzu yanjiu gaishu » (Présentation générale des travaux sur les lignages de Huizhou), Anhui shixue (Histoire du Anhui), 2, 2003, pp. 67-72 Google Scholar. Voir aussi Cartier, Michel, « Naissance de la huizhologie », Revue bibliographique de sinologie, VIII, nouv. série, 1990, pp. 94-99 Google Scholar.
3 - Potter, Jack, « Land and lineage in traditional China » in Freedman, M. (éd.), Family and kinship in Chinese society, Stanford, Stanford University Press, 1970, pp. 121-138 Google Scholar.
4 - Zurndorfer, Harriet, « Local lineages and local development: A case study of the Fan lineage, Hsiu-ning hsien, Hui-chou 800-1500 », T’oung Pao, LXX, fasc. 1-3, 1984, pp. 18-59 CrossRefGoogle Scholar; la version chinoise de cet article, « Huizhou diqu de fazhan yu dangdi de zongzu », est parue dans LIU MIAO (éd.), Huizhou shehui jingji shi yanjiu yiwen ji (Recueil de traductions d’études sur l’histoire socio-économique de Huizhou), Hefei, Huangshan shushe, 1987, pp. 19-75; et « The Hsin-an ta-tsu chih and the development of Chinese gentry society, 800-1600 », T’oung Pao, lxvii, fasc. 3-5, 1981 pp. 154-216. Ces deux articles sont repris dans son ouvrage Change and continuity in Chinese local history: The development of Hui-chou prefecture, 800 to 1800, Leyde, E. J. Brill, 1989.
5 - Freedman, Maurice, Lineage organization in Southeastern China, Londres, Athlone Press, 1958 Google Scholar (traduction chinoise, Zhongguo dongnan de zongzu zuzhi, Shanghai, Shanghai renmin chubanshe, 2000); Id., Chinese lineage and society: Fukien and Kwangtung, Londres, Athlone Press, 1966 (traduction japonaise par Katsumi, Tamura et Masahisa, Segawa, Chūgoku no sōzoku to shakai, Tôkyô, Kōbundō, 1987 Google Scholar).
6 - Voir aussi Hazelton, Keith, Lineages and local elites in Hui-chou, 1500-1800, Ph. D., Princeton University, 1984 Google Scholar, et « Patrilines and the development of localized lineages: The Wu of Hsiu-ning city, Hui-chou, to 1528 », in Ebrey, P. B. et Watson, J. (éd.), Kinship organization in Late imperial China, 1000-1940, Berkeley, University of California Press, 1986, pp. 137-169 Google Scholar. Pour une présentation récente et synthétique des lignages de Huizhou, voir Qitao, Guo, Ritual opera and mercantile lineage, Stanford, Stanford University Press, 2005, pp. 19-49 Google Scholar.
7 - Makino Tatsumi, « Mingdai tongzu de sheji jilu zhi yi li – Guanyu Xiuning Mingzhou Wu shi jiaji, shehuiji » (Un exemple de sacrifice lignager aux dieux du sol sous les Ming. À propos de la section « Rassemblements pour les sacrifices aux dieux du sol » dans l’Histoire des Wu du village de Mingzhou, district de Xiuning), in Miao, Liu (éd.), Huizhou shehui jingji shi yanjiu yiwen ji (Recueil de traductions d’études sur l’histoire socio-économique de Huizhou), Hefei, Huangshan shushe, 1987, pp. 125-140 Google Scholar (article traduit du japonais par Liu Miao et révisé par Fu Yiling).
8 - Gakushō, Nakajima, « Weirao Mingdai Huizhou – zongzu de jiufen yu tongzu tonghe » (Autour de Huizhou sous les Ming – Conflits lignagers et réunification de lignages) (1996), Jiang-Huai luntan (La Tribune du Jiang-Huai), 2, 2000, pp. 102-109, et 3, 2000, pp. 105-111 Google Scholar.
9 - Le Zhenyingmiao (Temple de la Parfaite Réponse) reçut son nom de l’empereur taoïste Huizong en 1117. Construit en l’honneur de leur ancêtre fondateur, Fang Chu , un fangshi (spécialiste des techniques d’immortalité) de l’epoque des Han, il en était venu à servir aux Fang de tongzongci, c’est-à-dire de temple des ancêtres commun à toutes les lignées de descendants. Un tongzongci était en théorie dédié à l’ancêtre fondateur d’un clan et concernait un ensemble très large de gens pouvant habiter des régions fort éloignées les unes des autres.
10 - Won-Ho, Park, « Cong Liushan Fang shi kan Mingdai Huizhou zongzu zuzhi de kuangda » (L’expansion de l’organisation lignagère à Huizhou sous les Ming à travers l’exemple des Fang de Liushan), Lishi yanjiu (Études historiques), 1, 1997, pp. 33-45 Google Scholar; ID., « Ming Qing shidai Huizhou Zhenyingmiao zhi tongzongci zhuanhua yu zongzu zuzhi » (Les transformations du Zhenyingmiao en grand temple des ancêtres et l’organisation lignagère à Huizhou sous les Ming et les Qing), Zhongguoshi yanjiu (Études d’histoire chinoise), 3, 1998, pp. 106-115.
11 - Voir infra, Annexe 2, p. 1375.
12 - Won-Ho, Park, « Ming Qing shidai Huizhou shangren yu zongzu zuzhi » (Marchands et organisation lignagère à Huizhou sous les Ming et les Qing), Anhui shifan daxue xuebao (Bulletin de l’Université normale du Anhui), 3, 1999, pp. 286-291 Google Scholar.
13 - Hiroyuki, Suzuki, « Kishū shōnin no ichi keifu. Keinan Goshi Omegutte » (Une généalogie de marchands de Huizhou: les Wu de Xinan), Tōhōgaku (Études orientales), 98, 1999, pp. 59-73 Google Scholar.
14 - Xian’en, Ye, Ming-Qing Huizhou nongcun shehui yu dianpuzhi (Société rurale et système de servage à Huizhou sous les Ming et les Qing), Hefei, Anhui renmin chubanshe, 1983, pp. 106, 138 et 144 Google Scholar.
15 - Lixing, Tang, « Lun Huishang yu fengjian zongzu shili » (Les marchands de Huizhou et le pouvoir des lignages féodaux), Lishi yanjiu (Études historiques), 2, 1986, pp. 144-160 Google Scholar.
16 - Ye Xian’en, Ming-Qing Huizhou nongcun shehui yu dianpuzhi, op. cit., p. 155.
17 - Keyun, Chen, « Ming Qing Huizhou de xiupu jianci huodong » (La compilation de généalogies et la construction de temples des ancêtres à Huizhou sous les Ming et les Qing), Huizhou shehui kexue (Sciences sociales de Huizhou). 4, 1993, pp. 40-45 Google Scholar; Id., « Ming Qing Huizhou zongzu dui xiangcun tongzhi de jiaqiang » (Le renforcement du contrôle des campagnes par les lignages à Huizhou sous les Ming et les Qing), Zhong-guoshi yanjiu (Études d’histoire chinoise), 3, 1995, pp. 47-55; « Ming Qing Huizhou zuchan de fazhan » (Le développement du patrimoine des lignages à Huizhou sous les Ming et les Qing), Anhui daxue xuebao (Bulletin de l’Université du Anhui), 2, 1996, pp. 55-61.
18 - La vente du produit de ces terres collectives servait à financer les activités liées au culte des ancêtres et à venir en aide aux membres du lignage les moins favorisés (NdT).
19 - Huafu, Zhao, « Mingdai zhongqi Huizhou zongzu tongzhi de qianghua » (Le renforcement du pouvoir des lignages à Huizhou au milieu des Ming), in Huafu, Zhao, Liangyi ji, Hefei, Huangshan shushe, 1999, pp. 412-426, ici p. 426 Google Scholar.
20 - Ji, Lin, « Ming Qing Huizhou de gongye yu zongjiao lisu shenghuo » (Propriété collective et pratiques religieuses coutumières à Huizhou sous les Ming et les Qing), Huanan shifan daxue xuebao (Bulletin de l’Université Normale de Chine du Sud), 5, 2000, pp. 83-90 Google Scholar.
21 - Xiaoguang, Zhou, « Xin’an lixue yu Huizhou zongzu shehui » (L’école du Principe de Xin’an et la société lignagère de Huizhou), Anhui shifan daxue xuebao, 1, 2001, pp. 26-31 Google Scholar.
22 - Littéralement: la «transformation par l’éducation ». Ce terme confucianiste a un champ d’application très large: il peut s’appliquer aussi bien à l’education de l’empereur qu’à l’endoctrinement des masses ou encore à l’action de civiliser les Barbares. Il a une forte connotation morale et sous-entend une action du haut vers le bas (NdT).
23 - Pour des données sur les Fan de Xiuning, voir essentiellement le Xiuning Fan shi zupu (Généalogie des Fan de Xiuning), Bibliothèque provinciale du Anhui (Hefei) et Bibliothèque nationale de Pékin, compilé par Fan Lai . L’ouvrage s’ouvre par une préface de Fan Lai, datée de 1593, qui montre qu’il était achevé à cette date. Mais il contient également une préface de Fan Shouji, datée de 1596. Il fut imprimé en 1600. Fan Lai (prénom d’usage Yuanyi, surnom Xiyang) obtint le doctorat en 1574 et occupa plusieurs postes dans l’administration locale et dans les ministères. Voir sa biographie dans Mingren zhuanji ziliao suoyin (Index de matériaux biographiques sur les personnalités des Ming), Taipei, Guoli zhongyang tushuguan, [1965] 1978, p. 362.
24 - Qinan, Chen, Jiazu yu shehui (Clan et société), Taipei, Lianjing chuban shiye gongsi, 1990, p. 217 Google Scholar.
25 - Xuanzhou et Shexian.
26 - Sur le début de l’histoire du lignage des Fan, voir H. Zurndorfer, « Local lineages... », art. cit., pp. 24-30.
27 - Selon H. Zurndorfer, « il est difficile de juger si l’on peut s’appuyer sur cet ouvrage car il n’existe aucune preuve démontrant sans équivoque l’identité de Fan Tianmin » (Change and continuity..., op. cit., p. 56, n. 171). Certains passages conservés dans la généalogie de l’ère Wanli suffisent à prouver que Fan Tianmin a bel et bien compilé une généalogie. Le Fan shi shanying lu xu (Préface au texte sur les dons pour l’entretien des tombes des Fan), qui figure au chapitre 4, « Les tombes », relate que la sépulture du magistrat Fan Tianmin se trouve derrière Hegan, ce qui prouve bien l’existence du personnage. Le texte donne également la localisation de plusieurs tombes d’ancêtres, ou terres de sépulture, précisant qu’elles ont « toutes été consignées dans la vieille généalogie du sieur Tianmin ». Le chapitre 8 contient une biographie de Fan Tianmin relativement détaillée, et le chapitre 9, « Pukao » (Historique), un essai sur les Fan de deux villages dont l’attribution à Fan Tianmin semble authentique. Par ailleurs, le fait – avéré – que Fan Qi, de la 16e génération, ait songé à compiler une généalogie, mais n’y soit pas parvenu, fait dire à H. Zurndorfer qu’« il s’agit là de la première généalogie concernant les Fan de Xiuning » (« Local lineages... », art. cit., pp. 35-36), ce qui nous paraît un peu forcé.
28 - Le Grand Traité du Liji (Mémoire sur les Rites), qui remonte au Ier siècle avant notre ère, énonce un lien de causalité en chaîne entre zunzu (révérer les ancêtres), jingzong (honorer la lignée) et shouzu (rassembler les agnats) — NdT.
29 - Cette fête avait lieu un ou deux jours avant la Fête des morts, tant et si bien qu’elle a fini par lui être fortement associée, à partir des Tang (NdT).
30 - Voir Jianhua, Chang, Zongzu zhi (Les lignages), Shanghai, Shanghai renmin chubanshe, 1998, pp. 108-138 Google Scholar.
31 - Le Tanglü shuyi (Code pénal des Tang avec commentaires [635]) interdisait de cultiver frauduleusement un terrain dévolu aux sépultures ou d’y procéder à des inhumations frauduleuses. Sous les Song du Sud, il était interdit de vendre à réméré un terrain de sépulture ou les arbres qui s’y trouvaient, ou de le diviser. Les Yuan héritèrent de ces lois. Voir Ibid., pp. 373-375.
32 - C’est-à-dire la branche de Fan Lai, qui avait reçu ce titre honorifique, correspondant au rang 2B (NdT).
33 - Jianhua, Chang, « Song Yuan shiqi Huizhou jianci jizu de xingshi ji qi bianhua » (L’erection des temples des ancêtres et le sacrifice aux ancêtres à Huizhou sous les Song et les Yuan. Formes et évolution), Huixue (Études sur Huizhou), 2000, Hefei, Anhui daxue chubanshe, 2001, pp. 38-51 Google Scholar.
34 - Pinguan: fonctionnaires titulaires occupant un poste affecté d’un rang statutaire allant de 1 à 9 (NdT).
35 - Ces huit dates sont mentionnées par Zhu Xi dans le dernier chapitre des Rituels familiaux. Les quatre dernières (solstice d’hiver, etc.) correspondent respectivement aux sacrifices au premier ancêtre (chuzu ), aux ancêtres lointains (xianzu ), au père défunt (ni ) et aux ancêtres qui sont morts du vivant de la personne qui accomplit le sacrifice (NdT).
36 - Les Rituels familiaux portaient depuis toujours la signature de Zhu Xi lorsque cette paternité fut remise en question au xviiie siècle par Wang Machang (1668-1741). Les compilateurs du Siku quanshu zongmu (Catalogue général de la Bibliothèque des Quatre Magasins, 1781), se rangeant à son avis, estimèrent, dans leur notice sur les Rituels familiaux, que ceux-ci n’etaient pas de Zhu Xi, ce qui eut un écho considérable jusqu’au xxe siècle. Aujourd’hui, les chercheurs ne sont pas unanimes sur la question. Shu Jingnan, qui a classé et étudié les textes de Zhu Xi, ou encore Zhang Guofeng, qui s’est penché sur leurs différentes éditions, concluent tous deux que Zhu Xi est bien l’auteur des Rituels familiaux. Selon Shu, une première version de l’ouvrage, encore incomplète, aurait été élaboree entre le neuvième mois de 1175 et le deuxième mois de 1176. Zhu Xi se serait fait voler son manuscrit dans un monastère bouddhique, alors qu’il était en route pour Wuyuan où il se rendait pour aller visiter une tombe, au cours du troisième mois. La version dont nous disposons aujourd’hui aurait été modifiée par ses disciples et par d’autres, sous les Song et les Yuan. Voir Shu Jingnan, « Zhu Xi “Jiali” zhenwei kaobian » (Recherches sur l’authenticité des Rituels familiaux de Zhu Xi), in ID., Zhu Xi yiwen kao (Les textes perdus de Zhu Xi), Nankin, Jiangsu guji chubanshe, 1991, pp. 675-686, ici p. 684; Guofeng, Zhang, « “Jiali” xinkao » (Du nouveau sur les Rituels familiaux), Guojia tushuguan guankan. (Bulletin de la Bibliothèque nationale, Pékin), 1, 1992, pp. 68-71 Google Scholar. Sur la genèse des Rituels familiaux et la date de leur première version, voir Ebrey, Patricia B., Confucianism and family rituals in Imperial China. A social history of writing about rites, Princeton, Princeton University Press, 1991, chap. 5, « Chu Hsi’s authorship of the Family Rituals »Google Scholar.
37 - Da Ming jili, juan 6, in Siku quanshu , vol. 649, p. 172. Ici et ailleurs, nous conservons l’expression « Grands Ming» dans le titre, alors que les éditions datant des Qing disent simplement « Ming ». La notice du Catalogue général du Siku quanshu relève que l’edition Hongwu du Da Ming jili comptait probablement 50 chapitres, alors que l’edition de 1530 en comptait 53, à cause « des gloses et compléments ajoutés au texte original ». La comparaison entre l’ordonnance de 1373 sur les temples familiaux dans le Ming Taizu shilu (Annales véridiques du règne de l’empereur Taizu des Ming) et l’entrée correspondante du Da Ming jili ne laisse apparaître aucune différence et montre que la version du Da Ming jili dont nous disposons aujourd’hui reflète bien le système des temples familiaux tel qu’il avait été établi sous Hongwu (1368-1398).
38 - Ming Taizu shilu , juan 82 (jour guimao du cinquième mois de l’an 6 de l’ere Hongwu [1373]); voir pp. 1473-1474 dans l’edition des shilu des Ming établie par l’Institut d’histoire et de philologie de l’Academia Sinica (Taipei), [1961-1966].
39 - Voir l’edition en cinq chapitres dans le Siku quanshu, vol. 142, pp. 530-590 Google Scholar.
40 - Voir Zhidao, Guan, Congxian weisu yi. (Propositions pour maintenir les coutumes en suivant l’exemple des Anciens), juan 3, « Ding sidali yi » (Proposition pour fixer les quatre grands rites [prise du bonnet viril, mariage, funérailles, sacrifices aux ancêtres]), reproduit dans Siku quanshu cunmu congshu [désormais SKCM], 1997, zibu, vol. 88, pp. 365-366 Google Scholar. (Le Yili est l’un des trois grands traités de rituel de la Chine ancienne — NdT.)
41 - Guan Zhidao, Congxian weisu yi, juan 2, « Kao zongfa yi li jiamiao yi » (Proposition pour instituer des temples familiaux basée sur l’examen du système clanique patrilinéaire classique), op. cit., zibu, vol. 88, p. 245. Sur Guan Zhidao, voir Weisfogel, Jaret, « Invoking Zhu Yuanzhang: Guan Zhidao’s adaptations of the Ming founder’s ritual statutes to Late-Ming Jiangnan society », Ming studies,. 50, 2004, pp. 17-38 CrossRefGoogle Scholar.
42 - Sur l’évolution des règles régissant les sacrifices aux ancêtres, voir Jianhua, Chang, Zongzu zhi (Les lignages), Shanghai, Shanghai renmin chubanshe, 1998 Google Scholar, chap. 2. Sur les rapports entre les Rituels familiaux et le système officiel des sacrifices aux ancêtres sous les Ming, voir Toru, Inoue, Chūgoku no sōzoku to kokka no reisei (Les lignages et le système rituel officiel en Chine), Tôkyô, Kenbun shuppansha, 2000 Google Scholar, chap. 3.
43 - Pour une étude concrète sur cette question, voir Jianhua, Chang, « Ming Qing shiqi cimiao jizu wenti bianxi » (Une analyse de la question des temples des ancêtres et des sacrifices aux ancêtres sous les Ming et les Qing), in Di er jie Ming Qing shi guoji xueshu taolunhui lunwen ji (Actes du deuxième colloque international sur l’histoire des Ming et des Qing), Tianjin, Tianjin renmin chubanshe, 1993, pp. 233-240 Google Scholar; ID., « Mingdai zongzu cimiao jizu lizhi ji qi yanbian » (Le système rituel du temple des ancêtres et du sacrifice aux ancêtres parmi les lignages des Ming et son évolution), Nankai xuebao, 3, 2001, pp. 60-67x.
44 - Huang Ming zhishu (Décrets des Augustes Ming), juan 14, reproduit dans Beijing tushuguan guji zhenben congkan (Collection des ouvrages rares de la Bibliothèque de Pékin), vol. 46, ici pp. 410-411.
45 - Ibid., p. 293.
46 - Voir Chang Jianhua, « Mingdai zongzu cimiao jizu lizhi ji qi yanbian », art. cit., p. 62.
47 - Huizhou fuzhi (Monographic de la préfecture de Huizhou), édition de l’ère Jiajing, juan 2.
48 - Bi shi zupu (Généalogie des Bi), juan 18; manuscrit d’époque Ming conservé à la Bibliothèque de Shanghai.
49 - Xun, Wang, Wang Renfeng wenji. (Recueil de prose de Wang Renfeng), juan 15, in SKCM, jibu, vol. 47, p. 386 Google Scholar.
50 - Xu, Zhang, Meiyan xiaogao. (Petits brouillons de Meiyan), juan 24, in SKCM, jibu, vol. 41, p. 246 Google Scholar.
51 - C’est-à-dire des temples des ancêtres, traduction d’usage aussi bien pour zongmiao que pour ci ou citang. Sur l’usage du terme zongmiao, voir n. 58 (NdT).
52 - Shangshan Wu shi zongfa guitiao (Règles du système clanique des Wu de Shangshan), manuscrit d’epoque Ming conservé à la Bibliothèque nationale de Pékin.
53 - Daokun, Wang, Taihan ji. (Recueil de Taihan), juan 75, in SKCM, jibu, vol. 118, p. 171 Google Scholar.
54 - L’idée est reprise des Rituels familiaux de Zhu Xi: « Lorsqu’un homme de bien veut bâtir une résidence, il commence par aménager un temple des ancêtres à l’est de la pièce principale. » Les Rites (Liji ), qui remontent à l’Antiquité, disent: « Lorsqu’un homme de bien veut bâtir une résidence, il s’occupe en premier lieu de la salle des ancêtres (zongmiao ) » (NdT).
55 - En 1536, l’empereur Jiajing bataillait depuis son accession au trône, quinze ans plus tôt, pour que l’on honore son père défunt – un prince qui n’avait jamais régné – comme un empereur de la lignée principale. Il ne parvint complètement à ses fins qu’en 1538. Cette longue controverse politico-rituelle est connue sous le nom de Controverse sur le Grand Rituel (dali yi ). L’ordonnance de 1536 évoquée ici, et dont il sera question plus bas, s’insère dans le contexte de cette controverse, même si elle ne concerne pas le rituel impérial (voir la note 61) (NdT).
56 - Pour des études de cas, voir les deux articles de Chang Jianhua, « Ming Qing shiqi cimiao jizu wenti bianxi », art. cit., et ID., « Mingdai zongzu cimiao jizu lizhi ji qi yanbian », art. cit.
57 - L’« ancêtre qui a obtenu le nom de famille » (dexing zhi zu ) est considéré comme l’ancêtre fondateur. Mais celui-ci peut aussi être l’« ancêtre migrant fondateur » (shiqianzu ), celui qui s’est établi le premier dans un village (NdT).
58 - Zongmiao était le terme classique, utilisé dans l’Antiquité, pour désigner un temple des ancêtres. Il était associé au zongfa , le système clanique patrilinéaire traditionnel. Avec le déclin de ce système, il a été de moins en moins utilisé (NdT).
59 - Voir Jianhua, Chang, « Mingdai zongzu cimiao jizu de fazhan – yi Mingdai difangzhi ziliao he Huizhou diqu wei zhongxin » (Le développement des temples des ancêtres et des sacrifices aux ancêtres parmi les lignages des Ming, à partir des monographies locales et pour la région de Huizhou), in Zhongguo shehui lishi pinglun (Commentaires sur l’histoire sociale de la Chine), Tianjin, Tianjin guji chubanshe, 2000, vol. 2, pp. 13-24, 2 Google Scholar; Huafu, Zhao, « Huizhou zongzu citang de jige wenti » (De quelques questions sur les temples des ancêtres des lignages de Huizhou), in Shaoquan, Zhou et Huafu, Zhao (éd.), ’95 guoji Huixue xueshu taolunhui lunwen ji (Actes du colloque international de 1995 sur les études sur Huizhou), Hefei, Anhui daxue chubanshe, 1997, pp. 20-42 Google Scholar.
60 - Le rang du fonctionnaire qui bâtit le zingmiao. Il est fait allusion ici aux prescriptions contenues dans les Classiques (NdT).
61 - Le temple des ancêtres impériaux connut deux configurations sous le règne de l’empereur de l’ère Jiajing (1521-1566). Celle à laquelle il est fait référence ici – et qui fut en vigueur entre 1521 et 1536, puis de 1545 à 1566 – consistait en un temple commun aux neuf ancêtres impériaux, et contenant autant de chambres abritant chacune la tablette d’un ancêtre. Neuf, chiffre à la symbolique cosmologique forte, était le nombre d’ancêtres qui avaient leur tablette dans le temple (NdT).
62 - Daokun, Wang, Taihan ji, juan 63, in SKCM, jibu, vol. 118, p. 44 Google Scholar (le texte original a été légèrement modifié par Chang Jianhua – NdT).
63 - Jianhua, Chang, « Mingdai Huizhou zongci de tedian » (Les caractéristiques des temples lignagers de Huizhou sous les Ming), Nankai xuebao, 5, 2003, pp. 102-103 Google Scholar; Yanzhen zhicao, Nankin, Jiangsu guji chubanshe, « Zhongguo difangzhi jicheng, xiangzhenzhi zhuanji » (Collection de monographies locales chinoises, Série spéciale sur les monographies de villages), vol. 27, 1992.
64 - Minzheng, Cheng, Huangdun wenji. (Recueil de prose de Huangdun), Juan 16, in Siku quanshu (Bibliothèque complète des Quatre Magasins), reprint Taipei, Taiwan shangwu yinshuguan, 1986, vol. 1252, p. 284 Google Scholar.
65 - Ziyu, Wu, Dazhang shanren ji. (Recueil de l’ermite du mont Dazhang), Juan 52, in SKCM, jibu, vol. 141, p. 845 Google Scholar.
66 - Ibid., p. 843.
67 - Ibid., p. 843.
68 - Fan Lai, Xiuning Fan shi zupu, op. cit., chap. 5.
69 - L’article sur les visites des tombes, dans les Règles du grand temple des ancêtres contenues dans le chapitre 5 du Xiuning Fan shi zupu, décrit très bien ces différents types de sanctuaires.
70 - Dans son étude des lignages du Fujian, Michael Szonyi minimise au contraire l’impact des initiatives de l’État (validation des Rituels familiaux de Zhu Xi, ordonnance de 1536 sur les sacrifices aux ancêtres fondateurs) dans le domaine du culte des ancêtres. Voir Szonyi, Michael, Practicing kinship. Lineage and descent in Late imperial China, Stanford, Stanford University Press, 2002, pp. 93 et 136 Google Scholar (NdT).
71 - Sur les pactes villageois sous les Song, voir Übelhör, Monika, «The community compact (Hsiang-yüeh) of the Sung and its educational significance », in De Bary, W. T. et Chaffee, J. (éd.), Neo-Confucian education. The formative stage, Berkeley, University of California Press, 1989, pp. 371-388 Google Scholar. La famille Lü, au Shaanxi, fut particulièrement active dans la promotion de ces pactes (NdT).
72 - Le terme she est délicat à traduire. Il s’agit d’organisations, exclusivement rurales, dont le but premier était de sacrifier aux dieux du sol (au printemps pour leur demander de bonnes récoltes, à l’automne pour leur rendre grâce et leur offrir symboliquement une partie des fruits de la terre). Leur étaient généralement associés un autel ou une maison des dieux du sol (NdT).
73 - Huarui, She, Yanzhen zhicao, in Zhongguo difangzhi jicheng, Xiangzhenzhi zhuanji (Collection de monographies locales chinoises, Série spéciale sur les monographies de villages), Nankin, Jiangsu guji chubanshe, 1992, vol. 27, pp. 213-214 Google Scholar.
74 - Ibid., p. 135.
75 - Édition de l’ere Qianlong du Dengyang sanzhi (Monographie fragmentaire de Dengyang), in Zhongguo difangzhi jicheng, Xiangzhen zhi zhuanji, op. cit., p. 644.
76 - Ibid., p. 644.
77 - Voir, à ce propos, Schneewind, Sarah, « The village-level community libation ceremony in Early Ming law », Ming studies, 51-52, 2005, pp. 43-57 CrossRefGoogle Scholar.
78 - Pour la collecte de l’impôt foncier et l’exécution des corvées, Zhu Yuanzhang (Hongwu, 1368-1398) instaura le système du lijia . Un li était un groupe de cent dix familles divisé en dix groupes (jia) de dix familles, et un groupe de dix familles « riches » chargées, à tour de rôle, pendant un an, de superviser le paiement de l’impôt et l’exécution des corvées. À partir de 1371, Zhu Yuanzhang confia également la collecte des impôts aux « chefs d’impôt», désignés par les autorités locales (NdT).
79 - Le Lüling , toute première version du code pénal des Ming (1368) (NdT).
80 - Ming Taizu shilu (Annales véridiques du règne de l’empereur Taizu des Ming), juan 73, pp. 1342-1343 (jour wuxu du 3e mois de la 5e année de l’ere Hongwu [1372]).
81 - Édition de 1587 du Da Ming huidian (Recueil des institutions des Grands Ming), juan 19, Yangzhou, Jiangsu Guangling guji keyinshe, vol. 3, 1989, p. 1251.
82 - Ibid., juan 20, vol. 1, pp. 367-368. Les Grandes Proclamations sont des sortes de lois d’exception que le fondateur de la dynastie des Ming promulgua entre 1385 et 1388 à l’attention de tous ses sujets.
83 - Ming Taizu shilu, juan 236, pp. 3456-3457.
84 - Ibid., juan 255, pp. 3677-3678.
85 - Sur les Six Instructions, voir Chavannes, Édouard, « Les Saintes Instructions de l’empereur Hong-wou (1368-1398) publiées en 1587 et illustrées par Tchong Houa-min », Bulletin de l’École française d’Extrême-Orient, III, 4, 1903, pp. 549-563 CrossRefGoogle Scholar.
86 - Eiichi, Kimura, « Jitte to Shushi no gaku » (Le « Sitten » [i. e. la coutume] et la pensée de Zhu Xi), Tōhō gakuhō, 22, 1953, pp. 28-58 Google Scholar, cité par Tadao, Sakai, Chūgoku zensho no kenkyū. (Les ouvrages de moralité en Chine), Tôkyô, Kōbundō, 1960, p. 39 Google Scholar.
87 - Ces Quatre Maximes étaient: « Encouragez-vous mutuellement à pratiquer la vertu et à faire de bonnes actions »; « Corrigez-vous mutuellement vos fautes »; « Respectez l’étiquette et les coutumes dans vos relations »; « Compatissez mutuellement à vos souffrances » (deye xiangquan, guoshi xianggui, lisu xiangjiao, huannan xiangxu , ).
88 - Les shexue , qui existaient en réalité sous les Yuan, furent remises au goût du jour par Zhu Yuanzhang, le fondateur des Ming. Il s’agissait d’écoles communales, dans lesquelles était dispensé un enseignement élémentaire (rituels et musique, lecture des Classiques, morale). Voir Schneewind, Sarah, Community schools and the State in Ming China, Stanford, Stanford University Press, 2006 Google Scholar (NdT).
89 - Huang Ming zhishu (Décrets des Augustes Ming), juan 2, in Beijing tushuguan guji zhenben congkan (Collection des ouvrages rares de la Bibliothèque nationale de Pékin), vol. 46, p. 41.
90 - Les « kiosques » (ting ) ont été mis en place par Zhu Yuanzhang, au début des Ming, pour la réforme morale des populations rurales. Ils servaient respectivement à afficher les noms des bons et des mauvais éléments (NdT).
91 - Dingxiang, Geng, Geng Tiantai xiansheng wenji. (Recueil de prose de Monsieur Geng Tiantai), juan 18, in SKCM, jibu, vol. 131, p. 444 Google Scholar.
92 - Voir Jianhua, Chang, « Xiangyue de tuixing yu Mingchao dui jiceng shehui de zhili » (Application des pactes villageois et gestion locale des Ming), in Chengru, Zhu et Tianyou, Wang (éd.), Ming Qing luncong. (Recueil d’articles sur les Ming et les Qing), 4, Pékin, Zijincheng chubanshe, 2003, pp. 1-36 Google Scholar.
93 - Édition de l’ère Qianlong du Dengyang sanzhi, juan 10, pp. 660-661. La mise en place des pactes villageois à Huizhou en 1526 est mentionnée par Hiroyuki, Suzuki, « Mindai Kishūfu no kyōyaku ni tsuite » (Les pactes villageois à Huizhou sous les Ming), in Yamane Yukio kyōju taikyū kinen Mindaishi ronsō. (Mélanges sur l’histoire des Ming offerts au professeur Yamane Yukio à l’occasion de son départ à la retraite), Tôkyô, Kyūko shoin, 1990, pp. 1045-1060 Google Scholar, ici p. 1051.
94 - Jihu, Wu , Fengnan zhi. (Monographie sur Fengnan), juan 8Google Scholar. Voir aussi Zhiyuan, Zhou, « Mingdai Huizhou de jiaohua cuoshi ji qi yingxiang » (Les mesures relatives à l’éducation à Huizhou sous les Ming, et leur influence), Anhui daxue xuebao, 2, 1996, p. 69 Google Scholar.
95 - Yijing est probablement un toponyme, dont l’origine doit être liée à l’existence d’un puits construit grâce à des contributions volontaires (yi) (NdT).
96 - She Huarui, Yanzhen zhicao, op. cit., p. 134.
97 - Édition de l’ère Qianlong du Dengyang sanzhi, juan 6, p. 644.
98 - Pour leur contenu, voir Li, Bian, «Ming Qing shiqi Huizhou de xiangyue jianlun » (Un aperçu des pactes villageois à Huizhou sous les Ming et les Qing), Anhui daxue xuebao, 1, 2002, p. 35 Google Scholar.
99 - La stèle du lishe du vingtième tu du neuvième du du district de Changzhou (Changzhou xian jiudu ershi tu lishe bei), à Suzhou, est aussi à relier à l’application des commandements des pactes villageois de cette époque. Voir Guoping, Wang et Lixing, Tang (éd.), Ming Qing yilai Suzhou shehuishi beike ji. (Recueil d’inscriptions concernant l’histoire sociale de Suzhou à partir des Ming et des Qing), Suzhou, Suzhou daxue chubanshe, 1998, p. 674 Google Scholar. Le texte de cette stèle demande d’instituer les pactes villageois le deuxième mois de 1526 (et la stèle date probablement de ce mois); il est signé par le « chef de pacte » et ses adjoints.
100 - Édition de l’ère Qianlong du Jixi xianzhi , juan 3, reprint Taipei, Chengwen chubanshe, 1976, pp. 121-122.
101 - Ibid., pp. 121-122.
102 - Xiuning xianzhi , juan 2, reprint Taipei, Chengwen chubanshe, 1970, p. 277.
103 - Ibid., p. 277. Concernant les efforts d’un certain magistrat Zeng en 1579, nous avons conservé une « Préface à l’impression des pactes villageois de Xiuning», rédigée par un certain Ziyu, Wu, Dazhang shanren ji, juan 4, in SKCM, jibu, vol. 141, p. 312 Google Scholar.
104 - Édition de l’ere Wanli du Xiuning Fan shi zupu, juan 8, document annexé à la biographie d’un certain Sieur Rushou .
105 - Le chapitre 2 de l’édition de l’ère Kangxi de la Monographie du district de Xiuning évoque la mise en oeuvre des pactes villageois par les notables ruraux de la fin des Ming: les membres des li s’associaient pour conclure les pactes. Le 1er et le 15 du mois, les lignages se chargeaient, à tour de rôle, de lire les Six Instructions avec le commentaire de Luo Rufang (1515-1588); les lignages dont ce n’etait pas le tour se rassemblaient dans la résidence du lignage de service et écoutaient la lecture. Ces pratiques duraient depuis longtemps. Si l’on apprenait que des gens du li qui se montraient indociles et ne respectaient pas la loi avaient intégré le pacte villageois, il fallait qu’ils commencent par reconnaître leurs fautes devant leurs parents et leurs chefs de lignage et qu’ils réforment leur conduite, avant d’être admis pour de bon dans le pacte (cf Xiuning xianzhi, Taipei, Chengwen chubanshe, 1970, p. 283). Les pactes et les autorités du lignage jouaient donc un rôle conjoint d’éducation. Cette source suggère qu’a la fin des Ming la mise en place des pactes villageois et l’intégration des lignages en leur sein étaient monnaie courante à Xiuning. Sur les « pactes villageois » à Huizhou, voir aussi Joseph Mcdermott, « Emperors, élites and commoners: The community pact ritual of the Late Ming », in ID. (éd.), State and court ritual in China, Cambridge, Cambridge University Press, 1999, pp. 299-351.
106 - Voir, au chapitre 4 du Xiuning Fan shi zupu, le texte sur le temple ancestral composé en 1485 par Zhuang Gai , de Quanzhou.
107 - Édition de l’ère Wanli du Xiuning Fan shi zupu, chap. 6.
108 - Le Gulin Huang shi chongxiu zupu (Réédition de la généalogie des Huang de Gulin), compilé par Huang Wenming , du district de Xiuning, et publié en 1643, comporte des « règles du ci » (cigui). De même, le Xiuning Xuanren Wang shi zupu (Généalogie des Wang de Xuanren, district de Xiuning), de 1610, comporte des « règles du clan » (zonggui). Dans les deux cas, la structure et le contenu des règles sont proches de ceux des Fan. Je suppose que la première version de ces trois séries de règles remonte à peu près aux ères Jiajing et Wanli, que peut-être ces premières règles ont été formulées par un fonctionnaire local ou par un notable de renom de Xiuning, et qu’ensuite chaque lignage en a jugé et modifié le contenu à sa guise, afin de le mettre en application. Les Règles du grand temple des ancêtres des Fan étant les plus détaillées, elles sont probablement les plus anciennes. Comme, par ailleurs, les Fan étaient alors à leur apogée dans la société de Xiuning, il n’est pas impossible que les Huang et les Wang aient calqué leurs règles lignagères sur celles des Fan.
109 - Le Xingli daquan fut publié par l’empereur Yongle en 1415. Il s’agit d’une compilation de commentaires des philosophes néo-confucianistes des Song, dont l’apprentissage était obligatoire pour passer les concours. Les Rituels familiaux de Zhu Xi y sont inclus en intégralité. Le Jiali yijie, de Qiu Jun , date de 1474. C’est l’une des diverses versions révisées, abrégées ou simplifiées des Rituels familiaux qui parurent au cours du xve siècle. Sur le Jiali yijie, voir P. B. Ebrey, Confucianism and family…, op. cit., pp. 173-175 et 231-234 (NdT).
110 - Liji , les sacrifices aux âmes des gens morts accidentellement, qui menaçaient de troubler la quiétude des vivants si on ne leur offrait pas de sacrifices (NdT).
111 - Le toponyme Lintang (Étang-la-Forêt) vient de l’étang qui se trouvait dans le massif de pins à l’est de la maison des Fan. Il se disait que cet étang permettait de prédire le succès aux examens, si bien qu’on lui sacrifiait tous les ans, la veille de la Fête des morts.
112 - Les termes zugui (règles lignagères) et jiafa (lois familiales) se recoupent largement. Les «lois familiales » ont parfois un sens large alors que les « règles lignagères » sont des règles concrètes (NdT).
113 - Tablette en bois symbolisant l’empereur et portant les caractères « Dix mille, dix mille fois dix mille années au Fils du Ciel! » (), utilisée dans les cérémonies officielles à travers tout l’empire (NdT).
114 - Shao Shu , du district de Xiuning, a rédigé une préface aux Règles claniques des Fan de Lintang, sous-préfecture de Xin’an, qui figure en annexe du chapitre 6 de la Généalogie des Fan de Xiuning. D’après cette préface, les Fan disposaient de règles claniques (zonggui) depuis l’ere Chenghua (1465-1487), mais elles ne furent définitivement fixées que lorsque Fan Lai devint quelqu’un d’important dans la société. C’est donc bien lui qui poussa à la fixation de ces règles et leur donna leur forme définitive.
115 - Pour le texte du sceau apposé sous le nom de Daomo au chapitre 3, « Liens généalogiques », de la Généalogie des Fan de Xiuning (édition de l’ère Wanli), voir la page 121 de l’édition conservée à la Bibliothèque nationale de Pékin.
116 - Définir des règles lignagères était courant dans toute la Chine à cette époque. Voir Jianhua, Chang, « Mingdai zugui de xingqi» (L’essor des règles lignagères sous les Ming), in Ming Qing renkou hunyin jiazu shilun. (Essais sur l’histoire de la population, du mariage et des clans sous les Ming et les Qing), Tianjin, Tianjin guji chubanshe, 2002 Google Scholar.
117 - La Bibliothèque provinciale du Anhui possède cette édition de 1527.
118 - Xubai , « prosternations en [bon] ordre», désigne le fait de s’incliner devant un parent plus haut placé, lors des hommages que l’on se rendait à l’intérieur d’une famille le jour du Nouvel An (NdT).
119 - Sous les règnes de Chenghua (1465-1487) et de Hongzhi (1487-1505), et sous l’impulsion de Cheng Minzheng, qui était haut fonctionnaire à la Cour, les Cheng de Peiguo mirent en place les fondations de leur lignage et édictèrent des règles lignagères inspirées par la pensée des néo-confucianistes des Song. Le Chongding baisao guiyue traduit toute l’importance accordée aux Rituels familiaux de Zhu Xi. L’ouvrage consiste en règlements remettant de l’ordre dans les sacrifices aux ancêtres le jour de la Fête des morts. Il joua un rôle important dans la structuration du lignage des Cheng et exerça une grande influence sur la société de Huizhou. On notera que Cheng Minzheng avait des liens matrimoniaux avec les Fan de Lintang et que, par exemple, c’est lui qui calligraphia l’inscription « Temple familial des Fan de Lintang » qui se trouvait dans la salle principale de leur temple lignager. Comme on le voit, Cheng avait un statut très élevé à Xiuning, et son influence ne saurait être sous-estimée. Voir les annexes à Cheng Minzheng (comp.), Xiuning Peiguo Cheng shi ben zongpu (Généalogie des Cheng de Peiguo, district de Xiuning), dans l’édition Hongzhi conservee à la Bibliothèque provinciale du Anhui.
120 - Jianhua, Chang, «Mingdai Huizhou de zongzu xiangyuehua» (L’influence des pactes villageois sur les lignages de Huizhou sous les Ming), Zhongguo shi yanjiu. (Études d’histoire chinoise), 3, 2003, pp. 135-152 Google Scholar.
121 - Petite unité territoriale, à l’échelle de la commune (NdT).
122 - Voir l’édition de l’ère Jiajing du Huizhou fuzhi (Monographie sur la préfecture de Huizhou), in Beijing tushuguan guji zhenben congkan (Collection des ouvrages rares de la Bibliothèque de Pékin), vol. 29, pp. 68-69. Le texte passe sous silence la troisième instruction, « Vivez en paix avec vos voisins ».
123 - Voir l’édition de l’ère Qianlong du Jixi xianzhi, juan 3, qui contient aussi des documents sur la mise en place des pactes villageois par les lignages (Jixi xianzhi, reprint Taipei, Chengwen chubanshe, 1976, pp. 121-122).
124 - Les gongsheng étaient des étudiants des écoles confucéennes locales sélectionnés pour aller en principe étudier au « Collège des fils de l’État» (Guozijian ), dans les deux capitales: Pékin et Nankin.
125 - Ziyu, Wu, Dazhang shanren ji, juan 32, in SKCM, jibu, vol. 141, pp. 615-620 Google Scholar.
126 - Ibid., juan 52, p. 839.
127 - Édition de l’ère Wanli de la Généalogie des Fan de Xiuning, chapitre 8, « Biographies », et texte rapporté en annexe 1 (voir infra, pp. 1372-1374).
128 - I1 n’était pas rare qu’un village finisse par prendre le nom du principal lignage local, comme on l’a vu plus haut avec les Jiang de Jiangcun (litt. le « village des Jiang ») (NdT).
129 - Xu Guo , Shangshan Wu shi zongci ji (En l’honneur du temple lignager des Wu de Shangshan), in Shangshan Wu shi zongfa guitiao , chapitre liminaire (édition manuscrite Ming conservée à la Bibliothèque nationale de Pékin).
130 - Il semble en fait qu’il y ait eu un chef et un chef adjoint (zongzheng et zongfu) non seulement pour l’ensemble du lignage mais aussi dans chaque branche; il est donc possible que la fonction de zongzheng ait été au départ remplie par rotation entre les zongzheng de chacune des quatre branches, ce qui expliquerait pourquoi il n’en est pas fait à nouveau mention spéciale dans le Shangshan Wu shi zongfa guitiao.
131 - Le « chahut dans la chambre nuptiale » (naofang ) était un rite qui suivait le banquet de mariage. Les proches et les amis des mariés avaient le droit de venir les surprendre et d’y faire des plaisanteries (NdT).
132 - C’est-à-dire le respect des hiérarchies générationnelles symbolisé par l’ordonnancement des tablettes par générations alternées (zhaomu ) dans le temple ancestral (NdT).
133 - Le « lignage rural » ou « lignage basé dans un village » ou encore «lignage-village » (xiangzu ) est un concept inventé par Fu Yiling pour insister sur ce qui définissait selon lui les membres d’un même lignage: les liens de sang et un lieu d’origine commun (NdT).
134 - H. Zurndorfer, « Huizhou diqu de fazhan yu dangdi de zongzu », art. cit., pp. 60-61.
135 - Ibid.
136 - Qinan, Chen, «“Fang” yu chuantong Zhongguo jiazu zhidu. Jianlun xifang renleixue de Zhongguo jiazu yan jiu » (Les Fang et le système clanique traditionnel en Chine. À propos des travaux anthropologiques occidentaux sur les clans en Chine), Hanxue yanjiu. (Études sinologiques), 3, 1, 1985, pp. 127-184 Google Scholar, repris dans Id., Jiazu yu shehui (Les clans et la société), Taipei, Lianjing chuban shiye gongsi, 1991, pp. 129-213.
137 - Qinan, Chen, «Hanren zongzu zhidu de yanjiu – Feilideman lilun de pipan» (Le système lignager des Han – Critique des théories de Freedman), Kaogu renlei xuekan. (Revue d’archéologie et d’anthropologie – Taipei), 47, 1991, pp. 51-77 Google Scholar.
138 - Lei, Shi, « Fang yu zong: Liang zhong butong jiegou leixing de Hanren jisi tixi » (Fang et zong: deux modèles différents de systèmes de succession chez les Han), in Chen Qilu yuanshi qizhi rongqing lunwenji. (Mélanges pour le soixante-dixième anniversaire de Chen Qilu, de l’Academia Sinica), Taipei, 1992 Google Scholar.
139 - Yilin, Chen, «You “tuzhu guandian” tantao Hanren qinshu guanxi he zuzhi» (Les relations de parenté et les groupes de parenté chez les Han à partir du « point de vue autochtone »), Zhongyang yanjiuyuan minzuxue yanjiusuo jikan. (Bulletin de l’Institut d’ethnologie de l’Academia Sinica), 81, 1996, pp. 1-18 Google Scholar, ici n. 12.
140 - Faure, David et Liu, Zhiwei, «Zongzu yu difang shehui de guojia rentong – Ming Qing Huanan diqu zongzu fazhan de yishi xingtai jichu » (Les lignages et l’identification de la société locale à l’État: les fondements idéologiques du développement des lignages en Chine du Sud sous les Ming et les Qing), Lishi yanjiu, 3, 2003, pp. 3-14 Google Scholar. Pour une réflexion théorique sur les lignages en Chine, voir aussi James L. Watson, « Anthropological overview: The development of Chinese descent-groups », in P. B. Ebrey et J. L. Watson (éd.), Kinship organization…, op. cit., pp. 274-292; Faure, D. et Siu, H. F. (éd.), Down to earth. The territorial bond in South China, Stanford, Stanford University Press, 1995, pp. 209-222 Google Scholar.