Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
Nous souhaitons que le lecteur aborde les études regroupées sous ce titre comme les résultats d'une recherche organiquement liée. Leurs objets mêmes, le nom que nous disons « de famille » et les armoiries, ont été dans leur genèse et leur histoire étroitement associés. Au Moyen Age, les usages qu'on en a faits, pour spécifiques qu ‘ils aient été, ont répondu à la même volonté défaire reconnaître un groupe de parenté, c'est-à-dire de l'identifier et le distinguer, mais aussi de le pourvoir d'une place incontestée dans le corps social. A cette première raison de ne pas dissocier l'analyse du nom héréditaire et celle de l'héraldique familiale s'ajoute le fait qu'ils n'ont cessé de jouer l'un de l'autre.
1. Arienti, Giovanni Sabadino Degli, Le Porretane, Basile, B. éd., Rome, 1981, Novella 27, pp. 238–244 Google Scholar. Nous devons cette référence à l'amitié d'Allen Grieco. Cf. les commentaires qu'il lui consacre dans Classes sociales, nourritures et imaginaire alimentaire en Italie (XIVe-XVe siècles), thèse de 3e cycle dactyl., Paris, EHESS, 1987, pp. 155-156.
2. Sacchetti, F., Il Trecentonovelle, Faccioli, E. éd., Turin, Einaudi, 1970, Novella LXIII, pp. 158–160 Google Scholar. Vincenzo Borghini relevait dès le XVIe siècle l'intérêt de cette nouvelle ; Discorsi, Florence, 1584-1585, I, pp. 33-35.