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Une histoire de la Hongrie*

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

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L'entreprise n'était pas aisée de rendre accessible au public français la totalité de l'histoire hongroise : peu familier avec les réalités danubiennes, ignorant la langue magyare, prisonnier d'une conception occidentalisante de l'histoire, celui-ci ne possède généralement que des notions confuses, sinon fausses, d'où émergent la figure d'épouvantail d'Attila, le romantisme de la putza, des tziganes et de Liszt, ou les événements de 1956. Le préfacier Georges Castellan a raison d'insister sur l'importance de la publication de ce livre, dont la présente version, qui fait suite à l'édition allemande, a été remaniée à l'usage du lecteur français.

Type
l'Europe du Centre
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1977

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Footnotes

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A propos de l'Histoire de la Hongrie des origines à nos jours, par Istvân Barta, Ivan T. Berend, Péter Hanàk, Miklôs Lackô, Lâszlô Makkai, Zsuzsa L. Nagy et Gyôrgy Rânki, ouvrage publié sous la direction d'Ervin Pamlényi, préface de Georges Castellan, traduit par Lâszlô Pôdôr, Budapest, Éditions Corvina, « Histoire des nations européennes », Commission nationale hongroise pour l'UNESCO, 1974, 757 p. + 48 p. d'illustrations et 3 cartes hors texte.

References

Notes

1. La qualité de la production laisse souvent à désirer. Laissons les coquilles d'imprimerie et les fautes d'orthographe pour relever quelques imperfections de traduction qu'une relecture plus attentive eût évitées. Page 19 apparaît le dieu Mithras. Dans l'aire occupée par les Huns, il n'y a pas découverte de trésors au Ve siècle ; ce sont les trésors d'or qui sont du Ve siècle (p. 25). L'anarchie féodale qui règne en France orientale (pour Francie) paralyse les derniers Carolingiens allemands (p. 47). Les Hongrois du Xe siècle connaissent « la notion monothéistique du dieu unique » (p. 59). Sous André II, « les commerçants musulmans et juifs (sont devenus) fermiers généraux » (p. 79). Comment comprendre cette phrase de la page 114 : « Le personnel de la Chancellerie royale se recrutait toujours parmi les clercs et les actes notariés, non par des notaires laïcs, mais par des corps ecclésiastiques (chapitres, couvents), nommés “lieux authentiques” (loci credibiles) » ? « Les propriétaires fonciers féodaux (s'exproprient) la plus grande partie de la production marchande » (p. 160, pour s'approprier). A propos des Haïdouks, mention est faite de «l'exemption des redevances serviles leur accordées » (p. 190). En 1790 a lieu l'ascension au trône de Léopold II (p. 235). Ne faut-il pas comprendre, page 256, « Bien que l'opposition ait flairé le piège et malgré la campagne menée par l'infatigable Wesselényi » plutôt que lire : « Pourtant l'opposition flaira le piège et, grâce à la campagne etc. »? A la page suivante, l'exonération de la dîme concerne la seconde récolte et, manifestement, les terres défrichées, plutôt que celles en friche. La deuxième phrase du premier alinéa de la page 271 est rigoureusement incompréhensible : « Dans le domaine de la politique intérieure, elle (la Diète) réussit à faire admettre le principe de la participation égale de tous aux charges publiques, mais la mise en pratique de ce principe du rachat de la dîme ecclésiastique, de l'abolition de l'inaliénabilité des biens patrimoniaux, et du rachat obligatoire des redevances serviles, mais l'élaboration des modalités d'application fut remise à la Diète suivante. » Kossuth songe à « une confédération d'États, appelés à unir, après le recensement des Habsbourg, la Hongrie, la Croatie, la Serbie », etc. (p. 339). A la page 387 est étudiée la préparation professionnelle (pour répartition). Il est difficile de comprendre l'attitude de François-Joseph à propos des réformes concernant les rapports entre l'Église et l'État voulues par le gouvernement Szapâry : le mot alternative est mal employé (p. 405) et on voit mal comment le souverain peut hésiter entre son zèle catholique d'une part, et d'autre part le refus des revendications nationales hongroises, refus qui va justement dans le sens du maintien des privilèges de l'Église ; et que vient faire ici « son droit absolu de chef suprême de l'armée » (pp. 404-405) ? Notons, dans le portrait du comte Istvân Tisza, le contresens sur l'expression « avoir son bâton de maréchal dans sa giberne » (p. 417); en l'occurrence, il s'agit plutôt de a silver spoon in the mouth ! Plus loin, on note que les relations austro-serbes « demeurées en suspens depuis un certain temps (pour stationnaires ?) se détériorent » (p. 433). L'adverbe « respectivement » est toujours mal employé quand il sert à mettre en relation terme à terme une énumération de produits ou de pays avec les chiffres correspondants (à partir de la page 536). Nous pensons qu'il vaut mieux proscrire les néologismes « nationalitaire » (pp. 406 et 456), « évincement » (p. 485), « libéraliste »(p. 510) ainsi que le terme familier de béni-oui-oui (à propos des « inconditionnels » de Kâlmân Tisza, p. 366). De même, les formes chiffrées du type « 400 mille » (p. 383) ne sont pas recommandées. Dans certains cas, l'hésitation est permise entre la maladresse de langue ou la volonté sémantique : « Le fait que l'Empereur (il s'agit de Léopold Ier) se portait personnellement garant des capitaux investis, trahit l'alliance des capitalistes autrichiens… avec la monarchie absolue » (p. 189) ; nous aurions plutôt écrit révèle. Ou encore : « L'évolution sociale anorganique du pays (empêche) le rassemblement des forces démocratiques des villes et des campagnes » (p. 427, période du Dualisme) ; il est bien difficile d'entrevoir un sens privatif absolu en ce domaine ! Le terme ne se référerait-il pas implicitement à un modèle abstrait (ou occidental) de développement de la société, non réalisé en Hongrie ? Enfin, il eût été préférable d'adopter, pour les prénoms, soit la forme hongroise, soit la forme française quand elle existe. Pourquoi dans l'index biographique Vitéz Jânos et Zâpolyai Jean (ce n'est qu'un exemple)? Pourquoi, page 123, Mátyás Hunyadi, et plus loin, le roi Mathias ?

2. Köpeczi, Bêla, La France et la Hongrie au début du XVIIIe siècle, Budapest, 1971, et notre recension dans Annales E.S.C., janvier-février 1974, pp. 204206 Google Scholar.

3. Cf. Tapie, V.-L., Monarchie et peuples du Danube, p. 336 Google Scholar.

4. T. IV de la Bibliothèque de la Revue d'histoire comparée, Paris, PU.F., 1945.

5. Paris, Félix Alcan, 1917.

6. Paris, 1904.

7. Cf. The multinational Empire, New York, 1950 ; The Habsburg Empire. A study in intégration and disintegration, New York, 1957.

8. Annales E.S.C., novembre-décembre 1969, pp. 1299-1312.