Quand on parcourt les traités, les livres ou les articles écrits depuis une cinquantaine d'années sur l'architecture coloniale hispano-américaine, on est étonné de voir à quel point, en général, les problèmes ont été mal posés. Très souvent, on parle a l'échelon national, c'est-à-dire à partir de chacun des États actuels, sans comprendre qu'on risque ainsi de fausser les données de base. Les monuments sont le résultat d'une volonté qui a joué à l'échelon régional. Car chaque territoire a son histoire particulière. Le Pérou a été pendant des siècles le socle géographique sur lequel se sont développées plusieurs cultures indigènes successives, celle des Incas, que les Espagnols trouvèrent à leur arrivée, n'étant que la dernière chronologiquement.