Nul n'est prophète en son pays : il y a beau temps que des hommes de toutes sortes se sont intéressés à ces documents si humbles et si communs, les registres de baptêmes, mariages et sépultures, ancêtres et modèles de nos modernes registres d'état-civil. Des hommes qui n'étaient pas seulement des généalogistes à gages, ou de simples curieux à la recherche de leurs ancêtres, — mais des hommes d'État, des « philosophes », de vrais historiens. Sans remonter à Graunt, à Petty, à Sussmilch, nul n'ignore qu'on a publié les actes paroissiaux de Paris depuis 1670, et chacun sait qu'après Vauban le libraire Saugrain, Expilly, Messance et Moheau ont travaillé, ou fait travailler, sur les registres paroissiaux. Travaux fameux, maintes fois loués, cités, pillés, — mais jamais étudiés dans leurs sources mêmes, avec un souci critique de vérification.