S'agissant de la Grèce ancienne, rapprocher l'historiographie du droit semble à maints égards s'imposer comme une évidence. Les œuvres des historiens se révèlent, en effet, saturées de références à la justice, divinisée ou non (Dike, dike), au juste (dikaion), aux textes normatifs (lois, décrets), aux institutions et procédures juridiques, aux contrats publics et privés. Inversement, les textes juridiques, qui nous sont parvenus sous forme d'inscriptions mentionnent à l'occasion, en de brefs récits, les circonstances qui justifient les décisions des instances officielles ou y président et, l'espace de quelques lignes, semblent ainsi rejoindre l'historiographie.