Au cours de ces dernières années, des travaux importants ont projeté une assez vive lumière sur le rôle et l'organisation du crédit au XVIe siècle. Toutefois, la plupart de ces travaux n'ont traité que de ce que nous pourrions appeler le « grand crédit », celui auquel recouraient rois, princes, hommes d'affaires, financiers, marchands, tous usagers d'asientos, lettres de change ou dépôts, instruments étrangers à l'immense majorité des gens. La question restait donc entière ou peu s'en faut : quelle fut au e siècle la démarche natuielle de l'homme moyen, paysan, artisan, voire bourgeois, qui a un besoin immédiat d'argent; soit qu'il doive payer une dette urgente, soit qu'il désire arrondir sa terre, élargir son entreprise ou encore acheter un office ?