En Grèce ancienne, l'exclusion des femmes de la vie politique — comme celle des étrangers et, temporairement, celle des jeunes — est une des caractéristiques essentielles de la cité. Toutefois les représentations de la femme témoignent d'un débat longtemps ouvert où s'affirment, par exemple, les tensions entre droit paternel et droit maternel, oikos de la femme et oikos de l'époux. Ce débat, peu à peu tranché à Athènes dans le sens d'une démocratie masculine, n'apparaît pas dans la simple description de la condition féminine. Il se lit principalement dans la tragédie mais aussi dans la participation des femmes aux cérémonies religieuses, dans les attributs de leurs divinités protectrices et dans certaines institutions comme l'épiclérat.