Jacques Fauvet, dans le premier tome de son Histoire du Parti communiste français, concluait :
« De l'occupation de la Ruhr à l'opération du Rif, de la guerre de Chine à celle d'Espagne et de Munich au pacte germano-soviétique, le parti communiste n'a réussi ni à infléchir la politique française, ni même à influencer réellement l'opinion publique. Sans doute a-t-il témoigné et son témoignage ira jusqu'au martyre. Mais il a échoué. »
Du seul point de vue où se place l'auteur, cette conclusion appelle sans doute quelque nuance. Serait-il par exemple inutile de distinguer deux périodes d'inégale durée, une première allant de 1920 à 1934, une seconde allant de 1934 à 1939 ? Dans la première période, le poids du communisme français comme courant de l'opinion publique, comme parti, comme groupe parlementaire, décroît progressivement de telle sorte qu'en effet il n'est plus en mesure d'intervenir dans la formation d'aucune combinaison, sur le cours d'aucune politique, que celle-ci fût de droite ou de gauche. Au contraire, de 1934 à 1939, comme courant, comme parti, comme groupe parlementaire, le P.C.F. est la force d'appoint indispensable à la constitution d'une majorité de gauche.