A propos du fait plusieurs fois relaté et qui paraît avéré de l'arrachement par un officier anglais, le 25 mai 1900, à Elandsfontein, du drapeau hollandais qui flottait sur un train d'ambulance de la Croix-Rouge néerlandaise, le Dr Templeman van der Hœven, membre du Comité supérieur de la Société néerlandaise de la Croix-Rouge, examine dans une brochure extraite de l'Européen ce que la Convention a voulu dire dans son art. 7 en prescrivant que le drapeau à croix rouge sur fond blanc devait en toute circonstance être accompagné du drapeau national. Il rappelle que le Comité international s'est prononcé dans ce sens, que le terme de drapeau national ne pouvait désigner que celui d'un des belligérants, parce qu'on ne prévoyait point, lors de la signature de la Convention, l'intervention d'ambulances appartenant à des Etats neutres. Mais il fait ressortir l'utilité qu'il pourrait y avoir pourles blessés à ce que la nationalité de l'ambulance à laquelle ils vont demander secours leur soit révélée, et la satisfaction qui en résulterait pour le personnel de l'ambulance de pouvoir faire son œuvre sous le drapeau qui est l'emblème de la patrie. Il cite de nombreuxcas, dans les guerres franco-allemande, turco-russe, serbo-bulgare, etc., où le drapeau de l'Etat neutre auquel appartenait l'ambulance a librement flotté sur les unités hospitalíères. Même dans la guerre sud-africaine, toutes les ambulances allemandes, russes, belges, ont arboré leur propre drapeau, sans que les Anglais eussent songé à leur infliger une humiliation analogue a celle que les Hollandais. eurent à subir de leur part à Elandsfontein.