Zeitschrift für Krankenpflege. Herausgegeben von Prof. Dr med. R. Kobert und Dr med. H. Cramer (mensuel). — Berlin, gr. in-80.

Verein vom Roten Kreuz in Frankfurt a. M. 1906. — Francfort, 1907, gr. in-80, 23 p.

Le Comité international a l'honneur de vous présenter son rapport sur les allocations des revenus du « Fonds Augusta » pendant les quatre années qui ont suivi la VIIme Conférence internationale de la Croix-Rouge réunie en 1902 à St-Pétersbourg.

Nous avons sous les yeux le no 2 du Bulletin que publie depuis peu la Croix-Rouge Argentine et dont le Bulletin international a annoncé en temps utile la fondation.

Il contient tout d'abord un article nécrologique consacré à la mémoire de M. Ascencio Octavio Ezguez, ingénieur civil et président du sous-comité de Monte-Caseros. Il publie ensuite une traduction de la nouvelle Convention de Genève, signée dans cette ville le 6 juillet 1906, puis il rend compte de la façon dont on a distribué les secours envoyés par la Croix-Rouge argentine aux victimes des tremblements de terre du Chili.

La Croix-Rouge espagnole, comme ses sœurs de l'Amérique du Sud, mène actuellement une campagne active contre l'abus de ses insignes.

On n'ignore pas que nombre d'industriels et de commerçants se servent de ces insignes comme marque de fabrique, et l'on voit à chaque instant une croix rouge sur la devanture d'un fabricant d'instruments de chirurgie par exemple ou sur celle d'un marchand de denrées coloniales ou alimentaires.

Rappelons d'abord en quelques mots l'origine de l'association des Dames françaises. A la suite de la guerre de 1870, le Dr Duchaussoy, qui avait personnellement constaté l'insuffisance des secours pendant cette campagne, présenta, en 1876, à la Société de médecine pratique le plan d'organisation d'une école de garde-malades et d'ambulancières. Cette école ouvrait ses cours en 1877, et en 1879 le Dr Duchaussoy fondait l'association des Dames françaises. Elle fut reconnue d'utilité publique en 1883 et officiellement autorisée en 1892 à prêter son concours au service sanitaire de l'armée. Indépendante de tout parti politique et de toute confession religieuse, elle a introduit en France les cours de brancardiers pour lycéens, elle fait donner des cours sur les premiers secours en cas d'accident aux jeunes filles des lycées de Paris; en 1896, elle a ouvert à Auteuil un hôpital d'instruction des Dames ambulancières, elle organise des hôpitaux auxiliaires fixes, ainsi que des hôpitaux de campagne pour le cas de guerre.

L'Union des Femmes de France a été fondée, comme l'on sait, en 1881 et, reconnue d'utilité publique en 1882; elle fut comme les deux autres sociétés, la Société française de secours aux blessés militaires, et l'Association des Dames françaises, autorisée par décret du 19 octobre 1892, portant règlement pour le fonctionnement des sociétés d'assistance militaire, à prêter son concours en temps de guerre au service officiel de santé des armées de terre et de mer.

Les Sociétés de la Croix-Rouge ont tenu à Londres, du 10 au 15 juin dernier, leur huitième conférence internationale.

Sous réserve des rectifications résultant de la publication du compte-rendu officiel de la Conférence, nous pouvons indiquer provisoirement que vingt et un Comités centraux étaient représentés à Londres; en outre, seize Gouvernements avaient envoyé des délégués: l'ordre de Malte et l'ordre de St-Jean de Jérusalem d'Allemagne et d'Angleterre, avaient également répondu à l'invitation du Comité central anglais: enfin le Comité international comptait six de ses membres à la Conférence. Un fait intéressant à noter, c'est que, pour la première fois, les trois sociétés qui en France consacrent leur activité à l'œuvre de la Croix-Rouge, étaient simultanément représentées à la Conférence de Londres. Cette heureuse circonstance est due à la création d'un Comité central de la Croix-Rouge française, qui a établi un lien commun entre la Société française de secours aux blessés militaires, l'Association des Dames françaises, et l'Union des Femmes de France. Chacune de ces associations était représentée à la Conférence de Londres par des délégués au nombre desquels figuraient plusieurs dames, et le Comité central lui-même nous avait envoyé son président en la personne du vénérable marquis de Vogué.

Les travaux du jury international du « Fonds Impératrice Marie-Feodorowna » n'ont point été une sinécure. L'exposition organisée avec élégance dans la vaste salle du Prince's Hall à Earls Court, par les soins intelligents du président du Comité d'organisation de la Conférence, M., Danwers Power, assisté de M. F. Hastings, son secrétaire, avait réuni près de 200 objets dont 150 environ ont pris part au concours.

Au moment où la Conférence va entendre le rapport du Jury international chargé, pour la première fois, d'attribuer les prix dus à la générosité de S. M. l'Impératrice douairière de Russie, nous nous sentons pressés d'exprimer, au nom du Jury et au nom de la VIIIme Conférence toute entière, notre profonde gratitude à S. M. l'Impératrice Marie-Féodorowna, l'auguste protectrice de la Société de la Croix-Rouge russe, pour le témoignage éclatant de haute bienveillance et de sollicitude éclairée qu'elle a daigné donner à l'œuvre de la Croix-Rouge.

A la suite d'une erreur, l'article de notre dernier fascicule sur la composition du Comité central de la Croix-Rouge hellénique a été tronqué. Nous nous empressons de la rétablir dans son intégralité.

Des négociations ont été entamées avec les sociétés de navigation italiennes. Un projet de loi, qui a déjà été adopté par la Chambre des Députés et qui est actuellement devant le Sénat, approuve la Convention internationale de La Haye tendant à faciliter l'admission des navires hôpitaux en temps de guerre.

Pour la septième fois la Croix-Rouge italienne a entrepris la lutte contre la malaria dans les mois d'été 1906; elle a en vue avant tout la prophylaxie contre ce fléau, et en 1906 le service de secours s'est étendu aux Marais-Pontins de Cisterna de Terracina.

Le premier numéro du Bulletin périodique, que vient d'inaugurer la Société japonaise, est un fort volume de 155 pages, orné de plusieurs portraits et gravures, et qui renferme d'intéressants détails sur la Société japonaise et sa plus récente activité.

Le rapport qu'a présenté jusqu'ici tous les deux ans la Société mecklembourgeoise ne le sera plus que tous les trois ans, coïncidant ainsi avec la réunion de l'assemblée générale qui n'a lieu également que tous les trois ans.

Le nombre des sections au 30 juin 1906 était de 15.

Ce n'est qu'au mois d'avril 1907 que nous avons reçu ce compte rendu qui s'arrête cependant au 31 mai 1906.

A cette date, le Comité central allemand comptait 48 membres, lesquels constituent également le Comité central prussien. Son bureau n'a pas subi de modification depuis l'exercice précédent. Son président est toujours M. B. von dem Knesebeck, et son secrétaire général le Dr Kimmle.

« Comme l'organisation de la Société suédoise de la Croix-Rouge a pendant l'année passée subi des modifications importantes, j'ai l'honneur par la présente, au nom du Conseil supérieur de la Société suédoise, de remettre un compte rendu de la nouvelle organisation.

La Société suisse, arrivée en 1907 à la 25me année de son existence, sous sa forme actuelle, en prend occasion pour publier un rapport plus étendu que d'ordinaire, comportant un coup d'œil sur le passé.

« Ces dernières années, la Croix-Rouge suisse a accusé des progrès très réjouissants, mais tandis qu'elle se développe d'une manière satisfaisante au point de vue de l'activité personnelle de ses membres, il n'en est pas de même au point de vue du matériel.

A l'occasion de la réunion à Genève de la Société militaire sanitaire suisse, les 11 et 12 mai 1907, les Samaritains, la Société des Dames genevoises de la Croix-Rouge et la Section des Messieurs, toutes trois rattachées à la Société centrale suisse de la Croix-Rouge et liées ensemble par un comité cantonal, avaient organisé une exposition de la Croix-Rouge dans les jardins de l'Hôtel de l'Arquebuse.

Les trois clichés, que nous devons à l'obligeance de la Rédaction du journal suisse Das Rote Kreuz de pouvoir insérer ci-dessous, révèlent, mieux qu'une description ne saurait le faire, les exercices spéciaux auxquels les sections suisses sont appelées a se livrer. Il faut tout prévoir, accidents dans les montagnes ou dans les car, rières abruptes, transport des blessés en hiver par la neige, etc., et s'exercer d'avance aux services spéciaux qu'imposent soit la nature du sol, soit les circonstances atmosphériques. C'est là que l'improvisation est appelée à jouer un rôle prépondérant.