Le 13 mai dernier, le Comité international a appelé un nouveau membre à siéger dans son sein.

Son nom ne doit pas être inconnu de nos lecteurs, car M. le Dr Frédéric Ferrière, médecin distingué, zélé partisan de la Croix-Rouge, a fait déjà ses preuves dans notre champ de travail, comme l'un des délégués du Comité international au Montenegro en 1876.

Ayant acquis la certitude, par notre récente enquête, que la réunion d'une Conférence internationale des Sociétés de la Croix-Rouge à Genève, en 1884, aurait l'agrément de la grande majorité des Comités centraux, et qu'elle est vivement désirée par plusieurs d'entre eux, nous n'hésitons plus à la convoquer. Autant nous estimions devoir être circonspects à cet égard, il y a quelques semaines, autant nous sommes disposés aujourd'hui à prendre cette initiative, puisque nous sommes assurés du concours de la plupart de ceux que nous avons consultés.

La troisième Conférence des Sociétés de la Croix-Rouge s'est réunie à Genève dans les premiers jours de septembre dernier. En attendant que le compte rendu détaillé de ses travaux puisse être publié, il nous a paru utile d'indiquer brièvement, aux lecteurs du Bulletin, l'œuvre du Congrès, d'en préciser le caractère et d'en tirer les conclusions.

Notre Comité vient de s'adjoindre un nouveau membre en la personne de M. le lieutenant-colonel Camille Favre, président de la Société des officiers, à Genève. M. Camille Favre esl fils de feu M. le colonel Edmond Favre, qui a été lui-même membre du Comité international pendant treize années, et que nous avons eu le malheur de perdre en 1880.

Par suite de cette nouvelle élection, le nombre des membres du Comité se trouve être actuellement de huit.

Nous avons aujourd'hui à compléter, sur quelques points, nos précédentes circulaires relatives à la prochaine Conférence internationale de la Croix-Rouge.

Personnel. — Si nous revenons sur la composition de l'assemblée de septembre, ce n'est pas qu'à cet égard nous ayons rien à changer à nos informations antérieures, mais seulement parce que nous désirons préciser certains détails, au sujet desquels nous craignons de ne pas nous être expliqués assez clairement.

Nous vous confirmons notre circulaire du 10 mars dernier, par laquelle nous vous avons conviés à la Conférence internationale qui s'ouvrira à Genève le 1er septembre 1884, et nous venons aujourd'hui, ainsi que nous vous l'avons annoncé, vous donner quelques renseignements sur l'organisation de cette assemblée. Nous nous bornerons toutefois à ceux qu'il est indispensable que vous receviez d'avance, remettent à plus tard les dispositions de détail, d'une importance secondaire.

La Conférence a délibéré et voté successivement sur les questions nos 8, 16 et 17, — 2 et 23, — 1 et 6, — 3, 4 et 22, — 5, — 11, — 18, — 9, de son programme. Elle a ajourné le no 15. Faute de temps, elle n'a pu aborder les questions nos 10, — 7, — 21, — 12, — 13, — 19, — 20. Le no 14 avait été retiré. Elle a en outre formulé 7 vœux ou résolutions relatifs à divers objets non compris dans le programme.

Nous avons la satisfaction de pouvoir annoncer la prochaine publication des deux mémoires dont le jury avait particulièrement recommandé l'impression.

Celui de M. le Dr Port, de Munich, paraîtra chez l'éditeur Ferdinand Enke, à Stuttgart, sous le titre de Taschenbuch der feldärzllichen Improvisationstechnik. Ce volume comprendra une étude complète sur les trois questions proposées aux concurrents, quoique l'auteur n'ait été récompensé que pour les deux premières.

Il y a dans l'histoire de la Croix-Rouge une page peu connue, qu'il nous parait opportun de rappeler, à la veille de la réunion à Genève d'une Conférence internationale des Sociétés de secours, puisqu'il s'agit d'un fait analogue qui s'est passé en 1864. La Conférence que nous venons tirer de l'oubli où elle était ensevelie n'a pas eu, à la vérité, une grande importance, néanmoins, à l'époque où elle s'est tenue, elle a pu et dû avoir une certaine influence sur le développement de la Croix-Rouge. Ses protocoles, conservés dans les archives du Comité international, n'ont jamais été publiés, et nous pensons qu'une analyse de ce document inédit serait intéressante, non seulement au point de vue historique mais encore à celui de l'actualité, puisque, comme nous venons de le dire, il a trait à une réunion de même nature que celle à laquelle nous assisterons bientôt.

Rechenschafts-Bericht des österr. patriotischen-Hilfsvereines und der Section patriotischer Landes-Hilfsverein für Niederösterreich, 1883. — Wien, in-80, 49 p.

Die Improvisation der Behandlungsmittel im Kriege und bei Unglücksfällen Vade-mecum für Ærzte und Sanitätspersonen, von Dr Cubasch, vom intern. Comité des Rothen-Kreuzes prämirte Preisschrift, mit 113 Holzschnitten. — Wien und Leipzig (Urban und Schwarzenberg), 1884, in-80, 147 p.

Das elektrische Licht in seiner Anwendung auf die Kriegsheilkunde, (Im Auftrage der « Wiener Freiwilligen Rettungs-Gesellschaft »), vom Schriftführer. — Wien (Huber und Lahme, I, Herngasse, 6), 1884, in 80, 44 p.

Aujourd'hui que l'organisation du matériel sanitaire des armées a considérablement progressé et que le concours des Sociétés de la Croix-Rouge a fait de cet élément, autrefois plus ou moins négligé, un des facteurs importants de toute armée bien organisée, il est intéressant de voir surgir une branche nouvelle de l'art de procurer des secours sur les champs de bataille, et surtout de constater que cette branche nouvelle est l'improvisation des moyens de secours. L'improvisation, eu effet, a précédé de beaucoup toute espèce d'organisation ambulancière, et semble au premier abord bien dépassée. L'époque n'est pas encore très éloignée où le matériel sanitaire des armées n'existait que sous une forme des plus rudimentaires, et où les secours sur le champ de bataille étaient livrés à une improvisation plus ou moins ignorante et insuffisante. Mais ce qui a fait de l'improvisation une innovation et une innovation des plus heureuses, c'est qu'elle a été rationnellement étudiée et coordonnée en système par une des plumes les plus autorisées en chirurgie militaire. Aucun traité sur cette malière n'existait avant l'ouvrage auquel nous faisons allusion ici.

Nous référant à la circulaire par laquelle, le 20 mars dernier, le Comité central autrichien vous a informés qu'il renonçait à l'idée de convoquer à Vienne une conférence générale des Sociétés de la Croix rouge, nous nous permettons de remettre sous vos yeux le paragraphe final de ce message. Il est ainsi conçu:

« La Direction de la Société autrichienne de la Croix rouge a cru agir dans l'intérêt de cette œuvre — qu'elle aura toujours comme elle l'a toujours eue à cœur — et répondre à un désir qui lui a été manifesté pour le cas actuel, en remettant en toute confiance — par décision du 15 mars de cette année — le mandat qui lui a été conféré dans le temps à Berlin, de convoquer une conférence internationale, aux mains et à la sagesse éprouvée du Comité international de Genève, l'organe international reconnu de toutes les Sociétés de secours aux soldats blessés et malades en campagne. »

Fünfter General-Bericht der österreichischen Gesellschaft vom Rothen Kreuze. Wien, 1884, in-80, 111 p.

J. Bougard. Sa vie et ses œuvres, par le Dr Jules Félix. — Bruxelles, 1884 (Impr. Brogniez et van de Weghe), in-80, 16 p.

La Caridad en la guerra. Boletin oficial de la Asamblea espagnola de la Cruz roja (mensuel). Nos 170 à 172, 1884. Madrid, in-40.

La Caridad en la guerra. Boletin official de la Asamblea espagnola de la Cruz roja (mensuel). Nos 164 et 165; 1883. — Madrid, in-40.

Index-Catalogue of the Library of the Surgeon-General's Office, U. S Army. — Vol. IV. [E. Fizes]. Washington, 1883, in-40, 1033 p.

Ambulance service in Philadelphia, by de Forest Willard, M D. Read at the Academy of music, april 30sh, 1883, in-80, 24 p.

En réponse aux félicitations et aux vœux qu'il leur a adressés à l'occasion du renouvellement de l'année, le Comité central allemand a reçu de LL. MM. l'Empereur et l'Impératrice, les lettres suivantes:

De l'Empereur:

« J'ai été vivement touché des vœux que vient de m'adresser le Comité central de la Croix-Rouge allemande. Je le remercie pour cette nouvelle expression de ses sentiments. Je ne cesserai pas de vouer ma sympathie aux efforts de la Société qu'il dirige.

Oesterreichische Gesellschaft vom Rothen Kreuze:

a) Taschenbuch für die Blessirtenträger. — Wien, 1883, in-32, 118 p.

b) Instruction für die Blessirten-Transports-Colonnen. — Wien, 1884, in-80, 57 p.

c) Instruction für das mobile Vereinsdepot, für die Filial-Materialdepots und Material-Colonnen. — Wien. 1884, in-12, 27 p. et tableaux.

Celui qui, depuis de longues années, correspond avec le Bulletin international, est, en ce moment encore, sons l'impression que la Conférence internationale de Genève, à laquelle il a eu l'honneur de prendre part, a produite sur lui. On ne saurait exagérer l'importance de ce fait, que des questions capitales pour l'œuvre des secours volontaires ont été traitées en détail par un grand nombre d'hommes appartenant à toutes les sociétés et à tous les pays, et tous ardemment dévoués à la cause de la Croix-Rouge; la Conférence de Genève sera un jalon dans l'histoire de notre institution, et ses effets ne pouront manquer d'être riches en bénédictions.

Le 9 décembre 1883 s'est tenue à Gottingen une assemblée des membres de l'Union des institutions allemandes pour le soin des malades, relevant de la Croix-Rouge, Union constituée à Brême en octobre 1882. A cette assemblée avaient été convoquées toutes les sociétés allemandes de secours non confessionnelles, et les organes centraux de l'œuvre de la Croix-Rouge.

Le Comité central allemand a tenu le 15 décembre une séance plénière, honorée par la présence de Sa Majesté l'Impératrice-reine Augusta. Dans cette séance, le compte rendu financier de 1883 a été présenté, et l'on peut y voir que le Comité central a fait pendant cette année une recette de 17,513 marks, qu'il a dépensé 14,335 marks, et que son fonds capital s'élève à 390,621 marks.

Le Comité central allemand s'occupe activement des mesures à prendre pour sa representation à la Conférence internationale de Genève. Les rapports que le Comité international lui a demandés ont pour sujels les questions 3, 4 et 9 du programme:

« 3. Quelles mesures doit-on prendre, en temps de paix, pour être assuré, en temps de guerre, d'un personnel instruit et suffisant d'infirmiers des deux sexes, pour les lazarets de campagne et de réserve, les trains d'évacuation et les trains sanitaires, les points dechargement des chemins de fer, et, éventuellement, les étapes?