Nous avons eu l'occasion, à propos de l'application en Suisse de la loi fédérate du 14 avril 1910, d'exprimer notre opinion sur la portée de l'interdiction prononcée contre l'usage de la Croix-Rouge. Nous disions qu'à notre avis le critère devait être, comme en matière de marques de fabrique, la possibilité de confusion, l'interdiction devant recevoir son application toutes les fois qu'un signe pouvait être confondu avec la croix rouge sur fond blanc. Et nous citions un jugement du Tribunal de Bâle faisant une application très saine de ee principe.

La Commission spéciale des prisonniers de guerre de la Croix-Rouge néerlandaise a été constituée comme suit:

1. Le lieutenant-général M.-B. Rost van Tonningen, aide de camp de la reine des Pays-Bas.

2. Le Jonkheer A.-J. van Citters, docteur en droit, secrétaire de la Commanderie néerlandaise de l'Ordre de Saint-Jean.

3. Le Jonkheer E.-B.-F.-F. Wittert van Hoogland, docteur en droit, chancelier de la Commanderie néerlandaise de l'Ordre souverain de Malte.

4. Le lieutenant-colonel J.-C. Werspyck Mynssen.

La Croix-Rouge portugaise, qui avait antérieurement déjà constitué sa Commission spéciale, nous a informés, par lettre du 12 août, qu'elle lui donnait la nouvelle composition suivante:

Major Santos Ferreira. secrétaire général de la Croix-Rouge portugaise;

Dr Joseph d'Albreu;

St.-Fernand Lapa.

Le 8 novembre 1913, le syndicat des fabricants suisses de montres argent, métal et acier nous adressait une demande relative à l'utilisation du signe de la Croix-Rouge dans la fabrication horlogère. IIs nous posaient la question de savoir si les dispositions législatives en vigueur en Suisse actuellement devaient leur interdire de munir d'une croix rouge l'article dit « Nurse watch », c'est-à-dire les montres commandées par les Etats-Unis, le Canada et la Grande-Bretagne, destinées aux soaurs d'hôpital, membres de la Croix-Rouge, auxquelles elles sont offertes en cadeaux. Les signataires de la lettre faisaient observer qu'il leur semblait que les membres de la Croix-Rouge devaient être autorisés à porter cet objet de première nécessité, que le signe même dont était revêtu l'objet en exclurait l'abus, et qu'il ne serait pas juste que la Suisse souffrît seule de cette interdiction.

Un télégramme de M. le ministre de Suisse Odier, vice-président du Comité international, du 27 septembre, nous informe que la Commission spéciale des prisonniers avait été formée et que la présidence en avait été confiée à M. Owtchinnikoff.

Un citoyen suisse très versé dans les questions militaires et économiques suggère dans le Berner Tagblatt de faire participer la Suisse, en cas de guerre européenne, à la grande mission humanitaire que représente la Croix-Rouge, en recueillant les blessés et malades des armées combattantes des pays limitrophes et en les soignant pendant la période des hostilités. En retour de ce service, la Suisse serait autorisée, de la part des puissances voisines qui prendraient les mesures voulues pour cela, à faire passer à travers leur territoire ses approvisionnements en produits de nécessité vitale : blé, combustible, etc… Nul n'ignore, en effet, qu'en cas de guerre générale, la Suisse pourrait se trouver en peu de semaines dans une situation très critique, voisine de la famine même, et qu'elle ne pourrait guère compter obtenir le libre passage pour ses approvisionnements à travers les Etats belligérants sans leur assurer un avantage matériel en retour.

La Société wurtembergeoise a célébré avec éclat, les 7 et 8 novembre 1913, le jubilé cinquantenaire de sa fondation. Cet anniversaire de la plus ancienne société de la Croix-Rouge méritait de ne pas passer inaperçu.

C'était encore en pleine paix. Comme à l'ordinaire à l'appel du Comité central, tous les délégués des diverses sections cantonales s'étaient empressés de se rendre à Berne, d'autant plus que l'Exposition nationale suisse exerçait un attrait inusité.

Dès le 1er août l'armée suisse était mobilisée pour protéger les frontières du pays et défendre sa neutralité.

La Croix-Rouge réorganisée depuis peu, subventionnée par la Confédération, était prête. Son rôle venait d'être nettement tracé par les nouveaux statuts. Dès le 3 août elle se fondait dans l'armée, devenait un de ses organes, et tout son personnel et son matériel étaient à disposition du service sanitaire officiel.

La Commission spéciale de la Croix-Rouge suisse a été composée de M M.:

Dr Gustave Kœnig, conseiller national, président;

H. Golay, secrétaire général du Bureau international de la Paix, secrétaire;

Dr B. Fetscherin, médecin dentiste.

Cette Commission, dont le siège est au Bureau international de la paix, à Berne, a été agréée par le médecin-chef de la Croix-Rouge, et se déclare prête à fonctionner.

Nous avons l'honneur de porter à votre connaissance que le Bureau de notre Société pour l'année 1914–15 vient d'être constitué comme suit:

Président: Son Altesse Husseïn Hilmi Pacha.

Vice-Président: Son Excellence Dr Bessim Omer Pacha.

Vice-Président: Dr Akil Moukhtar Bey.

Secrétaire-général: Dr Adnan Bey.

Inspecteur: Dr Djélaleddine Moukhtar Bey.

Comptable honoraire: Hamid Bey.

Trésorier honoraire: Kérestédjian Effendi.