Published online by Cambridge University Press: 07 November 2014
« Dès que nous prétendons, écrivait un jour P.-H. Simon, découvrir au delà de nos désaccords, une ligne de convergence possible, nous sommes fatalement conduits à parler d'humanisme. Humanisme avec ce que le mot implique assez confusément de confiance dans l'espèce humaine, d'attachement à son passé, d'espérance en son progrès et de disposition à vouloir son bien, semble désigner le carrefour par où passent tous nos itinéraires spirituels… Seulement, quand on veut presser le sens du mot, on s'aperçoit que les difficultés demeurent. Humanisme est une de ces abstractions, dangereuses à force d'être commodes, où l'on peut tout mettre, Marx et l'Evangile, le libre examen et le sentiment de l'autorité, la tradition et la révolution. »
Cependant malgré l'infinie et souvent contradictoire variété des définitions que les auteurs ont jusqu'ici essayées de l'humanisme, il semble qu'on puisse clarifier un peu le sujet en les ramenant toutes à trois types principaux selon qu'on envisage l'humanisme comme philosophie des humanités, comme métaphysique de l'homme ou comme attitude humaine.
1 «De l'humanisme, » Temps présent, 27 décembre 1946.
2 Monnier, Philippe, Le Quattrocento, livre II, chap. i: « L'humanisme », p. 124.Google Scholar
3 Mounier, Emmanuel, « Le christianisme et la notion du progrès », dans La Petite Peur du XXe siècle (Paris: Edns du Seuil, 1948).Google Scholar