Published online by Cambridge University Press: 07 November 2014
The conditions under which a man is entitled to inherit the estate of his father play an essential part in two of Locke's principal arguments in the Second Treatise of Civil Government. First, in criticizing those who contend that birth, not consent, makes man a member of an established civil society, Locke argues that inheritance, rather than birth, determines membership, and that consent is a condition of inheritance. Second, in rejecting the view that conquest in a just war confers political power upon the conqueror, Locke argues that this would be incompatible with the right of the descendants of the conquered to their inheritance.
These two arguments appear opposed. If consent to established government is a legitimate condition of inheritance, then is consent to the government of a conqueror not also a legitimate condition? Or, if the right to inherit cannot be limited by requiring obedience to a just conqueror, then can this right be limited by requiring obedience to any existing authority? A close discussion of Locke's arguments should reveal the extent of this opposition, and so determine the consistency of his account of inheritance.
Locke first introduces inheritance in distinguishing paternal from political power. His treatment here anticipates his later account of the relation between inheritance and consent, and so is worth brief attention.
Dans le Second Treatise of Civil Government, John Locke présente, au sujet de l'héritage, deux thèses en apparence opposées.
La première thèse veut que l'approbation donnée à un gouvernement établi soit une condition à l'existence de l'héritage. Lorsqu'une société civile est constituée, les membres accordent à cette société une souveraineté permanente sur les biens qu'ils possèdent. La reconnaissance de cette souveraineté est donc une condition pour pouvoir hériter de ces biens. La reconnaissance peut ne comporter qu'une approbation tacite du gouvernement de la société. Cependant la société peut exiger une approbation expresse. Comme l'approbation expresse fait de l'homme un membre de la société, Locke suppose qu'en général l'homme devient membre d'une société en héritant des biens de son père.
La seconde thèse veut que le droit à l'héritage exclût le gouvernement qui s'imposerait par la conquête. Le conquérant confisque la vie et la liberté des conquis. Mais leurs biens appartiennent à leurs enfants innocents. Le conquérant a droit à une compensation pour les dommages subis pendant la guerre, mais il n'a pas d'autre droit sur ces biens et par suite il ne peut les ajouter à ceux qu'il a déjà sous sa juridiction.
Mais si le consentement donné à une autorité établie est une condition légitime de l'héritage, pourquoi alors le consentement donné à la souveraineté d'un conquérant juste n'est-il pas aussi une condition légitime? Dans la seconde thèse Locke néglige de distinguer la propriété de la souveraineté. Il suppose que parce que le conquérant n'acquiert aucun droit de propriété sur les biens des vaincus, celui-ci n'acquiert aucun droit de souveraineté sur eux. Pourquoi ne pouvons-nous pas supposer que quand une société s'empare justement d'une autre, celle-ci doit abandonner son droit de souveraineté à la première? Comme c'est par la souveraineté qu'une société civile existe cet abandon de souveraineté serait à la société civile ce que la confiscation de la vie est à l'individu.
Locke supposerait peut-être que quand une société est conquise justement, le droit de souveraineté appartient de nouveau aux individus qui la composent et que ceux-ci le transmettent à leurs descendants innocents. Alors la conquête ne conférerait aucun pouvoir politique au vainqueur. Mais comme la distinction entre la souveraineté et le droit de propriété n'a pas été examinée, Locke nous laisse dans le doute quant à la nature et à l'extension de son droit naturel à l'héritage.
1 All quotations in this paper are taken from the Second Treatise, and are identified by the number of the section in parentheses. The text edited by J. W. Gough (Oxford, 1948) has been used throughout.