Published online by Cambridge University Press: 21 May 2015
L’encombrement des salles d’urgence a atteint un niveau de crise et les retombées s’étendent au-delà des murs des hôpitaux. De plus en plus, le personnel des urgences surchargées utilise la tactique du «détournement des ambulances», obligeant les préposés aux SMU à se diriger vers le prochain établissement adéquat. Comme de plus en plus d’hôpitaux ont recours au détournement, les patients s’accumulent dans les établissements qui les acceptent jusqu’à ce que ceux-ci débordent également. Finalement, plus personne n’accepte de patients et les préposés aux SMU doivent attendre avec leurs patients dans les corridors de l’urgence qu’une civière se libère. En raison de cette situation, il y a moins d’ambulances disponibles pour répondre aux appels 911. Le principal mandat d’un service pré-hospitalier est de prodiguer des soins sur les lieux de l’incident et non dans les corridors d’une urgence et il est inacceptable qu’une pénurie de lits à l’urgence entraîne des retards de réponse au 911.
La plupart des gens sont d’accord pour dire qu’il est inacceptable que des patients malades aient à attendre dans les corridors de l’urgence pour des civières inexistantes; cependant, même si cette situation est dangereuse, elle l’est moins que le fait d’obliger ces mêmes patients à attendre indûment à la maison l’arrivée des SMU. Les hôpitaux devraient peut-être prendre un engagement moral d’accepter les patients peu importe la situation d’encombrement, puis d’assigner les ressources nécessaires pour les soigner; ou les services ambulanciers devraient peut-être embaucher et former du personnel pour traiter les patients dans les corridors des urgences. Quelle que soit l’approche adoptée, les hôpitaux et les préposés aux SMU doivent cesser de s’imputer mutuellement la responsabilité du problème et travailler à trouver des solutions.