Published online by Cambridge University Press: 18 July 2014
Proposals for the demise of the notion of “legal pluralism” in sociolegal and legal anthropological studies have been put to the fore recently by various authors. In their view, the use of the notion carries connotations that basically misrepresent the constitutive dynamics of legal experience, up to the point of impeding the advancement of scientific understanding of law-in-society at present.
Certains auteurs ont récemment fait la proposition de mettre au rancart le «pluralisme juridique» en sociologie du droit et en anthropologie juridique. Selon eux, l'utilisation de cette notion a une connotation qui trahit la dynamique constitutive de l'expérience juridique, jusqu'au point d'empêcher l'avancement de la compréhension scientifique du droit sur la société.
Tout en reprenant sérieusement les arguments an soutien de cette proposition – entre autres le manque de clarté entourant la conceptualisation des opérations du droit dans les pays avancés – l'auteur soutient la valeur heuristique de cette notion en tant qu'indicateur de l'éternelle «lutte pour le droit» qui pénètre les stratégies fondées sur l'action tant des autorités que des constituants en opposant les arrangements légaux respectifs tant officiel qu'informel. À cette fin, un certain nombre de variables théoriques et épistémologiques ayant une place centrale dans la littérature classique ou contemporaine de la sociologie du droit seront discutées. De plus, l'importance de cette notion est soulignée non seulement pour le rôle central qu'elle joue dans les grandes écoles de pensée de la culture occidentale, mais aussi comme un outil analytique permettant d'appréhender les changements actuels et futurs de la société occidentale contemporaine : à savoir le déclin et la fragmentation du droit étatique, la mise en cause dans le cadre normatif des standards de référence, la montée des expectatives pseudo-normatives et efin l'émergence de processus extra-légaux de légitimation.
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12. Par exemple, l'essai de Tamanaha commence par cette incroyable assertion : «Despite its relatively recent origin, about two decades ago, the concept of legal pluralism bears the marks of approaching ensconsed, establishment maturity.» «The Folly of the Concept of Legal Pluralism», supra note 9.
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16. C'est parmi les doctrines des juristes anti-pluralistes qu'il faut chercher la distinction entre normes «juridiques» et normes «sociales». Cette distinction est controversèe, car elle est de nature dogmatique, construite a priori en la circonstance, done aussi abstraite et arbitraire que l'abstraction modéliste qui la présuppose. Voir Belley, J. G., «L'État et la régulation juridique des sociétés globales : Pour une problématique du pluralisme juridique» (1986) 13 Sociologie et sociétés 11Google Scholar; Arnaud, A.-J., El Derecho sin mascara, San Sebastián, Laboratorio de Sociologia Jurídica, 1990Google Scholar; Pocar, V., Nome giuridiche e norme sociali: Lezioni di sociologia del diritto, Milan, Unicopli, 1988Google Scholar.
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25. Romano comprend le «pouvoir» (politico-social) comme une simple «figura giuridica soggettiva»; il utilise le mot «ordinamento» (et pas «diritto») pour cacher la rupture et les incohérences internes de l'organisation sociale; il considére l'État comme le principe d'ordre superieur qui unit et harmonise les groupes sociaux plus petits. À propos du caractère «idéologique» du pluralisme de Romano, voir Costa, P., «Lo Stato immaginario» (Milan, Giuffré, 1986)Google Scholar; D'Albergo, S., “ll Potere sociale nella dottrina di Santi Romano” dans Ruffia, P. Biscaretti di, dir., Le Dottrine giuridiche di oggi e l'insegnamento di Santi Romano, Milan, Giuffrè, 1977,131Google Scholar.
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29. L'influence exercée par le juriste Lon Fuller sur le sociologue Parsons est très connue, ainsi que la conscience sociologique de Parsons sur la valeur juridique du procès de Nuremberg.
30. On peut affirmer que Parsons n'est pas du tout étranger au bouleversement culturel en Europe souhaité par Radbruch, Lukács, Geiger et Hägerstöm.
31. Plusieurs auteurs ont écrit à ce sujet, desormais condivisé. G. Teubner, par exemple, a rémarqué que, dès les années 1930, «[c]apitalism no longer demands a calculable formal legal order, requiring instead highly indeterminate discretionary government interventions, which are now functionally sufficient to underpin the self-created order of the economy.» Teubner, G., «And God Laughed : Indeterminancy, Self-reference and Paradox in Law» dans Joerges, C., Trubek, D. M., dir., Critical Legal Thought: An American-German Debate, Baden-Baden, Nomos, 1989 [ci-après «And God Laughed»]Google Scholar. Voir aussi Lash, S. et Urry, J., The End of Organised Capitalism, Cambridge, Polity Press, 1987Google Scholar.
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35. Guevara-Gil et Thome, supra note 7.
36. Starr et Collier, supra note 6.
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59. Commaille, supra note 42.
60. «Stato e diritto», supra note 50.
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