Published online by Cambridge University Press: 27 June 2016
This article examines the conjunct order found in Algonquian languages and attempts to characterize the difference between the conjunct and the independent orders in formal terms. Most of the examples are drawn from Passamaquoddy-Maliseet and Montagnais. Specific morphological properties of the two orders are considered: the ability to take person prefixes, the richness of agreement features, and the phonological conditioning of stem-initial vowels. A weak word order effect is observed in Montagnais, and the overall distribution of the two verb paradigms is examined. All of these facts are related to the hypothesis that verbs bearing conjunct morphology move to Comp, while independent verbs remain in Infl. This operation is motivated by the dependence of a conjunct clause on a higher verb or noun, as in subordination or relativization. In some cases, the dependency may derive from the adjunct status of the conjunct clause itself. The overall picture is one of a configurational language type, with superficial differences reducible to parametric variation.
Cet article examine l’ordre conjoint des langues algonquiennes et propose de caractériser la différence entre l’ordre indépendant et l’ordre conjoint en termes formels. La plupart des exemples sont tirés du passamaquoddy-maliseet et du montagnais. Les propriétés morphologiques spécifiques des deux ordres sont examinées: la capacité de prendre des préfixes de personne, la richesse des traits d’accord et le conditionnement phonologique des voyelles en initiale de racine. La distribution des deux ordres en montagnais est également examinée en rapport avec l’ordre des mots observé. Afin de rendre compte de ces différentes propriétés, il est proposé que les verbes qui portent la morphologie du conjoint se déplacent sous Comp alors que les verbes à l’indépendant demeurent sous Infl. Le déplacement sous Comp est motivé par la dépendance d’une phrase conjointe par rapport à un verbe ou un nom matrice. Dans certains cas, la dépendance peut être tributaire du statut d’adjoint de la phrase conjointe. Le portrait qui émerge de cette analyse est celui de langues de type configurationnel dont les différences superficielles s’expliquent en termes de variation paramétrique.