No CrossRef data available.
Published online by Cambridge University Press: 27 June 2016
Il suffit d’écouter attentivement plusieurs locuteurs franco-ontariens pour se rendre compte que /h/ est encore bien vivant dans cette province. Mais il est réalisé de manière si irrégulière qu’on peut se demander s’il n’est pas menacé de disparition. La chose ne serait pas surprenante, puisqu’on a déjà noté son amuïssement en latin, avant la période classique, et surtout en français moderne, quelque 20 siècles plus tard. Assisterait-on au même phénomène d’économie phonétique en franco-ontarien?
La question a déjà été abordée, dans des pré-publications, par Cichocki et Lepetit (1981) et Thomas (1982), mais l’absence de dimension diachronique dans ces deux études en a considérablement réduit la portée. Les données, en effet, étaient basées sur deux corpus d’adolescents francoontariens, provenant respectivement de Welland et de Sudbury, et ce n’est que par recoupements et déductions successives en synchronie dynamique que les auteurs arrivaient à postuler une évolution probable du /h/.