Published online by Cambridge University Press: 11 April 2017
This article proposes a historiographical analysis of the franco-quebecois political science on Indigenous peoples. Political science participates in representing social realities of populations that, in the present case, have been historically marginalised. It is thus critical to understand the processes that underlie its production and diffusion. By exploring the political circumstances that impacted the development of research on Indigenous peoples, we conclude that franco-quebecois scholars have built a field of study that is distinct in terms of its volume, tone, and recurring themes. In particular, we suggest that the study of the place of Quebec within Canada shaped and eclipsed that of Indigenous peoples in the province. Finally, we situate the contributions and limits of franco-quebecois political science with respect to Indigenous peoples. In so doing, we uncover some of the most significant dynamics in the development of Canadian political science in this area of study and provide indications for future research in the field.
Cet article propose une analyse historiographique de la science politique franco-québécoise qui porte sur les peuples autochtones. Dans la mesure où la science politique participe à la représentation des réalités sociales de populations qui, dans la situation qui nous occupe, ont été historiquement marginalisées, il importe de comprendre les processus qui sous-tendent sa production et sa diffusion. Au moyen d'une étude de l'impact de la construction de l'identité nationale franco-québécoise sur le développement de la recherche sur les peuples autochtones, nous concluons que les chercheurs franco-québécois ont construit un champ d’études distinct d'autres productions scientifiques autochtonistes — notamment canadienne-anglaise — quant à son volume relatif, son ton et ses thèmes. En particulier, nous proposons que l'importance prise par la question nationale a écarté celle de la relation entre les peuples autochtones et le Québec. Enfin, notre rétrospective situe les contributions et les limites du discours universitaire franco-québécois. Ce faisant, nous relevons certaines des dynamiques les plus significatives dans le développement de la science politique canadienne et nous en dégageons des enseignements pour l'orientation de travaux futurs.