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Published online by Cambridge University Press: 25 October 2005
Contestation transnationale, diversité et citoyenneté dans l'espace québécois, Labelle, Micheline et François Rocher (sous la direction de) avec la collaboration de Anne-Marie Field, Sainte-Foy : Presses de l'Université du Québec, 2004, 223 p.
Cet ouvrage se penche sur les répercussions de la mondialisation sur l'action politique contestataire des acteurs sociaux québécois qui représentent et défendent les intérêts et les droits des minorités ethniques et racisées, des femmes et des nations autochtones. Les quatre textes, rédigés par des chercheurs du Centre de recherche sur l'immigration, l'ethnicité et la citoyenneté (CRIEC) de l'Université du Québec à Montréal, démontrent quels ont été les effets la mondialisation sur les revendications de ces groupes, sur leurs stratégies de mobilisation, sur leurs discours ainsi que sur la dynamique de leurs rapports avec l'État canadien et avec la communauté internationale. Ces études se basent sur une analyse documentaire et sur des entrevues effectuées entre août 2001 et juin 2002 auprès de soixante leaders et porte-parole d'organisations non gouvernementales (ONG) et porte-parole des nations autochtones. Il y a dans la littérature existante une idée très répandue qui insiste sur l'influence “ émancipatrice et contre-hégémonique ” (7) de la contestation transnationale des groupes minoritaires, sur “ l'effritement de l'État-nation ” (8) et sur l'émergence de la citoyenneté post-nationale accompagnant l'évolution de la mondialisation. Contrairement à cette idée, les auteurs affirment que la mondialisation n'a pas changé l'importance de l'État-nation qui, en tant que “ garant en titre de l'équité et des droits individuels et collectifs ” (8), demeure la cible principale de l'action politique de groupes minoritaires. Ils prétendent également que la mondialisation a plutôt transformé les stratégies de ces groupes qui font maintenant pression sur les États canadien et québécois en ayant recours aux activités transnationales afin de “ mieux influer sur l'approfondissement de la démocratie au sein de la société civile et sur les politiques publiques ” (8).