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Published online by Cambridge University Press: 10 November 2009
This article discusses the relationship between marxism and feminism, a most controversial issue among marxists. A Canadian publication is analyzed to document how the woman question has been used to draw women into the bosom of a communist group opposed to feminism. The apparent contradiction is shown to stem from the fear that feminism may divide the working class on the basis of men-women relations, an opposition far less significant than the struggle of the proletariat against the bourgeoisie.
Le contenu de cet article traite d'une question d'actualité chez les marxistes. II reprend, dans sa problématique générate, la question des rapports entre féminisme et marxisme comme idéologies. Son objet, dans sa dimension empirique, est l'étude d'un groupe maoïste canadien: la Ligue communiste, marxiste-léniniste, canadienne. Dans un premier temps, il y est question des rapports entre féminisme et marxisme dans une perspective historique; ensuite est présentée l'analyse du discours tenu par la Ligue communiste sur les femmes, les féministes, et leurs luttes. La position de la Ligue communiste canadienne est la suivante: elle appuie l'émancipation des femmes de la classe ouvrière (cette spécification est fondamentale) en autant qu'elle leur permet de se joindre aux rangs du prolétariat. Elle s'oppose aux féministes qui tendent de diviser la classe ouvrière sur la base des rapports homes-femmes. Le discours qu'elle adresse aux femmes reprend dans sa logique la structure première de sa doctrine sans apporter d'éléments d'analyse originaux sur la question des femmes. On doit done conclure que la question des femmes ne constitue qu'une tribune politique nouvelle du groupe afin de piéger ce public-cible que sont les femmes.
1 Dans cet article, on utilisera parfois l'expression « La Ligue » pour alléger le texte.
2 Hartmann, Heidi I., « The Unhappy Marriage of Marxism and Feminism », Capital and Class 8 (1978), 1–2.Google Scholar
3 Ibid., 4–5.
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5 Hartmann, « The Unhappy Marriage », 6.
6 Ibid., 8.
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9 Ce texte fut publié en éditorial. Lorsque Michèle Jean parle de la « gauche », c'est bien de la Ligue qu'il est question, ce qui est confirmé dans une note en bas de page. Ibid., 162.
10 « Editorial », La Forge, vol. 1, n° 1, décembre 1975.Google Scholar
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14 « Editorial », La Forge, vol. 1, n° 1, décembre 1975.Google Scholar
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17 « Notre tâche principale: créer le Parti », La Forge, vol. 1, n° 1, décembre 1975.Google Scholar
18 « Editorial », La Forge, vol. 1, n° 1, décembre 1975.Google Scholar
19 L'étiquetage se diversifie beaucoup plus que ces extraits ne le laissent supposer. II est certain qu'il reste peu de place pourêtre « autre » que la Ligue. « Organisons le 8 mars sur une base révolutionnaire », La Forge, vol. 1, n° 5, 26 février 1976.Google Scholar
20 « Les luttes des femmes au Canada », La Forge, n° spécial du 8 mars 1976.Google Scholar
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23 « Une ménagère impliquée dans les luttes aux côtés de son mari », La Forge, vol. 4, n° 5, 9 février 1979.Google Scholar On peut noter, dans cette citation, l'explication très réactionnaire que ce sont les féministes qui rendent les hommes plus chauvins.
24 Ibid.
25 « Le salaire à la ménagère », La Forge, vol. 1, n° 7, 25 mars 1976.Google Scholar
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27 « La police ontarienne blâme les femmes pour les viols », La Forge, vol. 3, n° 4, 2 février 1979.Google Scholar C'est nous qui soulignons.
28 « Les tâches des femmes canadiennes dans la révolution socialiste: l'origine de l'oppression des femmes », La Forge, n° spécial du 8 mars 1976.Google Scholar C'est nous qui soulignons.
29 Ibid.
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