Published online by Cambridge University Press: 10 November 2009
Public Housing in Hull
The purpose of this article is to explain the program of public housing construction in Hull. The first section evaluates the construction completed. Basing their appraisal on several indices, the authors conclude that the municipality began the program enthusiastically but that its activity has decreased since then. Certain factors which could explain these two phases are identified. The authors point out the importance of relating public housing to urban renewal, although the latter would not explain the whole situation by itself. After having noted that pressure groups played a negligible role, the authors examine the chain of communication among the local political elite. One thing they show is how the perceptions of the elite can sometimes be influenced by a certain bias in the information that comes to them from the public. Finally, the authors note the impact of “external” information which connects the local elite to those in other Quebec municipalities and in the neighbouring province.
1 Voir, Divay, Gérard et Godbout, Jacques, Une politique de logement au Québec (Montréal 1973)Google Scholar; Lacasse, François D., Politique du Logement: Analyse Economique (Montréal 1971)Google Scholar; et les cahiers de EZOP-Québec, Une Ville à Vendre (Québec 1972).Google Scholar
2 Société d'habitation du Québec, Guide Administratif Préliminaire à l'Usage des Offices Municipaux d'Habitation (juin 1972), 67Google Scholar
3 Les termes « logement municipal », « logement public » et « hlm » (habitation à loyer modique) sont ici employés indifféremment pour désigner la même réalité.
4 Nous remercions le lecteur de la revue de nous avoir amenés à faire ces distinctions.
5 Pour une description plus complète, voir Dennis, Michael et Fish, Susan, Programs in Search of a Policy (Toronto 1972)Google Scholar; (voir aussi les références citées dans la note i).
6 Voir Divay et Godbout, Une politique de logement, 71.
7 Les amendements apportés en juillet 1974, à la loi de la shq accordent maintenant plus de pouvoir à la shq. C'est cette dernière qui devient par exemple, maître d'œuvre. Voir, projet de loi no-1, Loi modifiant la loi de la Société d'Habitation du Québec, sanctionnée le 5 juillet 1974, Assemblée Nationale du Québec.
8 Jusqu'en janvier 1973, la participation des municipalités aux coûts d'exploitation était de 25 pour cent au lieu de 10 pour cent.
9 Nous reprenons ici, la distinction que Sharkansky pose entre la prise de décision, l'output et l'impact réel: voir Sharansky, Ira, « Environment Policy Output and Impact Problems of Theory and Method in the Analysis of Public Policy » dans Policy Analysis in Political Science, ed. Sharkansky, Ira (Chicago 1969).Google Scholar
10 « Community Structure and Innovation: The Case of Public Housing », American Political Science Review (Sept. 1970), 844
11 Ibid., 861
12 Ibid., 862
13 Voir Bentley, , The Process of Government: A Study of Social Pressures (Evanston 1908)Google Scholar et Truman, , The Governmental Process: Political Interests and Public Opinion (New-York 1951).Google Scholar
14 The End of Liberalism: Ideology, Policy and the Crises of Public Authority (New-York 1969), 84–5
15 « Distribution, Regulation, Redistribution: The Functions of Government » dans Public Policies and Their Politics, ed. Ripley, Randall B. (New-York 1966), 38Google Scholar
16 Voir « A Theory of Political Analysis and Some Preliminary Applications », dans Sharkansky Policy Analysis in Political Science, 48
17 Voir, City Politics (Cambridge, Mass. 1963).Google Scholar
18 « Community Structure and Innovation: The Case of Urban Renewal », American Sociological Review (August 1970), 661
19 « Local Interest Politics and Municipal Output », dans Hahn, Harlan, People and Politics in Urban Society (Beverley Hills 1972)Google Scholar
20 « The Social Context of Metro Politics », dans Feldman, Lionel D. et Goldrick, Michael D., Politics and Government of Urban Canada (Toronto 1969)Google Scholar
21 Ibid.
22 Il faudrait d'autre part, ajouter que ce nouveau champ se caractérise par une faiblesse notable au niveau de l'élaboration théorique. On essaie trop souvent de démontrer que les variables politiques sont (ou ne sont pas) importantes. Au lieu de se demander si le politique est déterminant ou non, il serait plus pertinent de s'interroger sur les mérites et limites respectifs des différentes théories politiques. C'est tout au moins la voie que nous avons empruntée dans cet article.
23 Voir Mehl, Lucien, « Pour une théorie cybernétique de l'action administrative » dans Aubry, J.M. et autres, Traité de Science Administrative (Paris 1966).Google Scholar
24 Voir Miller, Warren E. et Stokes, Donald E., « Constituency Influence in Congress » dans Campbell, Angus et al., Elections and the Political Order (New-York 1966).Google Scholar
25 « Representatives Perceptions of Constituency Opinion », Journal of Politics (1972), 749
26 Voir, The Nerves of Government (New-York 1966).Google Scholar
27 Voir Wilensky, Harold, Organizational Intelligence (New-York 1967)Google Scholar, chap. 3.
28 Voir, American Business and Public Policy: The Politics of Foreign Trade (New-York 1967)Google Scholar, chaps. 29 et suivants. Voir aussi Converse, Philip et al., « Electoral Myth and Reality: The 1964 Election », American Political Science Review (juin 1965), 321–36.Google Scholar
29 Le bref historique qui suit a été tirée des sources suivantes: Programme Municipal de Logements à Loyer modique, préparé par le Service de Rénovation et de l'habitation, cité de Hull, novembre, 1969: Résolution du Conseil municipal, no. 69–415, 15 oct. 1969 (1er projet); no. 70–102, 20 mars 1970 (2iéme projet); no. 71–2, 5 janv. 1971 (5iéme projet); Résolution du Comité Exécutif, no. 72–813, 18 juil. 1972 (6ième projet); Résolution du Conseil Municipal, no. 73–302, 3 juil. 1973 (7ième projet).
30 Cet achat a fait l'objet de nombreuses controverses. Certains ont soutenu que le prix d'achat était trop élevé. Le président de l'Office municipal d'Habitation de Hull – le maire actuel – avait même voté contre le projet parce qu'il n'y avait pas de logements de 3 ou 4 chambres: cf. Résolution 71–2, 5 janvier 1971, Minutes du Conseil de la Cité de Hull. Voir aussi, l'Editorial intitulé « Rien ne change au Pays du Québec », dans Le Droit, 2 juillet 1970.Google Scholar
31 Comme on l'a déjà mentionné, le premier projet de logement municipal n'était que la conséquence obligatoire (selon la loi de la shq) d'un projet de rénovation urbaine: on ne peut done interpréter ce premier projet comme indiquant « l'initiative » de la municipalité de Hull dans le domaine du logement public. On pourrait done exclure ce premier projet de nos calculs, mais cela n'affecte aucunement les conclusions; l'output de Hull demeure nettement supérieur à la moyenne québécoise.
32 Le Ratio Hull/Province de Québec est de 6.4 ans dans le tableau 6.1 et de 1.6 dans ce tableau 6.2.
33 Nous pourrions ajouter d'autres dimensions plus qualitatives de ce dynamisme. Le directeur de l'omh de Hull et l'ex-président (le maire actuel) ont été tout a tour président de l'Association des Offices Municipaux d'Habitation du Québec. C'est aussi la municipalité de Hull qui semble avoir fait le plus de pressions auprès de la shq pour modifier certains aspects de la loi ou certains règlements (par exemple pour permettre la location de logements de l'entreprise privée). Finalement, l'Office municipal d'Habitation se distingue sur plusieurs points: ainsi, c'est le premier au Québec où l'on a engagé une conseillère familiale pour travailler auprès des locataires.
34 Voir, « Two Faces of Power », American Political Science Review (1965), 448.Google Scholar
35 Voir la de la, LoiSociété d'Habitation du Québec, sanctionnée le 29 juin 1867Google Scholar, article 39.
36 EZOP, Québec, Une Ville à Vendre, Tome 2 (Québec 1970), 77Google Scholar
37 Divay et Godbout, Une politique de logement, 85–90
38 Entrevue avec M. Gilles Rocheleau, le 29 avril 1974
39 Entrevue avec Monsieur Gilles Rocheleau, le 29 avril 1974
40 Ibid.
41 Il s'agit de la proposition de construction ou d'acquisition de 50 logements pour ménages à faible revenu. Voir, , l'Habitation à Hull, Rapport préliminaire et phase I du programme quinquennal d'Habitation, Service d'Urbanisme de Hull (Novembre 1974).Google Scholar
42 Programme d'Habitation visant à permettre la location de logements à l'entreprise privée à l'intérieur des limites territoriales de la Cité de Hull, Office Municipal d'Habitation de Hull (Juin 1974).
43 Divay et Godbout, Une politique de logement, 186
44 Sauf si c'est la municipalité qui se charge elle-méme de la rénovation car il y a là obligation légale de reloger les gens. Mais on sait qu'à Hull comme ailleurs la rénovation procêde d'autres instances (soit les gouvernements provincial et fédéral ou les agents privés) le conseil municipal se contentant de faciliter le processus par. son plan directeur et ses règlements de zonage.
45 Une autre façon intéressante de mesurer cette variation entre nos quatre municipalités consisterait à mettre directement en relation les conséquences de la rénovation urbaine et le logement public. On pourrait calculer le ratio unités de logement public construites/unités de logement démolies. Malheureusement, nous n'avons pu obtenir les informations appropriées que pour les villes de Hull et Trois-Rivières. Mentionnons que le nombre de démolitions est à peu près identique dans les deux cas. Par contre, pour la période concernée (1969–73), le nombre de hlm était près de deux fois plus élevé a Hull (N: 548) qu'à Trois-Rivières (N: 314). Sources: Données de la shq au 31 octobre 1974; Statistiques annuelles de la construction, Rapport annuel 1973, Ville de Trois-Rivières, Service des Permis et Inspections; Données du Service d'Urbanisme de la ville de Hull.
46 Pour une analyse plus poussée de l'agih, voir, Andrew, Caroline, L'Assemblée Générale de l'Ile de Hull: Projet d'évaluation (Hull 1973).Google Scholar
47 Données d'un sondage effectué par le Centre de Sondage de l'Université de Montréal auprès d'un échantillon de 400 personnes, du 4 au 10 avril 1974
48 Une exception pourrait être le « mini-projet » pondu par l'omh en juin 1974: ce projet qui n'a pas encore eu de suite, consistait à louer 30 unités de logement de l'entreprise privé pour reloger certains expropriés. On peut penser que les « dénonciations » des comités de citoyens ont joué un certain rôle dans la planification de ce projet qui, rappelons-le cependant, n'a pas été réalisé.
49 Le maire s'empressait, cependant, d'ajouter que les comités de citoyens devaient faire des critiques « positives • et non « négatives ». La réunion en question en était une entre le maire, deux conseillers et un comité de citoyens sur l'aménagement du Pare Fontaine (réunion tenue le 26 juin 1974).
50 Il s'agit de la réunion du 28 octobre 1970, réunion organisée par l'agih a laquelle avaient été invités les deux candidats à la mairie.
51 Voir, en particulier, Jean-Guy Frenette, Léo Jacques et Jocelyn Breton, Contribution à l'Etude des Gouvernements Municipaux suivi du Rapport de la ville de Marchand, baeq 1966, annexe technique 27, 206; Bélanger, Marc, « La Chambre de Commerce » L'Urbanisation de la Société Canadienne Française, ed. Lessard, Marc-André et Montmigny, Jean-Paul (Québec 1967)Google Scholar; Alexander, Alan, « The Institutional and Role Perception of Local Aldermen » dans Masson, J.K. et Anderson, J.D., Emerging Party Politics in Urban Canada (Toronto 1972), 124–40.Google Scholar
52 Voir, par exemple, Mémoires sur le plan directeur de la Jeune Chambre, le 22 mai 1968.
53 Entrevue avec M. Armand Turpin (ancien maire), le 3 juillet 1974
54 Voir la note 47 plus haut.
55 On pourrait objecter que les gens ont privilégié le logement parce qu'ils avaient déjà répondu à plusieurs questions sur le sujet. Il y aurait alors effet de contagion. On ne saurait nier un tel effet qu'il ne faudrait pas par contre exagérer. Ainsi, à la question précédente, les gens n'ont pas classé le logement comme étant le service municipal le plus important à leurs yeux. Ce dernier résultat nous incite à croire que l'effet de contagion n'est pas systématique et que nous disposons tout au moins d'indicateurs grossiers de l'opinion des gens.
56 Les documents officiels de l'omh ont toujours été très imprécis quant à la variation exacte de la longeur de la liste d'attente. Les chiffres avancés entre (600 et 1800) dépendaient des circonstances et de l'audience recherchée. Cependant, une récente révision de la liste d'attente par l'omh, en septembre et octobre 1974, a considérablement réduit ces estimations. Sur le total de 1636 demandes enregistrées, on peut dénombrer 670 demandes « actives »: le reste représentant soit des demandes annulées de longue date (479) soit des demandes annulées lors de la révision (487). Il serait cependant faux de considérer que le nombre de 670 demandes actives corresponde au besoin réel puisqu'il ne rejoint pas l'ensemble des demandeurs « potentiels ». Notre sondage démontre en effet qu'une partie de la population à laquelle s'adresse explicitement le logement municipal, n'est pas au courant de son existence.
57 Nous parlons de la situation telle qu'elle se présentait en 1974. Une élection municipale a eu lieu en février 1975. Lors de cette élection l'île de Hull ne comptait plus que deux quartiers. De plus aucun des trois échevins dont il est question dans cette section ne s'est représenté comme candidat à cette élection.
58 Entrevue avec Monsieur J. Edmond Bériault, échevin du quartier Montcalm, le 6 mai 1974
59 Ibid.
60 Entrevue avec Monsieur J. Alexis Maurice, échevin du quartier Frontenac, le 25 avril 1974
61 Entrevue avec Monsieur Mien Groulx, échevin du quartier Laurier, le 2 mai 1974
62 Par quartier, les pourcentages sont les suivants: Laurier, 28.2; Montealm, 42.6; et Frontenac, 47.0.
63 Entrevue avec Monsieur J. Edmond Bériault, le 6 mai 1974
64 Entrevue avec Monsieur J. Edmond Bériault, le 6 mai 1974
65 Lowi, « Distribution, Regulation, Redistribution: The Functions of Government »
66 Entrevue avec Monsieur J. Edmond Bériault, le 6 mai 1974
67 M. Fernand Nadon, échevin du quartier Wright, succéda à M. Gilles Rochelau, la maire actuel, en 1974.
68 Voir Pierre Martel, « Les logements municipaux sont nettement insuffisants », Le Droit, 24 avril 1974
69 Entrevue avec M. Jean-Yves Gougeon, échevin du quartier Lafontaine, le 18 mai 1974
70 Entrevue avec M. Fernand Mutchmore, échevin du quartier Dollard, le 1 mai 1974
71 Entrevue avec M. Jean-Yves Gougeon, échevin du quartier Lafontaine, le 18 mai 1974
72 Sur d'autres sujets cependant les administrateurs ne sont pas considérés comme de très bonnes sources d'informations. Nous avons demandé a ces échevins de l'extérieur de l'île comment ils s'y prenaient pour savoir ce que leurs électeurs pensaient sur telle ou telle question. Contrairement à ce que nous avons vu pour les échevins de l'île, leur réseau comprend habituellement des intermédiaires importants, leurs organisateurs politiques. Ils ont dit rencontrer assez peu fréquemment leurs électeurs individuellement mais organiser des réunions assez régulièrement avec leurs organisateurs à qui ils demandent de leur transmettre les doléances senties au niveau de la population.
73 Les échevins avaient d'ailleurs tendance à vouloir bureaucratiser certains rôles qu'on reconnaissait auparavant comme étant du ressort du politicien. L'un d'entre eux nous disait par exemple que sa première initiative au conseil municipal fut de créer un nouveau poste de réception des plaintes. Comme on l'a vu, c'est là le rôle principal que se donnent les échevins de l'île de Hull. L'échevin en question estimait qu'un fonctionnaire pourrait très bien remplir cette tâche et que son rôle à lui consistait à trancher des questions beaucoup plus globales. (Entrevue avec M. Fernand Nadon, échevin du quartier Wright, le 29 avril 1974.) Cette réaction reflète une attitude de confiance assez générate vis-à-vis l'appareil administratif.
74 Entrevue avec M. J. Aimé Desjardins, gérant municipal de la ville de Hull, le 19 juin 1974
75 Entrevue avec M. Robert Lajoie, le 3 mai 1974. Notre propre observation du fonctionnement de l'Office confirme d'ailleurs ses dires.
76 Pour une étude plus complète des contraintes que le temps impose au politicien, voir Raymond A. Bauer et al. American Business and Public Policy, chaps 29, 30.
77 Ainsi, pour la demande de proposition du premier projet, on a copié la formule de l'Ontario Housing Corporation: entrevue avec M. Pierre Crevier, le 23 avril 1974.
78 Voir Divay et Godbout, Une politique de logement
79 M. Rocheleau, maire actuel de Hull et ancien président de l'omh, a été le premier président de cette Association.
80 Voir le Tableau iii pour des données plus précises là-dessus.
81 Hofferbert, Richard I., « Ecological Development and Policy Change in the American States », Midwest Journal of Political Science 10 (novembre 1966), 465CrossRefGoogle Scholar
82 Ibid., 478