Published online by Cambridge University Press: 30 October 2015
Drawing on the literature on the process of cabinet appointments and on ministerial careers and the types of mobility that they involve, this article examines the hypothesis that the rate of ministerial promotion and demotion within a cabinet differs for women and men. To verify this hypothesis, we compiled a database that integrates the several hundred individuals who served as ministers in the Quebec Executive Council between 1976 and 2012. The quantitative analysis consists of descriptive statistics and negative binomial models; it takes into consideration a number of variables, including age, education, and past political mandates. Our results show that the ministerial careers of women and men follow a similar trajectory. Specifically, women and men begin their ministerial careers with minor portfolios, but as their ministerial experience accumulates, ministers of both sexes take on portfolios of increasing importance. In other words, the ministerial careers of women do not lag behind those of men. This observation negates the idea that the ministerial careers of women are less illustrious than those of their male counterparts.
Puisant dans la littérature sur le processus de nomination au cabinet ainsi que celle sur les carrières ministérielles et les mobilités qu'elles comportent, ce texte examine l'hypothèse selon laquelle le taux de promotion et de rétrogradation ministérielles à l'intérieur d'un cabinet diffère pour les femmes et les hommes. Afin de vérifier cette hypothèse, nous avons constitué une base de données qui intègre les quelques deux cents personnes qui ont servi comme ministres au Conseil exécutif du Québec entre 1976 et 2012. L'analyse quantitative consiste en des statistiques descriptives et des modèles négatifs binominaux; elle prend en considération plusieurs variables telles que l’âge, l’éducation, et les mandats passés en politique. Nos résultats montrent que les carrières ministérielles des femmes et des hommes se déroulent selon une trajectoire commune. De manière plus précise, les femmes et les hommes entament leurs carrières ministérielles avec des responsabilités mineures, mais l'expérience ministérielle s'accumulant, les ministres des deux sexes décrochent des responsabilités de plus en plus importantes. En d'autres mots, les carrières ministérielles des femmes ne sont pas à la traîne de celles des hommes. Ce constat oblige à nuancer l'idée que les carrières ministérielles des femmes seraient moins glorieuses que celles de leurs compagnons.
La recherche dont ce texte est issu a été subventionnée par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (#410-2011-0554). Nos remerciements vont à Jonathan Yantzi, qui a agi à titre d'assistant à la recherche alors qu'il était étudiant en sciences politiques à l'Université d'Ottawa. Ils vont aussi aux évaluatrices et évaluateurs anonymes ainsi qu'au directeur de la Revue.