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Pour une science politique des partis*

Published online by Cambridge University Press:  10 November 2009

Vincent Lemieux
Affiliation:
Université Laval

Abstract

Although there are numerous studies of political parties the political science of parties remains underdeveloped. Even if the recent attempts at redefinition are not without interest, most situate themselves outside the mainstream of political theory and do not bear sufficiently on the problematical aspects of power and of government. To develop a true political science of parties one has to be able to respond to three questions which seem central to a political scientist's concern with parties: who governs in the parties? do the parties really govern? how do the governmental or non-governmental actions of parties affect the society and the support which they obtain there? From these three questions emerge the notions of the leadership power (or internal power), governmental power, and societal power (electoral or non-electoral) of political parties. After a definition of government based on a cybernetic model and a logical definition of power are presented, the notions of leadership power, governmental power, and societal power are successively analysed for the purpose of making them operational. The last part of the article deals with the interdependence of these three powers. It aims at outlining a political theory of parties by drawing together a number of propositions which have hitherto appeared unrelated.

Type
Articles
Copyright
Copyright © Canadian Political Science Association (l'Association canadienne de science politique) and/et la Société québécoise de science politique 1972

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References

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18 Surtout, Voir, A Systems Analysis of Political Life (New York, 1965).Google Scholar Pour un raffinement du schéma d'Easton qui permet de mieux situer les partis, voir Dion, Léon, Société et politique: la vie des groupes, tome I (Québec, 1971)Google Scholar, chap. 3.

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23 Pour plus de précisions sur ces notions et sur l'application qu'on peut en faire dans l'étude d'une société politique, on pourra lire Lemieux, V., « Politique et administration selon M. G. Smith », La Revue canadienne des études africaines (1972), 5772.Google Scholar

24 Contrairement à ce que l'on lit parfois, l'approche cybernétique bien comprise ne postule aucune finalité intrinsèque au système. Les fins sont choisies par les gouvernants dans la phase de la sélection politique et ils tentent tant bien que mal, dans leurs relations avec les autres agents, de les réaliser dans les différentes phases de la régulation gouvernementale.

25 C'est le sous-titre même de l'ouvrage fondateur de Wiener, Norbert, Cybernetics or Control and Communication in the Animal and the Machine (New York, 1948).Google ScholarPubMed

28 On trouvera une étude plus élaborée de cette notion de pouvoir dans Lemieux, V., Une polito-logique des organisations, Cahier no 4 de la Société canadienne de science politique, 1972.Google Scholar

27 Party Politics in America.

28 Power: A New Social Analysis (Londres, 1938).

29 March, J. G., dans son étude « The Power of Power », dans Easton, D., éd., Varieties of Political Theory (Englewood Cliffs, NJ, 1966).Google Scholar

30 Lemieux, Voir, Une polito-logique; ainsi que « L'Anthropologie politique et l'étude des relations de pouvoir », L'Homme (oct.-déc. 1967), 2549Google Scholar; et « Le patronage politique dans l'lle d'Orléans », ibid., (avril-juin 1970), 22–44.

31 A Conceptual Framework, 107–10.

32 « The Variability of Party Government ».

33 Cette distinction est faite par certains spécialistes de l'étude des politiques gouvernementales. Voir en particulier, Salisbury, R. et Heinz, J., « A Theory of Policy Analysis and some Preliminary Applications », dans Sharkansky, I., éd., Policy Analysis in Political Science (Chicago, 1970), 43.Google Scholar

34 Voir surtout Hjelmslev, L., Prolégomènes à une théorie du langage (Paris, 1971).Google Scholar

35 On trouve une bonne discussion de ce problème dans Eckstein, H., « Parties, Political, II Party System », dans International Encyclopedia of the Social Sciences, II (New York, 1968), 442–3.Google Scholar

36 Lemieux, V., Gilbert, M., et Blais, A., Une élection de réalignment: L'élection provinciate de 1970 au Québec (Montréal, 1970), 171.Google Scholar

37 La variation de 0 à 1 est cependant définie par une fonction différente de celle des mesures traditionnelles. Par exemple, si deux partis obtiennent ensemble 100 pour cent du vote des inscrits, la somme de leur pouvoir atteint un minimum de.50 quand ils ont chacun 50 pour cent du vote, pour remonter lentement vers 1 en-deçà (ou au-delà) de cette division en deux proportions égales (la somme sera de.52 s'ils obtiennent 60 pour cent et 40 pour cent du vote, de.58 s'ils obtiennent 70 pour cent et 30 pour cent du vote, etc.).

38 On aura sans doute noté que notre classification est proche de celle de Sjöblom, le pouvoir directionnel correspondant à l'objectif d'unité du parti, le pouvoir gouvernemental incluant l'objectif de maximisation des votes, et le pouvoir social incluant l'objectif de réalisation du programme.

39 Les partis politiques.

40 Voir à ce sujet Larocque, A., Défis au parti Québécois (Montréal, 1971).Google Scholar

41 On trouvera des données et des suggestions utiles pour l'étude de ces interdépendances au Canada, dans l'analyse de Meisel, John, L'évolution des partis politiques canadiens, Cahier no 2 de la Société canadienne de science politique, 1965.Google Scholar

42 A Comparative Study.

43 The Amateur Democrat (Chicago, 1962).

44 Party Government (New York, 1942), 129–69.

45 Political Parties, 98–117.

46 British Political Parties (Londres, 1964), 635.

47 On pourra lire à ce sujet notre étude « Les partis et leurs contradictions », dans Migué, J. L., dir., Le Québec d'aujourd'hui (Montréal, 1971), 153–71.Google Scholar

48 Par exemple, nos cinq hypothèses s'appliquent assez mal à la situation britannique, telle qu'elle a été analysée par Butler, David E. et Stokes, Donald, dans Political Change in Britain: Forces Shaping Electoral Choice (New York, 1970).Google Scholar II faudrait done les raffiner, comme plusieurs des propositions qui ont été faites dans cet article.