Published online by Cambridge University Press: 31 March 2011
Abstract. This paper investigates how people form perceptions about corruption. By combining survey data with system-level indicators in 30 countries, the author first explores the relationship between elite and mass evaluations of corruption. Furthermore, the author tests a series of hypotheses pertaining to how individual-level factors, such as political allegiances, personal economic conditions and education may influence people's perceptions. The findings reveal that mass assessments of corruption track closely those of the elites. In addition, more economically fortunate individuals and those who supported the government in the previous election tend to be less critical of corruption. The effect of education is contingent on a country's level of corruption. Specifically, more educated citizens in “cleaner” countries do not see as much corruption as their less educated counterparts. However, this difference is substantively modest.
Résumé. Cet article étudie la façon dont le public établit sa perception de la corruption. En utilisant conjointement les informations données par les enquêtes d'opinion et par les indicateurs de pointage de 30 pays, l'auteur va d'abord explorer les évaluations de la corruption des élites et celles de la masse populaire. De plus, l'auteur va tester une série d'hypothèses concernant la façon dont la perception du public est influencée par des facteurs personnels, l'appartenance politique par exemple, ou par la situation économique personnelle ou l'éducation. Les résultats révèlent que les jugements de la masse sur la corruption suivent de près ceux des élites. De plus, les individus plus fortunés ou ceux qui ont voté pour le gouvernement aux dernières élections ont tendance à se montrer moins critiques au sujet de la corruption. L'effet de l'éducation est aléatoire quant au niveau de corruption d' un pays. En particulier, dans les pays considérés comme les plus « propres », les citoyens plus éduqués constatent moins la corruption que ceux qui sont moins éduqués. La différence cependant est extrêmement modeste.