Published online by Cambridge University Press: 28 May 2010
Abstract. In the last 20 years, the idea that the social realm is under threat of decline or collapse has been a central theme in academic literature and political analysis. In this short paper I explore the meaning of social decline and its relationship to multiculturalism and diversity. Using the twin notions of participation and trust as two key measures of social decline, I argue that participation has not so much declined over the last 40 years (as Robert Putnam, for example, has argued) as it has changed because of what I call the politics of the us's—groups historically oppressed (including women, ethnic and racialized minorities and gay, lesbian and disabled citizens) who have created new kinds of advocacy organizations in order to change the norms of civil society itself. I also argue that such changes (while often perceived as negative in relation to a transcendent “us”) are positive to the extent that they have made society more inclusive, respectful of diversity and just. Trust, on the other hand, has declined but, I argue, this is also due to the politics of diversity as the us's fought for change and other groups responded by defending traditional norms and values, often in the name of a transcendental us, creating a vicious circle of distrust as each side feels betrayed by the other's victories. Thus, I conclude, to understand social decline, in terms of participation and trust, we must pay attention not only to the us but also to the us's in civil society. The tendency, therefore, to champion a transcendent us in order to reverse social decline, as many scholars and politicians seem prone to do in recent years, not only ignores the us's but may foreclose on their hope for a future free from discrimination and hate.
Résumé. Au cours des vingt dernières années, l'idée que le champ social est menacé de déclin ou d'effondrement a été un thème central dans la littérature académique et l'analyse politique. Dans ce court article, j'explore la signification du déclin social et sa relation avec le multiculturalisme et la diversité. En utilisant les notions liées de participation et de confiance en tant que deux mesures principales du déclin social, j'avance que la participation n'a pas tellement diminué au cours des quarante dernières années (comme le soutient Robert Putnam, par exemple), mais qu'elle a plutôt changé en raison de ce que j'appelle la politique des nous – soit des groupes longtemps opprimés (comprenant les femmes, les minorités ethniques et racialisées, ainsi que les gais, les lesbiennes et les personnes handicapées) qui ont créé de nouveaux types d'organismes représentatifs afin de changer les normes de la société civile. Je soutiens également que de tels changements (souvent perçus négativement par rapport à un «nous» transcendant) sont positifs dans la mesure où ils ont permis à la société de devenir plus inclusive, plus respectueuse de la diversité et plus juste. D'autre part, la confiance a effectivement diminué, mais je soutiens que c'est également en raison de la politique de la diversité, car les nous ont lutté pour faire changer les choses et d'autres groupes ont réagi en défendant les normes et les valeurs traditionnelles, souvent au nom d'un «nous» transcendant – créant ainsi un cercle vicieux de méfiance où chaque côté se sent trahi par les victoires de l'autre. Je conclus donc que pour comprendre le déclin social, en termes de participation et de confiance, nous devons porter attention non seulement au «nous», mais également aux nous dans la société civile. Par conséquent, la tendance à prôner un «nous» transcendant afin de renverser le déclin social, comme le font plusieurs chercheurs et politiciens ces dernières années, en plus d'ignorer les nous, peut aussi éteindre leur espoir d'un avenir libre de discrimination et de haine.