Abstract. Many analyses of public opinion regarding global
integration, and by implication global governance, are based on the
material factors or interests driving individual and collective political
preferences. In contrast, we show that values and ideology offer a better
explanation of attitudes toward trade liberalization than do economic
interests, and that the material self-interest factors that do influence
opinion about trade are not relevant for opinion about globalization. We
use regression analysis of original Canadian public opinion data to show
that individuals of whatever skill or educational level who trust
multinational corporations and the market, who like the United States, who
support more immigration, who oppose a larger welfare state, and who
support Canada taking a more active role in the world are more likely to
support globalization. We conclude that Canadians' continued support
of free trade agreements but wariness about globalization indicates that
the compromise of embedded liberalism, a compelling metaphor about the
foundation of twentieth-century international organization, continues to
shape their understanding of the world.
Résumé. De nombreuses analyses de
l'opinion publique concernant l'intégration mondiale, et
logiquement la gouvernance mondiale, reposent sur les facteurs ou les
intérêts matériels qui influencent les
préférences politiques individuelles ou collectives. Par
contraste, nous démontrons que les valeurs et
l'idéologie offrent une meilleure explication des attitudes
à l'égard de la libéralisation des
échanges commerciaux que les intérêts
économiques. Nous prouvons également que les facteurs
matériels d'intérêt personnel modelant
l'opinion des gens à l'égard du commerce
n'ont aucun impact sur leur opinion à l'égard de
la mondialisation. Nous recourons à l'analyse de
régression des données originales sur l'opinion
publique canadienne pour démontrer qu'indépendamment de
leur niveau d'aptitudes ou d'instruction, les personnes, qui
font confiance aux multinationales et au marché, qui aiment les
États-Unis, qui soutiennent l'immigration, qui s'opposent
à l'élargissement de l'État-providence, et
qui encouragent la participation du Canada aux affaires mondiales, sont
des partisans plus probables de la mondialisation. Nous concluons que le
soutien continu des Canadiens pour les accords de libre-échange
ainsi que leurs hésitations à l'égard de la
mondialisation prouvent que le compromis du libéralisme tacitement
enchâssé, métaphore puissante de la fondation de
l'organisation internationale du 20e siècle,
continue de façonner leur compréhension du monde.