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Published online by Cambridge University Press: 13 April 2010
Deux ou trois articles (plus ou moins) récents, Nagel (1974), Block (1978), Jackson (1982), forment la toile de fond de discussions actuelles au sujet des qualia et du caractère subjectif de l'expérience, du moins en philosophie de l'esprit. Ces articles ont ceci en commun qu'ils visent tous à montrer qu'un certain aspect de l'expérience consciente – les qualia ou sa dimension subjective – remet en cause l'une ou l'autre, ou l'ensemble (Jackson 1982, 1986) de nos théories psychophysiques. Ce qui est visé, au-delà des théories psychophysiques, c'est le physicalisme, entendu comme une théorie métaphysique portant sur l'ameublement de l'univers, comme l'affirmation que tout ce qui existe ce sont des objets physiques et des propriétés physiques ou des propriétés survenantes sur des propriétées physiqus. C'est pourquoi le point où l'attaque porte est le réductionnisme des théories qui affirment l'identité des états mentaux (ou des événements mentaux) et des états physiques (ou des événements physiques) du cerveau. Peu importe la forme précise de ces théories, qu'elles affirment l'identité des éats mentaux individuels avec des états individuels du cerveau (token identity) ou l'identité des types d'états mentaux avec des types d'états cérébraux, ou encore l'identité des états fonctionnels du cerveau avec les éetats mentaux, toutes sont censées trouver ici, dans deux ou trois expériences de pensée, leurs limites ou le sceau de leur échec.