Déclaration d’intérêts
L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Published online by Cambridge University Press: 17 April 2020
Le traitement au long cours des troubles de l’humeur conduit à une diminution marquée de la mortalité, notamment par suicide, de ces patients dont le risque suicidaire est majeur. Les données s’accumulent depuis 40 ans pour proposer que le lithium bénéficie d’un effet suicide, lui conférant une place à part dans l’arsenal thérapeutique. En effet, le lithium présente un effet préventif des conduites suicidaires dans le trouble bipolaire comme dans le trouble unipolaire. Cet effet semble indépendant de son efficacité thymorégulatrice et supérieur à ce qui est observé avec les anticonvulsivants. Les mécanismes d’action du lithium continuent d’être étudiés tant ils sont complexes. Les pistes se multiplient pour envisager que le lithium agisse sur différents traits de vulnérabilité suicidaire ou qu’il puisse corriger des anomalies cérébrales associées au suicide. Les travaux scientifiques, de la molécule à l’épidémiologie, concourent à proposer le lithium en première ligne pour lutter contre le risque suicidaire des patients souffrant de troubles thymiques. Il est alors envisageable de recourir au lithium dans une perspective dimensionnelle, pour traiter le risque suicidaire, l’impulsivité et l’agressivité, et ce, indépendamment du traitement thymorégulateur choisi pour le patient.
L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
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