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Quelles stratégies relationnelles pour aborder le mésusage d’alcool chez les patients atteints de troubles psychiatriques ?

Published online by Cambridge University Press:  15 April 2020

P. Bendimerad*
Affiliation:
Groupe hospitalier La-Rochelle-Ré-Aunis, La Rochelle, France
B. Rolland
Affiliation:
Inserm U1171, université Lille, CHRU de Lille, Lille, France
N. Jaafari
Affiliation:
Inserm U-1082, centre hospitalier Henri-Laborit, Poitiers, France
*
*Adresse e-mail :patrick.bendimerad@free.fr (P. Bendimerad)

Abstract

Seulement 8 % des patients ayant des troubles de l’usage de l’alcool (TUAL) sont pris en charge en Europe . Les patients atteints de TUAL présentent fréquemment un trouble psychiatrique associé, et ces patients consultent beaucoup plus facilement les services de psychiatrie que ceux d’addictologie . Les psychiatres ne se sentent pas toujours à l’aise ou suffisamment formés pour aborder le problème du mésusage d’alcool, que ce soit pour le prendre en charge ou pour arriver à orienter le patient vers un service d’addictologie. Le but de cette session est d’initier les participants au Congrès français de psychiatrie à des outils addictologiques relationnels très simples. Pour aborder progressivement la problématique de mésusage avec un patient réticent ou ambivalent , nous évoquerons notamment comment :

– aborder indirectement le problème d’alcool grâce à des outils d’entretien motivationnels ;

– réaliser des ancrages par intervention brève, sur une base de programmation neurolinguistique (PNL)

– identifier les problématiques de gestion émotionnelle et interpersonnelles majeures sur lesquelles travailler avec un patient réticent à aborder son mésusage (TCC et TIP) et ;

– utiliser un vocabulaire qui permet de créer des images mentales positives chez l’interlocuteur, afin d’évoquer indirectement l’alcool sans stigmatisation (hypnose conversationnelle).

Pour intégrer progressivement la dimension du mésusage d’alcool dans la prise en charge relationnelle du patient par le psychiatre, nous aborderons l’intérêt des nouvelles stratégies de réduction de consommation, ainsi que quelques outils issus de l’entretien motivationnel, de l’hypnose, de la PNL ou encore des thérapies cognitivo-comportementales et des thérapies interpersonnelles, qui peuvent s’intégrer de manière douce à toute approche psychothérapeutique. L’utilisation de ces quelques outils permet notamment de ne pas entraîner de dissonance et de ne pas nuire à la spontanéité relationnelle avec des patients que les psychiatres connaissent parfois depuis longtemps.

Type
Congrès français de psychiatrie: Rencontres avec l’expert
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2015

Déclaration de liens d’intérêts

Patrick Bendimerad déclare des liens d’intérêt avec les laboratoires LUNDBECK, Benjamin Rolland déclare des liens d’intérêt avec LUNDBECK et ETHYLPHARM, Nemat Jaafari déclare des liens d’intérêt avec LUNDBECK et SERVIER.

References

Références

Kohn, R.Saxena, S.Levav, I.Saraceno, B.The treatment gap in mental health care. Bull World Health Organ 2004; 82(11) :858866.Google ScholarPubMed
Wu, L.T.Kouzis, A.C.Leaf, P.J.Influence of comorbid alcohol and psychiatric disorders on utilization of mental health services in the National Comorbidity Survey. Am J Psychiatry 1999; 156(8); 12301236.Google ScholarPubMed
Prochaska, J.O.DiClemente, C.C.Norcross, J.C.In search of howpeople change. Applications to addictive behaviors. Am Psychol 1992; 47(9): 11021114.CrossRefGoogle ScholarPubMed
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