Déclaration d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Published online by Cambridge University Press: 17 April 2020
Malgré le développement de molécules plus spécifiques, les neuroleptiques ne demeurent qu’un traitement partiellement efficace de la schizophrénie. Une proportion importante de patients, 30 à 40 %, ne montre qu’une rémission partielle des symptômes psychotiques. Les symptômes psychotiques persistants représentent un défi majeur pour les soins psychiatriques, car ils sont accompagnés d’un risque augmenté d’hospitalisations non-volontaires et interfèrent avec le fonctionnement social et professionnel.
Pourquoi un programme d’entraînement cognitif ?
D’une part, on peut relever la richesse des savoirs sur les distorsions métacognitives dans la schizophrénie.
D’autre part, il y a bien là une intention de réduire le fossé actuel entre la compréhension avancée des processus cognitifs et métacognitifs dans la schizophrénie et son utilisation pratique dans le traitement clinique.
Elle renvoie aux connaissances que nous avons de notre propre fonctionnement cognitif et au pilotage de nos comportements grâce à la mise en œuvre de procédures adaptées.
Elle traduit en quelque sorte l’aptitude à réfléchir sur ses propres processus cognitifs et à les contrôler, ce qui inclut des connaissances sur : pourquoi, comment, quand s’engager dans des activités cognitives variées.
Des programmes ont été conçus pour cibler les erreurs cognitives communes et les biais de résolution de problèmes associés à la schizophrénie et aux psychoses en général. Ces erreurs et biais peuvent à eux seuls ou combinés culminer dans le développement et le maintien de fausses croyances jusqu’aux délires.
La psychose n’est pas un événement soudain et momentané. Le plus souvent, elle est le résultat de changements graduels dans la façon d’appréhender ses propres pensées et l’environnement social. L’amélioration des compétences métacognitives pourrait agir de façon prophylactique sur les rechutes psychotiques.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
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