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Trace mnésique de l’intervention médico-psychologique réalisée aux urgences après une intoxication médicamenteuse volontaire (IMV) et adhésion à la prise en charge ultérieure

Published online by Cambridge University Press:  17 April 2020

L.L. Si Ahmed*
Affiliation:
Centre hospitalier Henri-Laborit, Poitiers, France
M. Delcoustal
Affiliation:
Centre hospitalier Henri-Laborit, Poitiers, France
*
Auteur correspondant. Adresse e-mail : siahmed.lyes@yahoo.fr

Abstract

Introduction

Les services d’urgences des hôpitaux généraux sont devenus au fil des années un des lieux du soin médico-psychologique en France [1]. En effet, près de 180 000 tentatives de suicides y sont prises en charge chaque année [2]. Il s’agit souvent pour ces patients suicidants du premier contact avec les soins psychiatriques. Les objectifs de notre travail étaient d’étudier le souvenir de cette Prise en charge Médico-Psychologique (PMP) initiale et sa relation avec la qualité de l’adhésion à la PMP ultérieure.

Patients et méthode

Les suicidants ayant réalisé une IMV étaient inclus dans une étude prospective descriptive réalisée aux urgences du CHU de Poitiers au printemps 2013. L’évaluation du souvenir était recueillie par contact téléphonique entre le 7e et le 12e jour suivant l’IMV. L’évaluation de l’adhésion à la PMP ultérieure était réalisée par contact téléphonique avec le référent des soins psychiques du patient à 2 mois de l’IMV, sur des critères d’alliance thérapeutique et d’observance médicamenteuse.

Résultats

Trente-sept patients ont été inclus, en majorité des femmes (60 %). L’âge médian était de 36 ans. Plus d’un quart présentaient une altération ou une absence de souvenir de la PMP réalisée aux urgences après leur IMV. Cette altération était reliée à l’existence d’une intentionnalité suicidaire (p < 0,02) et à une surveillance par monitorage (p < 0,007), témoin du caractère de gravité de l’IMV. Près de la moitié des patients présentaient une faible adhésion à la PMP ultérieure. L’adhésion à la PMP ultérieure n’était pas reliée à la qualité du souvenir de la PMP réalisée aux urgences.

Conclusion

L’altération ou l’absence de souvenir de la PMP réalisée aux urgences après une IMV pose la question du délai à respecter entre le geste suicidaire et l’intervention initiale de l’équipe psychiatrique. Par ailleurs, l’absence de relation entre le souvenir de la PMP réalisée aux urgences et l’adhésion à la PMP ultérieure nous incite à rechercher les autres leviers de l’adhésion aux soins chez les patients suicidants.

Type
P121
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2014

Déclaration d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

References

Références

Walter, M.Genest, P.Réalités des urgences en psychiatrie. Info Psychiatr 8272006; 565570Google Scholar
Staikowsky, F.Chastang, F.Pujalte, D.Urgences psychiatriques liées aux actes suicidaires en 2008. Incidence et pronostic. Reanimation 1782008; 783789CrossRefGoogle Scholar
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