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Fondements humanitaires dans la société pulaar en Mauritanie et au Sénégal

Published online by Cambridge University Press:  19 April 2010

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Les images séquentielles de divisions, de conflits et de souffrances sont aujourd'hui largement consacrées pour qualifier le continent africain. Lors même qu'elles ne sont pas nécessairement le reflet de clichés afro-pessimistes, elles ignorent, volontairement ou non, des traditions séculaires de respect de la personne humaine et d'élévation à des sentiments d'humanité, façonnées un peu partout sur le continent.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International Committee of the Red Cross 1998

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References

1 Diop, A.B., Société toucouleur et migration, Université de Dakar, IFAN, 1965, p. 15.Google Scholar

2 L'idée peut être traduite par: il faut savoir se défendre, afin de pouvoir revendiquer le droit d'être maître des lieux oû on a installé ses habitations.

3 Barry, Boubacar, Le royaume de Walo. Le Sénégal avant la conquête, Paris, Karthala, 1985, p. 421.Google Scholar

4 En ce sens, Colliard, C.A., Institutions des relations Internationales, 8e édition, Paris, Dalloz, 1985, p. 23 et suiv.Google Scholar

5 Voir notamment Dupire, M., Organisation sociale des Peuls, Paris, Plon, 1970, p. 262Google Scholar et passim.

6 Robinson, David, La guerre sainte d'El-Hadj Omar. Le Soudan occidental au milieu du XIXe; siècle, Paris, Karthala, 1988, p. 320.Google Scholar L'auteur mentionne, par exemple, le mariage avec Mariatu, envoyée du Nigéria en signe de réconciliation, p. 140.

7 En ce sens, Barry, B., op. cit. (note 3), p. 83Google Scholar; voir également l'Abbé Boilat, D., Esquisses sénégalaises, Paris, Karthala, 1984, p. 398Google Scholar et suiv.

8 Sur les détails de cette affaire, voir Robinson, D., op. cit. (note 6), p. 267Google Scholar et suiv.

9 «Voici ce qui est arrivé entre Cheikh Omar et Ahmed fils de Ahmed.» (Traduction de l'auteur).

10 «II est préférable d'utiliser la diplomatie pour régner, plutôt que d'utiliser la force à cet effet.» (Traduction de l'auteur).

11 Robinson, D., op. cit. (note 6), p. 83.Google Scholar

12 En ce sens, Alexandre, P., Les Africains. Initiation à une longue histoire et à de vieilles civilisations, de l'aube de l'humanité au début de la colonisation, Paris, Lidis, 1981, p. 267.Google Scholar

13 Sur l'enseignement des lois de la guerre des troupes d'Omar Tall, voir Robinson, D., op. cit. (note 6), p. 117.Google Scholar

14 Diallo, Yolande, «Droit humanitaire et droit traditionnel africain», RICR, no 686, février 1976, pp. 6975.Google Scholar

15 Un auteur français du XIXe siècle n'avait pas manqué d'écrire à ce sujet que les Haalpulaaren sont fiers «d'avoir devancé [les Européens] dans la carrière de la raison, de la justice et de l'humanité». Keledor, Histoire africaine, cité par Barry, B., op. cit. (note 3), p. 195.Google Scholar

16 Entretiens avec Oumar Ba, sociologue mauritanien de renom.

17 Cette pensée est d'ailleurs poussée à des limites extrêmes dans certaines circons- tances. C'est ainsi qu'un prince pulaar du XVIIIe siècle qui, répondant au nom de Samba Geleajo Jeegi, avait mis fin à ses jours en confiant à sa compagne le secret de sa relative invulnérabilité aux différents combats qu'il avait menés victorieusement, en dépit du fait qu'il était persuadé que son épouse allait se servir de l'information pour le tuer. Dans ses derniers instants, il justifiait son geste par le fait qu'il ne devait pas s'abstenir de révéler son secret sous peine d'être traité de peureux. Ainsi donc pour lui, «wataa wad maaya, hattaa kam wadde. Hadatami wadde tan ko wataa wad koyaa», ce qui peut être traduitpar: «Je ne m'abstiendrais pas de faire telle chose par crainte de la mort, mais seulement si je devais en avoir honte». Sur la fascinante histoire de Jeegi, Samba Gellajo, voir Kane, O., «La tragique histoire de Samba Gellajo Jeegi qui régna sans avoir été sacré», Afrique Histoire, no 7, 1993, p. 60.Google Scholar

18 «Les attaques étaient interdites» (traduction CICR). Singh, Nagendra, «Armed conflicts and humanitarian laws of ancient India», in Swinarski, C. (éd.), Études et essais sur le droit international humanitaire et sur les principes de la Croix-Rouge, en i‘honneur de Jean Pictet, Genève/La Haye, Comité international de la Croix-Rouge/Martinus Nijhoff, 1984, p. 535.Google Scholar

19 Voir l'Abbé Boilat, D., op. cit. (note 7), p. 398.Google Scholar

20 «Une personne poursuivie qui choisit de se mettre à terre est considérée hors de combat.» (Traduction de l'auteur).

21 Entretiens avec Oumar Ba.

22 «S'il faut s'habituer, autant que ce soit avec la paix. Celui qui s'habitue à la paix ne peut aimer la violence.» (Traduction de l'auteur).

23 Citée par Barry, B, op. cit. (note 3), p. 194Google Scholar et suiv.

24 Citée par Robinson, D., op.cit. (note 6), p. 286Google Scholar et suiv.