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Jean-Jacques Rousseau et le progrès des idées humanitaires du XVIe au XVIIIe siècle

Published online by Cambridge University Press:  19 April 2010

Robert Derathé
Affiliation:
Professeur à la Faculté des lettres de l'Université de Nancy

Extract

Dans l'allocution qu'il a prononcée à l'occasion de son 80me anniversaire, M. le Président Max Huber a tenu à rendre hommage à Rousseau et à rappeler que l'action de la Croix-Rouge s'inspirait des principes formulés dans le Contrat social. «Rousseau, souligne-t-il, est le premier, dans l'histoire du droit international, qui ait dit que la guerre est un rapport entre Etats, et que le citoyen est, en principe, complètement en dehors de la guerre. C'est le principe que nous soutenons: la population doit être ménagée. Malheureusement, l'évolution de la guerre moderne va à l'encontre de cette conception. »

Type
Review Article
Copyright
Copyright © International Committee of the Red Cross 1958

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References

page 523 note 1Revue Internationale de la Croix-Rouge, février 1955, p. 102.Google Scholar

page 523 note 2 Note de l'auteur.

page 524 note 1Emile, liv. V, The political writings of Jean-Jacques Rousseau, ed. by Vaughan, C.E, Cambridge, 1915, vol. II, p. 157. Nous citerons généralement les textes de Rousseau d'après cette édition que nous désignerons en abrégé par Pol. Writ.Google Scholar

page 524 note 2 Ibid., p. 158.

page 525 note 1 Fragment sur l'Etat de guerre, Pol. Writ., I, 301.

page 525 note 2 Ibid., p. 293.

page 525 note 3 Discours sur l'inégalité, note i, Pol. Writ., I, 203.

page 526 note 1 Etat de guerre, Pol. Writ., I, 294.

page 526 note 2 Ibid., p. 295.

page 526 note 3 Ibid., p. 300.

page 527 note 1 Ibid., p. 301.

page 527 note 2 Esprit des lois, liv. X, chap.III.

page 528 note 1 Pol. Writ., II, 158.

page 529 note 1Le Droit de la guerre et de la paix, liv. Ill, chap. X, § i. Nous citons d'apres la traduction de Jean Barbeyrac, Amsterdam, 1724, p. 852/853.Google Scholar

page 529 note 2 Ibid., liv. Ill, chap. XI.

page 529 note 3 Dans le livre III du Droit de la guerre et de la paix, il y a un parallélisme voulu entre les chapitres consacrés à ce que permet le droit de la guerre et ceux, en nombre égal, ou Grotius expose la modération qu'on doit exercer dans l'exercice de ce droit. C'est ainsi, par exemple, qu'au chapitre IV (Du droit de tuer es ennemis) correspond le chapitre XI (De la modération dont on doit user à l'égard du droit de tuer les ennemis).

page 530 note 1Du Droit de la guerre et de la paix, liv. Ill, chap. XII, § 8; trad. Barbeyrac, p. 892.Google Scholar

page 530 note 2 Francisco de Vitoria (1480–1546) et Francisco Suarez (1548–1617) sont les deux grands représentants de l'Ecole du Droit international au XVIe siècle. Nous citerons le De jure belli de Vitoria et le De hello de Suarez d'après la traduction intégrate de ces écrits publiés par Alfred Vanderpol dans son ouvrage désormais classique sur La doctrine scolastique du droit de la guerre, Paris, 1925.Google Scholar

page 531 note 1Le droit des gens, ou Principes de la lot naturelle, appliquée à la conduite et aux affaires des nations et des souverains, liv. Ill, chap. V, é 70. Nous citons d'après l'édition publiée à Paris en 1830, tome II, p. 127.Google Scholar

page 531 note 2Le Droit de la guerre et de la paix, liv. Ill, chap. IV, §6; trad. Barbeyrac, p. 771.Google Scholar

page 531 note 3 Etat de guerre, Pol. Writ., I, 301.

page 532 note 1 Droit des gens, liv. III, chap. VIII, § 139 (II, 170).

page 532 note 2 Céest chez Suarez que la liste des innocents est éiablie avec le plus de rigueur et de précision juridique.«Les innocents sont, dit-il, et cela en vertu, peut-on dire, du droit naturel, les enfants, les femmes, et tous ceux qui sont incapables de porter les armes, les ambassadeurs, en vertu du droit des gtns, et d'après le droit positif, chez les Chrétiens, les religieux, les prétres, etc.» (De bello, trad. Vanderpol, p. 402/403).Google Scholar

page 532 note 3 Ibid., p. 403.

page 532 note 4De jure belli, trad. Vanderpol, p. 347.Google Scholar

page 533 note 1 De bello, trad. Vanderpol, p. 403.

page 533 note 2 Sylvestre (1460–1523), auteur d'une Somme appelée Sylvestrine qui contient un article consacré à la guerre.

page 534 note 1 Summa Sylvestrina, Ve Bellum, I, § I0.

page 534 note 2 De jure belli, trad. Vanderpol, p. 349.

page 534 note 3 De bello, trad. Vanderpol, p. 405.

page 535 note 1De jure belli, trad. Vanderpol, p. 353.Google Scholar

page 536 note 1 Esprit des lots, liv. X, chap. III.

page 537 note 1 Trad. Vanderpol, p. 350.

page 537 note 2 Contrat social, liv. I, chap. IV.

page 537 note 3 «Méme en pleine guerre, un prince juste s'empare bien, en pays ennemi, de tout ce qui appartient au public; mais il respecte la personne et les biens des particuliers; il respecte des droits sur lesquels sont fondés les siens.» (ibid.).

page 538 note 1 Discours sur l'inégalité, Pol. Writ., I, 187.

page 538 note 2 Contrat social, liv. I, chap. IV.

page 538 note 3De jure belli, trad. Vanderpol, p. 350.Google Scholar

page 538 note 4 De bello, ibid., p. 404.

page 538 note 5 De jure belli, p. 350.

page 539 note 1 Ces textes de Locke sont extraits de l'Essai sur le gouvernement civil, le premier du chapitre XV, § 172, le second du chapitre XVI, § 196.

page 539 note 2De là l'étymologie du mot servus.«Le grammairien Donat, cherchant l'étymologie du mot latin servi, esclaves, dit qu'on les appelait servos parce qu'on leur avait conservé la vie, alors qu'on devait la leur ôter par droit de la guerre». Grotius, Droit de la guerre et dela paix, liv. III, chap. IV, § I0.Google Scholar

page 540 note 1 Contrat social, liv. I, chap. IV.

page 540 note 2 Le Droit des gens, liv. Ill, chap. VIII, § 152 (II, 185/186).

page 540 note 3 Ibid.

page 541 note 1 Ibid., liv. HI, chap. VIII, § 147 (II, 179).

page 541 note 2 Dans son Traité De la Guerre (liv. VIII, chap. II), Clausewitz fait tout d'abord la meme constatation que Vattel concernant les guerres du XVIIIe siècle. « La guerre, dit-il, se borna done de plus en plus, quant aux moyens et à sa fin, à l'armée elle-méme. L'armée, avec ses forteresses et quelques positions préparées, constituait un Etat dans l'Etat, dans lequel l'élément guerrier s'éteignait peu à peu. Toute l'Europe se réjouissait de cette évolution et la considérait comme la consequence de l'esprit de progrès. » A cette guerre limitée Clausewitz oppose les guerres modemes où les nations elles-mêmes se trouvent engagées. « Depuis l'époque de Bonaparte, la guerre, après étre redevenue, d'abord d'un côté, puis de l'autre, une affaire de la nation entière, avait révélé une toute nouvelle nature, ou plutôt s'était approchée plus près de sa vraie nature, de son absolue perfection… La violence primitive de la guerre, Iibérée de toute restriction conventionnelle, explosait ainsi dans toute sa force naturelle. La cause en était la participation du peuple à cette grande affaire d'Etat… » Nous citons d'apres la traduction intégrate de Denise, Naville (Les Editions de Minuit, Paris, 1955), pp. 686 et 688. L'édition originale du Traité De la Guerre a paru, après la mort de Clausewitz, pendant les années 18321834.Google Scholar

page 542 note 1 Francisco de Vitoria et l'Ecole moderne du Droit international, Recueil des cours de l'Academie de Droit international, 1927, II, p. 300.

page 542 note 2La guerre et le progrès humain, trad. fr. par Rebillon, A., Paris, 1954, pp. 78 et 479.Google Scholar

page 543 note 1La guerre et le progrès humain, trad. fr. par Rebillon, A., Paris, 1954, pp. 78 et 479.Google Scholar