En considérant la question de la standardisation du brancard de campagne, les observations critiques ci-dessous se posent par rapport à l'aménagement du brancard aux voitures ambulances.

Au cours de la guerre de 1914–18 qui, parmi toutes les atrocités qu'elle a fait naître, a en plus érigé le civil en ennemi et créé ainsi une nouvelle catégorie d'adversaires, on s'est beaucoup préoccupé du sort de cette malheureuse population civile qu'aucun traité ne protégeait. On sait l'œuvre admirable accomplie par le Dr F. Ferrière à la tête de la « Section civile » de l'Agence internationale des prisonniers de guerre. Rien d'étonnant dès lors que, la guerre finie, le Comité international de la Croix-Rouge et les Croix-Rouges nationales se soient empressés d'étudier la manière d'assurer à l'avenir une protection légale et obligatoire à ces victimes indirectes des hostilités.

C'est en Italie, pays si fréquemment et si douloureusement éprouvé par les fléaux de la nature, que sont nées pour ainsi dire la science et la littérature des grandes calamités.

Il y a 13 ans, le sénateur Ciraolo, alors président de la Société italienne de la Croix-Rouge, présentait à la Xe Conférence internationale de la Croix-Rouge un rapport sur les secours apportés aux peuples frappés de calamités. Ce rapport fait date, car il peut être considéré comme le début de la science des cataclysmes, à laquelle le gouvernement fasciste a voué par la suite une attention toute particulière en créant une Commission spéciale de l'Académie royale des Lincei. Depuis lors, les cataclysmes ont fait l'objet de nombreuses et sérieuses études, au premier rang desquelles se place l'ouvrage de M. Domenico Romano sur «l'Action du gouvernement fasciste pour la reconstruction des régions éprouvées par des calamités». Ce livre qui, grâce à l'initiative du Ministre des travaux publics, M. Araldo di Crollalanza, a paru en octobre 1932, revêt une importance particulière, tant à cause de son objet qu'en raison de la personnalité de son auteur, le premier expert choisi par le Comité exécutif de l'Union internationale de secours.

L'Union internationale de secours (U. I. S.), ainsi que l'a fait remarquer son promoteur, le sénateur G. Ciraolo, «est une branche nouvelle de la vie internationale, un rapport nouveau de peuples et d'Etats, source de privilèges et d'obligations». En effet, la Convention qui l'a créée suscite de nombreux problèmes juridiques, d'autant plus difficiles à résoudre que la Convention — qui n'est entrée en vigueur que le 27 décembre 1932 — n'a pas encore eu le temps de déployer ses effets.

Le volume des informations que nous avons reçues de quatorze pays varie selon les possibilités de nos collaborateurs, mais les résultats sont de valeur égale grâce à la compétence des personnes qui ont fait les enquêtes portant sur un nombre restreint de cas. Ceci est surtout vrai pour les observations se rapportant aux effets psychologiques du chômage.

La question du transport en montagne des maladies et des blessés est d'une importance capitale ; elle constitue un problème difficile que notre commission cherche à résoudre depuis plusieurs années.