Ce sont des infirmières de 25 pays qui ont été choisies, cette année, pour recevoir la médaille Florence Nightingale. Comme on le sait, cette récompense décernée tous les deux ans par le CICR, sur proposition des Sociétés nationales, honore celles qui, par leur volonté de servir allant parfois jusqu'à l'héroïsme, ont suivi l'exemple de la «Dame à la Lampe» et se sont acquis ainsi, dans le domaine humanitaire, de grands mérites. Elles ont répondu à un appel auquel elles ont résolu, une fois pour toutes, de demeurer fidèles.

L'exposé qu'on va lire a été présenté lors du Conseil des Gouverneurs de la Ligue réuni à Mexico, en octobre 1971. Il représentait le point 21 de l'ordre du jour, et nous sommes heureux d'en donner connaissance à nos lecteurs, vu l'importance et l'actualité dans le monde d'aujourd'hui du problème de l'environnement auquel la Croix-Rouge, on le sait, voue aussi désormais, dans divers pays, une attention croissante. Actuellement, plusieurs Sociétés nationales élaborent des plans dans le dessein de protéger et d'améliorer le milieu. D'autres sont déjà intervenues activement tandis que certaines prêtent leur concours à des organisations qui s'occupent de cette question et mènent souvent leurs propres campagnes d'information.

La Croix-Rouge bulgare poursuit son œuvre dans des domaines divers et qui témoignent d'un intérêt humanitaire toujours en éveil. Ainsi, pour citer un exemple, presque tout le sang recueilli pour les besoins médicaux est obtenu gratuitement, grâce au concours des établissements sanitaires et des organisations de base de la Croix-Rouge dont les activistes poursuivent, en outre, un travail particulièrement utile dans les écoles et les universités. Dans chaque classe, en effet, un groupe enseigne des notions d'hygiène, assure une formation sanitaire et est toujours prêt à apporter les premiers secours d'urgence. Sur le plan international également, un effort se poursuit afin de mettre en pratique, en aidant les victimes des événements de guerre et des désastres, le principe de la solidarité dans la souffrance qui lie les Sociétés nationales entre elles.

Le 27 août 1922 mourait Rudolf Müller, qui fut, durant de longues années, l'ami fervent d'Henry Dunant, qu'il connut à Stuttgart, où il habitait. Un ami d'un dévouement inlassable et qui consacra une large part de ses forces à faire connaître au loin le nom de Dunant. C'est beaucoup grâce à lui que l'œuvre de ce dernier, dans la fondation de la Croix-Rouge et comme promoteur de la première Convention de Genève, a été reconnue. Il n'est donc que justice de lui rendre hommage à l'occasion du cinquantième anniversaire de sa mort. Nous sommes heureux de le faire en publiant un article de son fils, M. Manfred Müller, filleul lui-même d'Henry Dunant, et qui a évoqué, dans le texte qu'on va lire, l'amitié fidèle qui lia deux hommes épris du même idéal (Réd.).