La tâche de représenter le CICR me donne l'occasion bienvenue de remercier, au nom de cette institution, le Comité international de Médecine et de Pharmacie Militaires (CIMPM) de son aide et son appui constant et de remercier en même temps les nombreux médecins militaires qui se sont mis à notre disposition comme membres des différentes missions médicates, dans tant de pays du monde entier. Le CICR a toujours besoin de médecins et de personnel sanitaire bien qualifié et nous espérons que ces volontaires précieux et nécessaires s'annonceront en nombre suffisant aussi dans l'avenir pour l'accomplissement des tâches humanitaires multiples, intéressantes et satisfaisantes.

Les Anglais ei les Français s'engagèrent en Crimée, en 1854, dans une guerre qui se révéla d'autant plus dure que les épidémies augmentèrent, dans des proportions terrifiantes, la mortalité. A Scutari, sur la rive asiatique du Bosphore, les Turcs avaient cédé aux Anglais une caserne d'artillerie ainsi que l'hôpital qui y était attaché. C'est là, dans cet hôpital général surpeuplé où affluaient les cholériques, que Florence Nightingale et ses infirmières, venant d'Angleterre, arrivèrent le 5 novembre. Trois pages du beau livre de Cecil Woodham-Smith suffisent à dire ce qu'elle allait trouver. On voit mieux ainsi l'héroïsme, la ténacité et l'esprit d'organisation dont il lui fallut faire preuve pour redresser pareille situation.

En 1966, nous indiquions ici-même que, par suite de l'adhésion de la République de Corée aux Conventions de Genève de 1949, la « Convention-mère» de 1864 n'était plus qu'un vénérable document d'archives.

Ce fut à la VIIIe Conférence internationale de la Croix-Rouge, à Londres, en 1907, que la Croix-Rouge hongroise proposa de créer une fondation Nightingale «pour une médaille commémorative internationale destinée seulement aux dames qui se seraient tout particulièrement distinguées dans l'œuvre des gardes-malades». Cette Société désirait ainsi rappeler le dévouement de Florence Nightingale et honorer sa mémoire par une médaille en bronze, reproduisant la statuette «The Lady with the Lamp», qui se trouve à l'hôpital Saint-Thomas à Londres.