En 1918, dès l'armistice, il apparut nettement que des difficultés immenses, malgré toutes les mesures prises par le gouvernement français, attendaient, dans les pays en ruines, les families réintégrant leur domicile d'avant guerre; que de graves problèmes de santé seraient à résoudre pour les enfants ayant subi l'occupation, créatrice de misères physiologiques et intellectuelles chez de jeunes êtres soumis pendant quatre années au régime de la sous-alimentation, de la terreur, de l'angoisse constante, et pour les enfants qui, évacués à diverses reprises, avaient connu prématurément les fatigues d'une vie incertaine et instable.