Published online by Cambridge University Press: 07 August 2014
Parmi les objets recueillis en 1976 sur le carrelage le plus récent de la pièce 13 de l'E.babbar de Larsa, on note une perle à quatre spirales en or (Pl. XIII, L. 76.5). Elle a été ramassée en un endroit où le carrelage avait été démonté: les carreaux de la pièce 13, comme ceux de la pièce 8, étaient en cours de pillage lorsqu'un incendie général mit fin à l'existence de cette partie du sanctuaire. A titre d'hypothèse, ce carrelage, malgré l'absence de briques estampées, est attribué à Adad-apla-iddina. Dans l'état actuel de nos connaissances sur cette partie de l'E.babbar, la perle ne peut être postérieure à la fin du XIe siècle av. J.G. Mais elle peut être beaucoup plus ancienne, sa petite taille lui permettant d'échapper aux regards, comme elle avait échappé à l'œil des ouvriers qui procédèrent, dans l'antiquité, au démontage du carrelage.
Cet objet attire à nouveau l'attention sur une série bien connue depuis les travaux de M. Mallowan, W. Culican et K. Maxwell-Hyslop. Ce type de bijou mérite, à cette occasion, un nouvel examen, d'autant que la centaine d'exemplaires connue à ce jour n'a jamais fait l'objet d'un catalogue. En raison de l'incertitude de la plupart des datations (et l'exemplaire de Larsa n'échappe pas à ce sort commun), il semble approprié de fonder la typologie de ces perles — dans la mesure de la précision des publications sur ce point — sur la technique de la fabrication, assez variée. Cette variété n'a rien pour surprendre, s'agissant d'un type de perle dont l'aire de répartition s'étend depuis le domaine égéen jusqu'à la vallée de l'Indus.