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Le Privilège Pascal de Marie-Madeleine
Published online by Cambridge University Press: 05 February 2009
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Marie-Madeleine joua un rôle important à l'aube du christianisme, particu-lièrement le jour de Pâques puis dans les premiers temps de l'Eglise. En s'organisant, toutefois, la première communauté, marquée par son passé et son milieu, tendit à minimiser le rôle de cette femme et à reléguer à l'arrière-plan l'expérience faite et l'autorité qui en avait découlé. Tel sera le contenu de la première partie de cet article. Les deux autres discerneront la circulation et le développement de ces traditions sur Marie-Madeleine, qui furent recueillies, complétées et déformées non par les tenants de la grande Eglise, mais par divers milieux marginaux du christianisme, gnos-tiques, encratites puis monastiques.
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- Copyright © Cambridge University Press 1984
References
NOTES
[1] Sur les deux formes attestées par le Nouveau Testament, Mαρία et Mαριάμ, ainsi q´ue la forme Mαριάμ[μ]η que retient Josèphe, en paiticulier pour la soeur de Moïse (Antiquités Juives, II, 221, 226Google Scholar; III, 54, 105; IV, 78), cf. Cohen, N. C., ‘The Greek and Latin Transliterations Mariam and Maria: Their Sociological Significance’ (en hébreu, avec résumé en anglais), Lešōnēnu. A Journal for the Study of the Hebrew Language and Cognate Subjects, 38 (1974), p. 170–80Google Scholar. Je ne connais cet article que par le résumé qu'en donne IZBG 22 (1975–6), p. 297: la forme Mariam était très populaire dans les milieux juifs de Palestine et de la diaspora hellénistique. Le mem final a tendance à se maintenir dans les sources littéraires mais l'on trouve aussi les formes Maria et Mariamme dans les documents épigraphiques. Le nom Maria s'est formé en raison de l'homophonie sous influence latine. L'usage de la forme Maria paraît avoir été preférée dans les milieux entrés au contact des Remains, puis dans les families chrétiennes. Cf. de Strycker, E., La forme la plus ancienne du Protévangile de Jacques.… (SH, 33) (Bruxelles, 1961), p. 315–16Google Scholar; Schalit, A., Namenwörterbuch zu Flavius Josephus (A Complete Concordance to Flavius Josephus, Supplement, 1) (Leiden, 1968), p. 82–3Google Scholar; Brown, R. E., The Gospel According to John (XIII–XXI) (The Anchor Bible), (New York, 1970), p. 990–1Google Scholar; et Schneider, G., art. ‘Mαρια,ας/Mαριάμ Maria/Mariam Maria’, dans Exegetisches Wörterbuch zum Neuen Testament, II (Stuttgart, 1981), col. 952.Google Scholar
[2] de Fraine, J., ait. ‘Marie’, dans Dictionnaire Encyclopédique de la Bible (Turnhout, 1960), col. 1151–60Google Scholar; Blair, E. P., art. ‘Mary’, dans The Interpreter's Dictionary of the Bible … (New York, 1962), 3, p. 288–90Google Scholar; Rehkopf, F., art. ‘Maria’, dans Biblisch-Historisches Handwörterbuch ….,éd. Reicke, B. et Rost, L. (Göttingen, 1964), 2, col. 1150–51Google Scholar; Guillaume, P. M., art. ‘Marie-Madeleine’, dans Dictionnaire de la spiritualité.… (Paris, 1980), 10, col. 559–75Google Scholar; Cothenet, E., ‘Marie dans les Apocryphes’, dans Maria, Etudes sur la sainte Vierge, éd. D'Hubert, du Manoir (Paris, 1961), 6, p. 71–156 (p. 85–7)Google Scholar; G. Schneider, art. c cit. (n. 1), col. 951–7 (bibliographie); Hengel, M., ‘Maria Magdalena und die Frauen als Zeugen’, dans Abraham wiser Vater. Mélanges O. Michel (AGSU, 5) (Leiden, 1963), p. 243–56Google Scholar; Pagels, E., Les évangiles secrets, traduit de l'anglais par T. Kenec'hdu (Paris, 1982) (voir l'index, p. 232).Google Scholar Mon enquête était quasiment terminée quand j'ai repéré les études de P. M. Guillaume et de E. Cothenet (cette dernière présentation porte, il faut le préciser, sur Marie, la mère de Jésus).
[3] Etait-ce parce qu'une femme n'était pas mariée et qu'elle vivait de façon indépendante que son nom était accompagné non pas de celui de son mail ou de son père, mais de celui de sa patrie ou de sa cité d'origine?
[4] L'action a lieu en Galilée selon Lc. 7. 36–50 qui ne signale pas le nom de la femme; Mc. 14. 3–9 situe l'action à Béthanie, mais ne nomme pas davantage la femme.
[5] Cf. Benoit, P., Passion et résurrection du Seigneur (Lire la Bible, 6) (Paris, 1966)., p. 215–16; 277–8 et 290–5.Google Scholar
[6] Cf. Gnilka, J., Das Evangelium nach Markus, 2. Teilband. Mk. 8. 27–16. 20 (EKK, II, 2) (Zürich-Neukirchen-Vluyn, 1979), p. 326 et 337–47.Google Scholar
[7] Sur ces récits, cf. Benoit, P., ‘Marie-Madeleine et les disciples au tombeau selon Joh. 20, 1–18’, dans Judentum, Urchristentum, Kirche. Mélanges J. Jeremias (BZNW, 26) (Berlin, 1960), p. 141–52Google Scholar; repris in Benoit, P., Exégèse et théologie, III (Cogitatio Fidei, 30) (Paris, 1968), p. 270–82Google Scholar; Alsup, J. E., The Post-Resurrection Appearance Stories of the Gospel Tradition. A History-of-Tradition Analysis. With Text-Synopsis (Calwer Theologische Monographien, A, 5) (Stuttgart, 1975), p. 108–14; 144Google Scholar; 206–11 et passim.
[8] Cf. Hug, J.; La finale de l'Evangile de Marc (Me. 16. 9–20) (Etudes Bibliques) (Paris, 1978), p. 163–6.Google Scholar
[9] Bultmann, R., Die Geschichte der synoptischen Tradition (FRLANT, 29) (Göttingen, 1957 3), p. 311Google Scholar et Goguel, M., La foi à la résurrection de Jésus dans le christianisme primitif. Etude d'histoire et de psychologie religieuses (Bibliothèque de l'Ecole des Hautes Etudes, Sciences religieuses, 47) (Paris, 1933), passim.Google Scholar
[10] Cf., par exemple, outre Bultmann, R., op. cit. (n. 9), p. 315, n. 1Google Scholar et Goguel, M., op. cit. (n. 9), p. 188–94 et 278–9Google Scholar; Grass, H., Ostergeschehen und Osterberichte (Göttingen, 1970 4), p. 27–8 et 57–64.Google Scholar
[11] Grâce à l'Ergänzungsheft (Göttingen, 1971 4), p. 105Google Scholar, que G. Theissen et Ph. Vielhauer ont ajouté à l'ouvrage de Bultmann, R., op. cit. (n. 9)Google Scholar, j'apprends que WilcKens, U., Auferstehung. Das biblische Auferstehungszeugnis historisch untersucht und erklärt (TTh, 4) (Stuttgart, 1970), p. 26–30 et 87–8Google Scholar en particulier, et Walker, W. O.; ‘Postcrucifixion Appearances and Christian Origins’, JBL 88 (1969), p. 157–65Google Scholar, insistent, eux aussi, sur la légitimation des apôtres par les apparitions. Cf. Jeremias, J., Théologie du Nouveau Testament, I, La prédication de Jésus, trad, de l'allemand par J. Alzin et A. Liefooghe (Lectio Divina, 76) (Paris, 1973), p. 383–4.Google Scholar
[12] Lc. 24.12.
[13] Lc. 24. 36–43.
[14] 1 Co. 15. 7.
[15] 1 Co. 15. 8 et Ga. 1.15–17.
[16] Sur l'autorité de Marie-Madeleine, l'importance de la liste de femmes en Lc. 8 1–3, dans un sens qui est proche de celui défendu ici, cf. Hengel, M., art. cit. (n. 2)Google Scholar.
[17] Jn. 20. 11–18; cf. Brown, R. E., op. cit. (n. 1), p. 988–1017 et 1051–2 (bibliographie).Google Scholar
[18] Avec Benoit, P., art. cit. (n. 7)Google Scholar; Brown, R. E., op. cit. (n. 1), p. 1002–4Google Scholar; et Alsup, J. E., op. cit. (n. 7), p. 206–11Google Scholar, même si les opinions de ces savants ne concordent pas sur le contenu exact de cette tradition. Albertz, Selon M., ‘Zur Formengeschichte der Auferstehungsberichte’, ZNW 21 (1922), p. 259–69 (part. p. 266–8)CrossRefGoogle Scholar, que critique Bultmann, R., op. cit. (n. 9), p. 315Google Scholar n. 1, l'apparition à Marie-Madeleine, plus intime que les autres apparitions, est aussi ancienne que celles dont bénéficièrent d'un côté Pierre et les Douze, de l'autre Jacques et le cercle de la famille de Jésus. Jeremias, J., op. cit. (n. 11), p. 382–3Google Scholar, défend l'historicité de la première apparition de Jésus à Marie de Magdala. N'oublions pas que c'était déjà l'avis de Renan: cf. Renan, E., Les apôtres (Histoire des origines du christianisme, 2) (Paris, 1894 13), p. 6–13)Google Scholar; je ne résiste pas à la tentation de citer deux passages:' … il est certain d'un autre côté que, dans les deux récits les plus authentiques que nous ayons de la résurrection, Marie de Magdala joue seule un rôle. En tout cas, elle eut en ce moment solennel, une part d'action tout à fait hors ligne. C'est elle qu'il faut suivre pas à pas; car elle porta, ce jour-là, pendant une heure, tout le travail de la conscience chrétienne; son témoignage décida de la foi de l'avenir' (p. 6–7); ‘La gloire de la résurrection appartient done à Marie de Magdala. Après Jésus, c'est Marie qui a le plus fait pour la fondation du christianisme. L'ombre créée par les sens délicats de Madeleine plane encore sur le monde. Reine et patronne des idéalistes, Madeleine a su mieux que personne affirmer son râve, imposer à tous la vision sainte de son âme passionnée’ (p. 13).
[19] Cf. Campenhausen, H. von, ‘Der Ablauf der Osterereignisse und das leere Grab’, SHAW, PH 1958, 2 (Heidelberg, 1958 2).Google Scholar
[20] Par ex. Bultmann, R., op. cit. (n. 9), p. 314Google Scholar, à propos de l'ensemble des récits d'apparition.
[21] Certains auteurs ont aussi dépisté une concurrence entre une tradition relative à Pierre et une tradition relative à Jacques; cf. Bultmann, R., op. cit. (n. 9), p. 312Google Scholar, n. 1, qui critique cette hypothèse après l'avoir présentée.
[22] Cf. éditée par le Centre d'analyse et de documentation patristiques, la Biblia Patristica. Index des citations et allusions bibliques dans la littérature patristique, I–III (Paris, 1975–1980)Google Scholar (on notera le succès de Jn. 20. 17 (Noli me tangere), chez OrigÉne en particulier); Kraft, H., Clavis Patrum Apostolicorum … (Darmstadt, 1963)Google Scholar, et Goodspeed, E. J.. index apologeticus … (Leipzig, 1922), p. 169.Google Scholar
[23] Cf. H. Duensing; ‘Epistula apostolorum’, dans Hennecke, E. – Schneemelcher, W., Neutesta-mentliche Apokryphen in deutscher Übersetzung (Tübingen, 1959 3), I, p. 126–55.Google Scholar
[24] Epistula apostolorum, 9 (20)–11 (22).
[25] Cf. Mara, M. G., Evangile de Pierre, Introduction, texte critique, traduction, commentaire et index (SC, 201) (Paris, 1973).Google Scholar
[26] Evangile de Pierre, XII–XIII, 50–57.Google Scholar
[27] Ibid., XII, 50.
[28] Ibid., XII, 50, 52, 54.
[29] Cf. Smith, M., Clement of Alexandria and a Secret Gospel of Mark (Cambridge, Mass., 1973).CrossRefGoogle Scholar
[30] II, 23.
[31] II,24–25.
[32] II, 25–26.
[33] III, 14–16.
[34] Parmi l'immense littérature sur l'Evangile de Thomas, je retiens l'ouvrage de Puech, H.-Ch., En quête de la Gnose, H, sur l'évangile de Thomas (Bibliothèque des sciences humaines) (Paris, 1978), dont je reprends la traduction; sur le logion 114, cf. p. 51.Google Scholar
[35] Cf. Puech, H.-Ch.Hennecke, dans E. – Schneemelcher, W., op. cit. (n. 23), I, p. 251–5Google Scholar; MacRae, G. W., Wilson, R. McL. et Parrott, D. M. dans Robinson, J. M., éd., The Nag Hammadi Library in English (Leiden, 1977), p. 471–4Google Scholar; édition, traduction et commentaire du fragment grec: Roberts, C. H., Catalogue of the Greek and Latin Papyri in the John Rylands Library Manchester, III, Theological and Literary Texts (Nos. 457–551) (Manchester, 1938), p. 18–23.Google Scholar
[36] Cf. Parrott, D. M.Robinson, dans J. M., éd., op. cit. (n. 35), p. 206–28Google Scholar.
[37] Cf. Robinson, J. M., ‘Jesus: From Easter to Valentinus (or to the Apostle's Creed)’, JBL 101 (1982), p. 35.Google Scholar
[38] Elle y porte le nom de Mariham.
[39] Cf. Schmidt, C. et MacDermot, V., Pistis Sophia (Nag Hammadi Studies, 9) (Leiden, 1978)Google Scholar; l'ouvrage renvoie aux éditions et traductions antérieures. Texte et traduction de ce traité commencent à la p. 706 (= 353). Bibliographie aux p. 772–5.
[40] Cf. Schmidt, C. et MacDermot, V., op. cit. (n. 39).Google Scholar II faut signaler que l'index de cette édition (p. 800) est moins exhaustif que celui de la traduction allemande Schmidt, de C., Pistis Sophia. Ein gnostisches Originalwerk des dritten Jahrhunderts aus dem Koptischen übersetzt.… (Leipzig, 1925), p. 301.Google Scholar
[41] Cf. Harnack, A., Über das gnostische Buch Pistis Sophia (TU 7, 2) (Leipzig, 1891), p. 15–17Google Scholar; Schmidt, C., Gnostische Schriften in koptischer Sprache aus dem Codex Brucianus herausgegeben, übersetzt und bearbeitet (TU 8, 1–2) (Leipzig, 1892), p. 452–3.Google Scholar Dans la Pistis Sophia, notre héroïne porte le plus souvent le nom de Maria, parfois de Mariham, exceptionnellement (ch. 96) celui de Marie de Magdala.
[42] Cf. Koester, H. et Pagels, E. H.Robinson, dans J. M., éd., op. cit. (n. 35), p. 229.Google Scholar
[43] Cf. Ménard, J., L'Evangile selon Philippe. Introduction, texte-traduction, commentaire (Paris, 1967)Google Scholar; et Isenberg, W. W., Robinson, dans J. M., éd., op. cit. (n. 35), p. 131.Google Scholar La pagination de l'Evangile de Philippe, indiquée dansmon texte, correspond à celle indiquée dans l'ouvrage Robinson, de J. M., éd., op. cit. (n. 35)Google Scholar; il s'agit des sentences 32 et 55 selon le découpage de J. Ménard, dont je dte la traduction et dont on peut consulter le commentaire aux p. 150–1 et p. 171.
[44] Sur cette reconstitution, cf. Ménard, J., op. cit. (n. 43), p. 171.Google Scholar
[45] V, 7, 1; Hippolytus Werke, III, Refutatio omnium haeresium, éd. Wendland, P. (GCS 26) (Leipzig, 1916) (reprint Hildesheim 1977), p. 78–9CrossRefGoogle Scholar (les manuscrits hésitent entre Mαριάμμη et Mαριάμνη). Cf. X 7, 9 (p. 268 où elle porte le nom de Mαριάμνη).
[46] Origène, Centre Celse, V, 62, ed. Borret, M. (SC 147) (Paris, 1969), p. 168–9.Google Scholar
[47] Dans le même ouvrage (Contre Celse, II, 59), Origène mentionne et réfute une critique de Celse à l'égard des témoignages de la résurrection de l'Evangile: ‘Puis, après avoir rappelé les affirmations de l'Evangile: “ressuscité des morts, il montra les marques de son supplice, comment ses mains avaient été percées”, il pose la question: “Qui a vu cela?” et, s'en prenant au récit de Marie-Madeleine dont il est écrit qu'elle l'a vu, il répond: “Une exaltée, dites-vous” (γυνὴ πáροιοτρς, ὤς φατε).’ Par ailleurs, le philosophe païen, auquel répond Macarius Magnès, se plaint de la piètre qualité des témoins de la résurrection, de Marie-Madeleine en particulier. Cf. Hamack, A., Kritik des Neuen Testaments von einem griechischen Philosophen des 3. Jahrhunderts [die im Apocriticus des Macarius Magnes enthaltene Streitschrift], (TU 37, 4) (Leipzig, 1911), p. 24–7.Google Scholar C'est une note de Bauer, W., Das Leben Jesu im Zeitalter der neutestamentlichen Apokryphen (Tübingen, 1909) (reprint Darmstadt, 1967), p. 481Google Scholar, n. 1, qui a attiré mon attention sur ce texte. Sur ce philosophe païen qui doit etre Porphyre (Macarius Magnès paraît s'attaquer à un livre anonyme formé d'extraits du grand ouvrage de Porphyre centre les Chrétiens), cf. de Labriolle, P., La réaction païenne. Etude sur la polémique antichrétienne du Ier au VIe siècle (Paris, 1950), p. 245–8Google Scholar. Je n'ai pas eu accès à l'édition originate de C. Blondel et P. Foucart, Μακαρίου MάΥνητος Αποκριτικός ἤ Mνογενής Macarii Magnetis quae supersunt ex inedito codice (Paris, 1876). Dans le manuscrit Z du Protévangile de Jacques (= Papyrus Bodmer 5), on rencontre, pour la mère de Jésus, à quelques reprises (16, 3; 17, 2; 17, 3), à côté de la forme Mαρία, la forme Mαριάμνη. Sur cette forme rare, cf. de Strycker, E., op. cit. (n. 1), p. 315–16.Google Scholar
[48] Panarion, 26, 8, 2–3, Epiphanius, Ancoratus et Panarion (haer. 1–33), éd. Holl, K. (GCS 25) (Berlin, 1915), p. 284 (= PG 41, 341–4).Google Scholar
[49] Puech, H.-Ch., Hennecke, dans E. – Schneemelcher, W., op. cit. (n. 23), I, p. 251Google Scholar s'oppose à cette identification proposée par A. Harnack et E. Renan.
[50] Présentation et traduction allemande partielle de ce passage d'Epiphane par Puech, H.-Ch.Hennecke, dans E. – Schneemelcher, W., op. cit. (n. 23), I, p. 250–1.Google Scholar
[51] Nous lisons, dans le Liber apologeticus de Priscillien, cette curieuse attaque de positions gnostiques: ‘Neque Armaziel neque Mariame neque Joel neque Balsamus neque Barbilon deus est, sed Christus Jesus’ (ed. Schepss, G., Priscilliani quae supersunt.…, CSEL 18 (Wien, 1889), p. 29 = PLS 2, col. 1431).Google Scholar II doit s'agir de Mariamné et d'une critique de diverses positions gnostiques par un homme qui accordait un certain rôle aux apocryphes. Sur ce passage, cf. Schmidt, C., op. cit. (n. 41), p. 562–3.Google Scholar
[52] Allberry, C. R. C., A Manichaean Psalm-Book, Part II (Manichaean Manuscripts in the Chester Beatty Collection, II) (Stuttgart, 1938), p. 192Google Scholar, lin. 21–2. L'orthographe de son nom est ici Marihama, mais la dernière lettre n'est pas sûre.
[53] Allberry, C. R. C., op. cit. (n. 52), p. 187Google Scholar. Le Psaume a commencé par une évocation de la scène d'apparition du Christ à Marie-Madeleine (appelée Marihammé) dans le jardin d'apres Jn. 20. Dans le Psaume Le Fils du Dieu vivant, le médecin des âmes, p. 194, lin. 19–20, l'auteur écrit: ‘Il a choisi Marihamme, l'esprit de sagesse. Il a donné la vie à Marthe, le souffle du discernement.’
[54] Bauer, W., op. cit. (n. 47), p. 262–9; 324; 374–5; 417; 438–40; 448–51; 480–1.Google Scholar Je ne saurais assez insister sur la qualité de ce travail ainsi que sur le profit que j'ai tiré des ouvrages de Schmidt, C., op. cit. (n.40 et n.41).Google Scholar
[55] Hennecke, E. – Schneemelcher, W., op. cit. (n. 23), II, p. 649.Google Scholar
[56] Robinson, J. M., éd., op. cit. (n. 35), p. 486.Google Scholar
[57] Cf. Harnack, A., op. cit. (n. 41), p. 17Google Scholar; Schmidt, C., op. cit. (n. 41), p. 455.Google ScholarLeisegang, H., La Gnose, trad, de l'all, par J. Gouillard (Bibliothèque historique) (Paris, 1951), p. 82–3.Google Scholar
[58] Cf. en collaboration avec Bouvier, B., Bovon, F., ‘Les Actes de Philippe (fiche signalétique)’, dans F. Bovon et alii, Les Actes apocryphes des apôtres. Christianisme et monde païen (Publications de la Faculté de théologie de l'Université de Genève, 4) (Genève, 1981), p. 301–4Google Scholar. J'ai rédigé, par ailleurs, un état de la question et une présentation de ces Actes qui doit paraître dans Aufstieg und Niedergang der römischen Welt…, ed. Temporini, H. et Haase, W., II, 25, 4.Google Scholar L'édition critique à consulter reste celle de Bonnet, M.Lipsius, dans R. A. et Bonnet, M., Acta apostolorum apocrypha, II, 2, Leipzig 1903 (reprint Darmstadt, 1959), p. 1–98.Google Scholar
[59] Athènes, , Bibliothèque Nationale, 346.Google Scholar
[60] Athos, , Xenophontos, 32.Google Scholar
[61] Mariamné est absente des Aph I–VII.
[62] Selon le Vaticanus graecus 808, f. 185r–185v (= APh § 109), eile prêche l'encratisme aux femmes: le passage est cité par Bonnet, M. (op. cit. (n. 58) dans sa préface, p. XVGoogle Scholar, lin. 12 ss. (à la p. XIV, lin. 16, corriger: p. 75, 14 en p. 41,14). M. Bonnet ne donne pas la référence aux folios.
[63] Athènes, B.N., 346, f. 77r.
[64] Ibid. L'auteur paraît admettre que Mariamné est la soeur de Marthe. Il assimile donc, comme beaucoup d'autres, Marie-Madeleine et Marie, soeur de Marthe. Harnack, A., op. cit. (n. 41), p. 17Google Scholar attire l'attention sur un curieux passage de la Constitution ecclésiastique des Apôtres, 26, qui va dans le sens inverse de ce passage des Actes de Philippe; après avoir rappelé que lors de l'institution de la Cène, le Maître avait interdit aux deux femmes de se tenir aux côtés des Douze, l'auteur introduit un petit dialogue: ‘Marthe dit: C'est à cause de Marie, parce qu'il (elle?) l'a vue sourire. Marie répondit: Je n'ai pas encore ri.’ Comme c'est Jean qui est sensé parler au paragraphe 26, il faut sans doute, avec A. Harnack, admettre que ce curieux dialogue entre les deux femmes constitue une parenthèse. Le texte se pursuit ainsi: ‘Il nous prédisait, lorsqu'il enseignait, que le faible serait sauvé par le fort.’ Sur ce passage, cf. Hamack, A., Die Quellen der sogenannten Apostolischen Kirchenordnung.… (TU 2, 5) (Leipzig, 1886), p. 28–31.Google Scholar Parmi les diverses éditions de la Constitution ecclésiastique des Apôtres, j'ai consulte celle de Harnack, A., Die Lehre der zwölf Apostel nebst Untersuchungen zur ältesten Geschichte der Kirchenverfassung und des Kirchenrechts. Anhang: ein übersehenes Fragment der ΔIΔAXH in alter lateinischer Übersetzung mitgeteilt von O. v. Gebhardt (Leipzig, 1884), p. 236Google Scholar qui indique dans l'apparat critique en traduction latine la version éthiopienne; il faut lire aussi aux p. 214–16 la longue n. 37. Bibliographie sur cet écrit, cf. Quasten, J., Initiation aux Pères de l'Eglise, trad. fr. par J. Laporte, II (Paris, 1959), p. 143–4Google Scholar. II faudrait examiner tous les textes qui interdisent aux femmes de prêcher et de dispenser les sacrements. Certains doivent mentionner que la règle s'applique malgré la présence de femmes, telle Marie-Madeleine aux côtés de Jésus et des disciples, ainsi les Constitutions Apostoliques, III, 5, 6, éd. Funk, F. X., Didascalia et Constitutions apostolorum, I (Paderborn, 1905) (reprint Torino 1964), p. 190–1.Google Scholar
[65] Ibid., f. 77r–77v. D'après la recension Δ d'Aph Martyre § 125 (ed. Bonnet, M., op. cit. (n. 58), p. 54, lin. 26Google Scholar), Mariamné aurait prétendu ne pas être une femme.
[66] Athènes, B.N., 346, f. 77V.
[67] Cf. Anstett-Janssen, M., art. ‘Maria Magdalena’, dans Lexikon der christlichen Ikonographie, éd. Braunfels, W., VII (Freiburg 1. B., 1974), col. 516–41 (riche bibliographic à la col. 541)Google Scholar; Moltmann-Wendel, E., Ein eigener Mensch werden. Frauen um Jesus (Gütersloher Taschenbücher/Siebenstern 1006), Gerd Mohn 1980 2, p. 81–95.Google Scholar
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- Cited by