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Article contents
Découverte d'une fausse contamination professionnelle par le tritium
Published online by Cambridge University Press: 05 May 2009
Abstract
La surveillance des personnels exposés aux rayonnements ionisants dans les laboratoires de faible activité manipulant du tritium ou du 14C est assurée par une analyse radiotoxicologique semestrielle des urines. Les auteurs rapportent, dans le cadre de cette surveillance systématique, une fausse contamination professionnelle dont ils discutent l'origine et le mécanisme. Bien que n'ayant pas manipulé de produits tritiés depuis plus de six mois, un animalier présente une excrétion urinaire de tritium (environ 500 Bq/24 h) faible mais persistante. Après plusieurs confirmations et une enquête approfondie au niveau du laboratoire, aucune explication n'est donnée. Compte tenu de la période biologique du tritium (10 j environ), il est décidé une hospitalisation afín de refaire un bilan complet en dehors du milieu professionnel ; c'est à ce moment que le port d'une montre en plastique, avec des aiguilles radioluminescentes, est soupçonné. Après abandon de sa montre, les contrôles s'avéreront négatifs et la montre ainsi que des montres du même type seront étudiées in vitro et in vivo chez l'animal de laboratoire (rat Hairless). Les montres en plastique sont susceptibles de laisser diffuser le tritium utilisé dans les peintures des cadrans ou des aiguilles radioluminescentes. La contamination se fait par absorption cutanée et/ou par inhalation et est environ 100 fois plus faible que la limite annuelle la plus basse pour les personnes exposées, donc sans danger pour la santé. Il apparaît que les montres fabriquées depuis 1993 n'utilisent plus ce type de peintures ; mais compte tenu de la très grande diffusion de ces montres, il faut savoir penser à cette origine devant une excrétion de tritium faible mais persistante chez des personnels surveillés semestriellement.
- Type
- Research Article
- Information
- Copyright
- © EDP Sciences, 1995